Marie-Josée ArchambaultCe n’est un secret pour personne, je pense, le climat général sur les médias sociaux peut parfois devenir un peu malsain. Et c’est sans doute pire depuis le début de la pandémie l’année dernière. Un peu comme si chacun étant confiné derrière son écran, on n’avait plus tous que ça à faire, s’invectiver à coups d’insultes et d’argumentations banales. Un peu comme si notre opinion avait le pouvoir de changer l’ordre du monde et qu’il fallait par conséquent convaincre les autres à tout prix. Peu importe la façon.

Matthew JohnsonVoici Sasha. À 8 ans, elle est déjà très sociable, tant en ligne que hors ligne, et se préoccupe beaucoup de la façon dont le monde la voit : elle passe beaucoup de temps à s’assurer qu’elle est belle sur les photos en ligne, mais ne réfléchit pas toujours deux fois aux gens qui pourraient voir ces photos. Violet, la grande sœur de Sasha, est tout à l’opposé : elle est une joueuse inconditionnelle, tout aussi coriace que son « Barbare » du niveau 65. Bien qu’elle désespère parfois de sa sœur, Violet protège aussi farouchement sa sœur et déchaînera une grande colère contre quiconque s’en prend à Sasha.

À ses balbutiements, Internet était souvent considéré comme un marché libre d’idées où les opinions et les réflexions de tous pouvaient être partagées et rivaliser sur un pied d’égalité. Aujourd’hui, il s’agit d’un outil essentiel pour accéder à de l’information et à des services, mais sa valeur comme instrument d’engagement civique et de débat a, à de nombreux égards, diminué.

Une journée dans la vie de Jo et Josée est un tutoriel complet sur la cybercitoyenneté qui prépare les élèves de la 6e à la 8e année à gérer tous les défis auxquels ils font face lorsqu’ils utilisent la technologie numérique, de la vie privée en ligne à la cyberintimidation, en passant par l’authentification de ce qui est vrai et faux en ligne.

Peu de questions reflètent notre anxiété concernant les jeunes et les médias sociaux comme le sextage. Comme pour les technologies qui remontent au moins au télégraphe, une grande partie de cette anxiété concerne précisément les filles et les femmes, ce qui est logique dans une certaine mesure : bien que les garçons et les filles envoient des sextos à peu près dans les mêmes proportions et que les sextos envoyés par les garçons soient plus susceptibles d’être transférés, il est vrai que la société désapprouve davantage les filles qui envoient des sextos et, par conséquent, que le tort qui leur est fait est plus grand lorsque des sextos qu’elles ont envoyés rejoignent un public plus élargi que prévu.

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