Les pirates du web ne sont pas toujours ceux qu’on pense

Marie-Josée ArchambaultL’automne dernier, l’Homme de la maison a entrepris d’activer la vérification de sécurité à plusieurs facteurs sur nos courriels afin qu’en cas de tentative de fraudes de nos comptes, nous puissions en être avertis le plus tôt possible. Une action toute simple, semble-t-il, à l’efficacité démontrée, et que les spécialistes en sécurité nous conseillent d’ailleurs vivement.

Voilà donc qu’un dimanche matin il y a de cela quelques semaines, alors que nous étions bien tranquillement en train de prendre notre petit déjeuner en famille, j’ai reçu une de ces alertes m’indiquant que notre adresse courriel famille avait été modifiée.  Aussi, comme ce n’était visiblement pas le fait de mon initiative, me suis-je tournée vers l’Homme de la maison pour le questionner. La vérité étant que j’étais convaincue alors de me trouver beaucoup plus devant une tentative d’hameçonnage en tant que telle que devant une réelle opération de fraude de notre compte courriel.

Quelle n’a pas été notre surprise en découvrant, en l’espace de deux secondes et quart, que notre  «pirate du web» se trouvait en fait sous notre propre toit. Notre ado de 14 ans s’était imaginé bien naïvement plus fin que ses parents en croyant pouvoir contourner nos limitations de temps d’écran… en s’appropriant purement et simplement notre mot de passe !

Si cette anecdote m’a du coup confronté au fait que l’adolescence, quelle que soit l’époque où elle se déroule, consiste pour une large part à tenter de contourner les règles que tentent d’établir les parents, elle a surtout constitué un drapeau rouge à notre intention. L’heure étant visiblement venue d’avoir une discussion franche avec notre adolescent sur les enjeux de la sécurité à l’ère du numérique. Mais surtout, sur le fait que le piratage de données, c’est à la limite un acte au potentiel criminel.

Bref ! Pour l’heure je pense que l’Ado aura compris la leçon.

 

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