Parler de sextage avec vos enfants – Fiche-conseils
Relations saines
Le sextage est plus susceptible d’avoir des conséquences négatives lorsque la personne qui envoie le sexto a été contrainte de le faire.
Le sextage est plus susceptible d’avoir des conséquences négatives lorsque la personne qui envoie le sexto a été contrainte de le faire.
Propriété intellectuelle : Ensemble des droits accordés sur les créations de l’esprit, par exemple, une invention ou une œuvre artistique. Lorsqu’un bien intellectuel est aussi un bien matériel, il est possible qu’une personne détienne les droits de l’un, mais pas de l’autre – ainsi, posséder une peinture (propriété d’un bien matériel) ne vous donne pas le droit de la reproduire (propriété intellectuelle).
Au Canada, les consommateurs ont certains droits liés à l'utilisation d'œuvres protégées par le droit d'auteur sans l'obtention de la permission ou d'une licence de la part du titulaire du droit d'auteur. Ces droits sont définis dans la Loi sur le droit d'auteur en vertu des exceptions liées à l'utilisation équitable et ont été redéfinis par les modifications apportées à la Loi en 2012.
Le sextage – et, surtout, nos préoccupations à cet égard – est souvent dépeint comme étant un phénomène touchant essentiellement les filles; il peut donc être surprenant que des données de l’étude Jeunes Canadiens dans un monde branché (JCMB) de HabiloMédias montrent que les garçons et les filles sont tout aussi susceptibles d’envoyer des sextos d’eux-mêmes.[i]
Il existe peu de preuves que l’envoi de sextos est en soi un acte risqué : par exemple, une étude menée en 2018 suggère que « les sextos peuvent être un moyen sain pour les jeunes d’explorer la sexualité et l’intimité lorsqu’ils sont consensuels ».
Les études portant sur les aspects sexospécifiques du sextage montrent systématiquement que tandis que les garçons qui envoient des sextos sont peu critiqués, les filles qui le font sont perçues comme étant sexuellement immorales: on considère que les filles qui envoient des sextos utilisent leur sexualité pour obtenir de l’attention alors qu’on assume que les garçons (même si leurs sextos deviennent publics) le font pour obtenir l’attention d’un seul partenaire potentiel [1].
La recherche de HabiloMédias a examiné l’impact de quatre mécanismes de désengagement moral.
Pour déterminer si cette pensée s’appliquait également au partage de sextos, nous avons demandé aux participants s’ils croyaient que leurs pairs envoyaient et partageaient fréquemment des sextos, et le nombre d’amis proches qui l’avaient fait. Même si cette croyance avait un certain lien avec leur propre comportement de partage, un lien beaucoup plus fort a été associé avec le fait de penser que leurs amis s’attendraient à ce qu’ils partagent les sextos qu’ils ont reçus et, encore plus fortement, s’ils s’attendraient à ce que leurs amis partagent des sextos avec eux.
Les parents, les écoles et la loi essaient de trouver la meilleure façon de réagir à ce problème.
Le sexto est utilisé par les jeunes dans trois contextes typiques : comme un substitut à l’activité sexuelle chez des jeunes qui ne sont pas encore actifs sexuellement (généralement à la fin du primaire et au début du secondaire), comme marque d’intérêt amoureux envers une personne avec laquelle on souhaite nouer une relation amoureuse, et comme une partie de la relation amoureuse chez les adolescents sexuellement actifs : s’échanger des photos dénudées est une preuve de son engagement envers l’autre.