Internet et l'économie de l'attention
Je l'avoue, je fais plutôt partie des « optimistes d'Internet ».
Je l'avoue, je fais plutôt partie des « optimistes d'Internet ».
La dichotomie faite par Prensky à propos des « natifs » et des « immigrants » du numérique est de plus en plus chahutée. Dans l'article Evidence Doesn't Support Generational Distinction, Mark Bullen, du BC Institute of Technology, note que « C'est un fait accepté presque sans discussion que la génération Net, comme on l'appelle, est fondamentalement différente des générations précédentes, et que donc on devrait changer la façon de traiter cette nouvelle génération de travailleurs, d'étudiants, et de consommateurs. » Selon les partisans de cette idée, non seulement les nouvelles technologies font partie intégrante de la vie de la nouvelle génération, mais du fait que, à l'instar d'Obélix, ils sont tombés dedans quand ils étaient petits, leur développement (cérébral, dans leur cas) s'en est trouvé modifié par rapport aux générations précédentes.
Il y a quelques mois, James H. Billington, le bibliothécaire en titre de la bibliothèque nationale américaine déplorait que les communications électroniques étaient en train de détruire « l'unité de base de la pensée humaine : la phrase ».
La plupart des enfants aiment les jeux de rôle et adorent imiter les superhéros qu'ils voient à la télé. Cependant, plusieurs professeurs et animateurs en garderie ont dénoncé les effets néfastes sur les enfants des émissions de superhéros à la télévision. Ce genre de séries aux scènes de violence à répétition excitent les enfants et créent souvent des batailles d'enfants que le professeur ou l'animateur a beaucoup de mal à contrôler.
Parler avec les enfants de la violence dans les médias qu'ils consomment – soit la télévision, les films, les jeux vidéo, la musique et Internet – peut les aider à mettre la violence dans les médias en perspective et peut-être à en réduire l’impact. Voici des façons de lancer la discussion pour aider les enfants à développer la pensée critique nécessaire à la compréhension et au questionnement sur l'usage de la violence dans les médias.
Se faire entendre : une trousse médias pour les jeunes a été élaborée pour aider les jeunes à comprendre le fonctionnement de l'industrie de l'information, le rôle des stéréotypes et les différentes façons d'accéder à ces médias afin de faire valoir leurs opinions et préoccupations.
En tant que parent, nous sommes bien souvent préoccupés par les contenus médiatiques que consomment nos enfants. Car bien sûr, en plus d’être distrayants, nous aimerions bien que ceux-ci ne soient pas trop violents. Et qu’au mieux, ils véhiculent des valeurs socialement acceptables à nos chers petits.
La cyberintimidation, on en entend beaucoup parler n’est-ce pas ? Et cela, d’une façon qui bien souvent, donne l’impression au parent moyen dont je suis que ce fléau soit plus exagérément rependu qu’il ne l’est sans doute en réalité!
Sur Facebook, je suis toujours effarée de voir le nombre de fausses nouvelles et de rumeurs qui circulent. Et je ne parle même pas ici de ces études bidon qui sont légion sur internet! Ces nouvelles qui ont l’air d’être tout à fait scientifiques mais qui la plupart du temps, s’avèrent être du n’importe quoi.
En plus des images de désastres naturels et de violence, le reportage des crimes haineux, un sujet assez commun aux nouvelles, peut également être troublant pour les enfants. Le fait de voir ou d’entendre dans les médias les agressions motivées par la haine et le vandalisme des maisons, des cimetières et des lieux de culte, peut susciter de la peur ou de l’anxiété chez les jeunes, en particulier s’ils appartiennent à des groupes vulnérables. Dans plusieurs cas, l’effet sera pire parce que les jeunes canadiens ne sont pas témoins de racisme et de haine que dans les actualités : près de la moitié voit du contenu haineux en ligne au moins une fois par mois et un sur six en voit tous les jours.