Cyberintimidation : le rôle des témoins

L’un des plus grands changements dans notre compréhension de l’intimidation est une sensibilisation accrue à l’important rôle que jouent les témoins dans toute situation d’intimidation, partiellement en raison de la cyberintimidation, qui permet aux témoins d’être invisibles, d’être présents en tout anonymat, de revictimiser une victime en transférant du contenu intimidant, ou d’intervenir et d’offrir du soutien à la victime et de témoigner de ce qu’ils ont vu. Cependant, alors que nous commençons à réaliser l’importance des témoins dans les situations d’intimidation, nous devons reconnaître la complexité de leur rôle.

Ce n’est que récemment que les recherches ont tourné leur attention vers le rôle des témoins dans les situations d’intimidation, et peu d’études portent précisément sur les témoins[1]. Les recherches qui ont été menées ont montré que les témoins peuvent être tout aussi importants que les victimes ou les intimidateurs pour déterminer comment une situation d’intimidation se joue[2] et que les témoins pourraient souffrir d’effets négatifs qui sont aussi néfastes ou pires que ceux dont souffrent la victime[3].

Au Canada, la recherche Jeunes Canadiens dans un monde branché de 2014 de HabiloMédias sur la cyberintimidation a révélé de bonnes et de mauvaises nouvelles sur le sujet. La bonne nouvelle est que de nombreux jeunes qui sont témoins d’intimidation font quelque chose : 65 % des 5 436 élèves canadiens de la 4e à la 11e année qui ont été interrogés ont dit qu’ils avaient fait quelque chose pour aider quelqu’un qui était victime de méchanceté en ligne[4]. Pour creuser davantage la question, en 2015, nous avons mené une étude de suivi auprès d’élèves canadiens en collaboration avec PREVNet. L’étude Les expériences de la cyberintimidation des jeunes Canadiens est l’une des premières études à examiner le rôle des témoins de la cyberintimidation en demandant aux élèves les raisons pour lesquelles ils ont choisi d’intervenir, les raisons pour lesquelles ils ont parfois choisi de ne pas intervenir, et les façons d’intervenir qu’ils croient être les plus et les moins utiles[5]. Cette recherche est un ajout important à la conversation publique sur la cyberintimidation puisque, bien que nos messages aux jeunes sur ce qu’il faut faire lorsqu’ils sont victimes d’intimidation soient devenus beaucoup plus nuancés, les instructions qu’ils reçoivent sur ce qu’il faut faire s’ils sont témoins d’intimidation demeurent blanches ou noires : défendre la victime et signaler l’incident à une autorité adulte. Ces règles sont souvent accompagnées d’une bonne dose d’humiliation puisque l’on croit que le fait de demeurer silencieux signifie prendre le parti de l’intimidateur. Certaines lois et pratiques obligent maintenant les élèves à signaler les cas d’intimidation lorsqu’ils en sont témoins.

Il ne fait aucun doute qu’il soit possible pour les témoins de faire beaucoup de tort, que ce soit en participant directement à l’intimidation, en encourageant l’auteur ou même en revictimisant la victime en partageant une vidéo ou un message intimidant. Il est également bien établi que les témoins de l’intimidation qui défendent la victime peuvent faire une différence énorme et positive. Cependant, les élèves que nous avons interrogés ne sont pas très enthousiastes à propos des interventions qui se produisent en public : seulement la moitié (51 %) estiment qu’il serait utile de tenter de jouer au médiateur entre un intimidateur et sa victime, alors que seulement un tiers (37 %) estiment que le conseil fréquent qui consiste à « défendre » une victime et à confronter l’expéditeur publiquement serait utile. Ce n’est pas difficile de comprendre pourquoi : il pourrait y avoir autant de cas où une intervention fait plus de tort que de bien à la victime, au témoin ou au deux, et les témoins pourraient avoir de nombreuses raisons valables de ne pas vouloir signaler l’intimidation lorsqu’ils en sont témoins[6].

Les élèves de notre étude étaient plus positivement disposés à intervenir en signalant la cyberintimidation : les deux tiers pensent que de signaler le cas au fournisseur de service (65 %) ou à la police (67 %) serait utile, et les trois quarts (74 %) estiment qu’il serait utile de le dire à un adulte de confiance[7]. Malheureusement, notre autre recherche montre que les enseignants ne tombent généralement pas dans la catégorie des « adultes de confiance ». Ce n’est pas parce que les élèves n’ont pas confiance en leurs bonnes intentions, mais parce que les efforts des enseignants pour aider sont perçus comme inefficaces (par exemple, les règles de l’école sur la cyberintimidation n’ont aucune corrélation avec le fait qu’un élève sera l’auteur ou la cible de méchanceté ou de cruauté en ligne[8] et de nombreux élèves estiment que les politiques de tolérance zéro aggraveront la situation et entraîneront un conflit direct de la victime et du témoin avec l’intimidateur, une chose que la plupart d’entre eux aimeraient éviter). La stratégie la plus positive : ignorer l’intimidateur complètement et réconforter plutôt la victime en privé (77 % des élèves disent que cette stratégie serait utile)[9]. La situation ressemble grandement aux conclusions du Youth Voice Project concernant les interventions qui sont les plus efficaces dans les cas d’intimidation hors ligne[10] et nous rappelle que bien qu’il soit important de prendre des mesures pour mettre un frein à l’intimidation, il peut être tout aussi important, sinon plus, de s’assurer que les victimes obtiennent un soutien affectif et d’identifier les élèves qui pourraient être isolés de ce soutien et d’intervenir auprès d’eux. Les études sur l’intimidation hors ligne ont montré que les expressions privées de soutien peuvent être aussi, et même plus, efficaces que les interventions actives pour atténuer les effets négatifs de l’intimidation[11].

Plutôt que de dire aux jeunes de signaler les cas d’intimidation et d’intervenir chaque fois, nous pouvons leur montrer à penser comme des participants actifs à la situation et à considérer différentes approches pour différentes situations, comme les suivantes :

  • documenter l’intimidation et signaler le cas s’il semble que cela fera plus de bien que de mal;
  • réconforter la victime et offrir de l’aide en privé;
  • agir comme médiateur entre la victime et l’intimidateur;
  • confronter l’intimidateur.

En considérant quels conseils donner aux jeunes qui sont témoins d’intimidation, nous pourrions commencer par demander pourquoi ils pourraient choisir de signaler un cas d’intimidation : il existe de nombreux mécanismes psychologiques qui peuvent dissuader les gens d’intervenir dans une situation où ils sont témoins, comme l’effet du témoin, dans le cadre duquel nous sommes moins susceptibles d’agir si nous faisons partie d’une foule. Dans notre étude, environ un tiers des élèves nous ont dit qu’ils n’interviennent pas puisqu’ils estiment qu’ils ne peuvent rien faire (y compris 39 % des élèves qui ont récemment été victimes d’intimidation). Environ la moitié des élèves (53 %) disent qu’ils n’interviennent pas simplement parce que cela ne les concerne pas. Les relations avec les victimes font une différence claire : 90 % des élèves disent qu’ils interviendraient si quelqu’un intimidait en ligne un membre de la famille, comparativement à 37 % qui disent qu’ils défendraient quelqu’un qu’ils ne connaissent pas personnellement. Cependant, les victimes n’ont pas à être beaucoup plus que des étrangers pour obtenir ce type de loyauté : près du double des élèves (61 %) disent qu’ils seraient « susceptibles » ou « très susceptibles » de défendre un camarade de classe.

Un autre mécanisme rendant les gens moins susceptibles d’intervenir est le désengagement moral : nous nous convainquons de ne pas intervenir parce que ce qui arrive « n’est qu’une blague » ou « pas sérieux » ou que la victime « l’a mérité ». Seulement 1 élève sur 10 de notre sondage dit qu’il n’intervient pas parce qu’il estime que la victime le mérite[12]. Les conclusions tirées dans le cadre de notre étude appuient ce fait. Deux des raisons les plus populaires données pour intimider quelqu’un en ligne : « il ou elle a fait quelque chose de méchant envers moi » et « il ou elle a fait quelque chose de méchant envers mon ami ou amie »[13], ce qui pourrait également expliquer pourquoi un quart des élèves qui ont été la cible d’intimidation au cours des quatre semaines précédant notre plus récente étude sont beaucoup plus susceptibles de ne rien faire parce qu’ils croient qu’une victime l’a mérité[14].

Une forme de désengagement moral propre aux adolescents consiste à minimiser l’intimidation en l’appelant une « situation dramatique »[15]. Environ la moitié des élèves de notre sondage disent qu’ils n’interviennent pas puisqu’ils ne peuvent pas déterminer s’il s’agit d’une « situation dramatique » ou d’intimidation (48 % des personnes qui ne sont pas victimes, 56 % des victimes récentes)[16]. Cependant, cette façon de voir les choses pourrait parfois être sensible : dans les cas d’intimidation réciproque, une intervention des témoins peut prolonger le conflit, l’aggraver et même mener à d’autres relations d’intimidation alors que les amis des personnes visées interviennent en leur nom. L’un des jeunes interrogés dans le document The Drama: Teen Conflict, Gossip and Bullying in Networked Publics d’Alice Marwick et de danah boyd a donné l’exemple suivant :

Une fille de West Beverly s’est chicanée avec une fille de South Beverly et elles se sont retrouvées à la même fête. Lorsque j’ai consulté Facebook le lendemain, il y avait tous ces commentaires comme « Je t’aime. Je ne pense pas que tu sois une… », peu importe comment elle l’a appelée. [traduction]

Les sources de Marwick et de boyd disent également que la participation des témoins alimente les situations dramatiques : « D’autres adolescents parlent de l’engagement d’autres personnes "qui n’ont pas de vie" qui se sont mêlées de disputes "où elles n’avaient pas d’affaire"[17] ».

Bien qu’il y ait des preuves voulant que les témoins de cas de cyberintimidation soient moins touchés sur le plan affectif que ceux témoins d’intimidation hors ligne[18], se concentrer sur ces mécanismes psychologiques peut obscurcir le fait qu’il existe un certain nombre de peurs raisonnables qui pourraient faire en sorte que quelqu’un soit peu enclin à signaler un cas d’intimidation ou à intervenir.

  • Peur d’être une victime. Dire que quelqu’un qui est témoin d’un cas d’intimidation devrait confronter l’intimidateur n’est pas sans suggérer que tous ceux témoins d’une agression devraient tenter d’y mettre un terme. Défendre une victime, surtout si vous êtes la seule personne qui la défend, peut signifier que vous devenez vous-même une victime, sans nécessairement avoir un impact positif sur la situation : les deux tiers (67 %) disent qu’ils n’interviennent pas puisqu’ils pourraient à leur tour devenir une victime (fait intéressant, ce taux n’est pas plus haut parmi les élèves qui ont récemment été victimes d’intimidation)[19].
  • Peur de perdre un statut social. Même si intervenir ou signaler un cas ne fait pas du témoin une victime, cela peut tout de même avoir des effets à long terme sur le statut social d’un jeune, soit en étant associé avec la victime (les jeunes qui sont marginalisés pour des raisons comme la pauvreté[20] ou une incapacité[21], qui sont membres d’une minorité visible[22] et qui sont gais, lesbiennes, bisexuels ou transgenres[23] sont beaucoup plus susceptibles d’être des victimes) ou en étant appelé un « mouchard », les deux pouvant facilement être un prélude à une situation d’intimidation. Un quart des élèves de notre sondage qui n’avaient pas récemment été victimes (26 %) et près de la moitié de ceux qui l’ont été (45 %) disent qu’ils n’interviennent pas puisque les conseils des adultes ne feront qu’augmenter leur isolement[24].
  • Peur d’empirer les choses. Les victimes et les témoins d’intimidation ont souvent peur que de se défendre contre un intimidateur ou de signaler un cas d’intimidation à un parent ou à un enseignant empire les choses. Imaginez qu’un jeune hétérosexuel ou un homosexuel qui cache son orientation soit victime de commentaires homophobes et qu’un témoin bien intentionné tente de le défendre en disant qu’il n’y a rien de mal à être gai. Malgré ses bonnes intentions, le témoin aura involontairement contribué à l’intimidation. Un peu plus de la moitié (53 %) des élèves de notre sondage disent qu’ils n’interviennent pas parce que cela empire les choses pour la victime, un chiffre qui monte à 59 % pour ceux qui ont récemment été victimes[25]. Une autre étude sur l’intimidation hors ligne a permis de découvrir que le fait d’être défendu par des pairs qui ont été incapables de protéger ou de réconforter la victime a en réalité entraîné des effets plus négatifs et un risque futur plus grand de victimisation[26].

Comprendre les raisons qui font qu’ils interviennent pourrait être aussi précieux que de connaître les raisons pour lesquelles les élèves n’interviennent parfois pas. Et c’est important de savoir, et de s’assurer que les élèves sachent, que les jeunes interviennent : près des trois quarts (71 %) des élèves qui avaient été témoins de cyberintimidation dans les quatre semaines précédant notre plus récent sondage disent qu’ils ont fait quelque chose[27]. Sameer Hinduja du Cyberbullying Research Center recommande un système qui permet aux élèves de signaler les incidents d’intimidation de façon anonyme afin de minimiser le risque d’être une cible ou d’être appelé un « mouchard »[28]. Notre recherche appuie cette idée (4 élèves sur 5 (81 %) disent qu’ils seraient plus susceptibles d’intervenir s’ils pouvaient le faire de façon anonyme), mais elle doit être traitée avec sensibilité[29]. D’abord, si la stratégie est accompagnée d’une politique de « tolérance zéro » qui empêche les enseignants et les administrateurs d’utiliser leur meilleur jugement pour répondre aux plaintes, les élèves sont moins susceptibles de signaler les cas d’intimidation. Aussi, il est important de se rappeler qu’il est difficile d’être réellement anonyme dans une petite société comme une école. L’un des participants de nos groupes de discussion Jeunes Canadiens dans un monde branché a expliqué comment même des rapports anonymes pouvaient avoir des répercussions pour la victime.

Je me souviens que j’étais victime d’intimidation en 7e année, et qu’après le cours de gymnastique, le garçon en question avait été appelé au bureau du directeur, et je n’avais rien dit, mais tout le monde a cru que j’avais mouchardé, alors j’ai été victime encore plus d’intimidation parce qu’ils croyaient que j’avais mouchardé[30].  [traduction]

Dans notre plus récent sondage, les plus grands nombres d’élèves disent qu’ils interviendraient s’ils croient que ce qui arrive est injuste ou moralement mal (87 %) ou qu’il s’agit d’un comportement extrêmement blessant (86 %)[31], soulignant ainsi l’importance d’encourager les élèves à développer de l’empathie et une pensée critique. Aucun de ces sentiments ne peut être appris directement : les élèves doivent plutôt être poussés vers eux, par l’intermédiaire d’activités comme des dilemmes moraux à jeux de rôle et la pratique de la coordination des points de vue (pour un aperçu plus approfondi de la façon de favoriser l’empathie et la pensée critique, voir le volet sur l’éthique et l’empathie de notre programme de littératie numérique ainsi que notre trousse de ressources Sur le droit chemin). Il est important d’utiliser les deux approches puisque les intimidateurs qui agissent par colère sont plus susceptibles de répondre aux interventions visant à promouvoir l’empathie, alors que ceux qui intimident pour obtenir un statut social sont beaucoup plus susceptibles de répondre aux approches de normalisation morale et sociale[32].

Presque autant d’élèves (85 %) disent qu’ils interviendraient s’ils savaient que quelque chose serait fait pour régler le problème[33], ce qui montre l’importance pour les écoles d’établir des procédures claires et cohérentes pour signaler la cyberintimidation qui font savoir d’avance aux élèves que certaines mesures seront prises[34]. (Les recherches démontrent que les taux d’intimidation chutent lorsque les élèves savent que c’est contre les règles et comment signaler ces cas[36].) Malheureusement, seulement un tiers des élèves canadiens savent vraiment si leur école dispose ou non d’une politique contre l’intimidation[35].

Un peu moins des trois quarts des élèves (73 %) disent qu’ils interviendraient si les autres les respectaient pour être intervenus. (Cette façon de voir les choses est différente de la « récompense » ou des « louanges », seulement 32 % des élèves disant qu’il s’agirait d’un facteur de motivation[37].) Nous pouvons en déduire que la culture (culture des jeunes, culture de l’école, médias populaires) pour déterminer la façon dont les jeunes répondent à l’intimidation a une grande importance. Si nous pouvons établir une culture où le respect est la norme, nous pouvons habiliter les témoins à prendre des mesures, et peut-être rendre les formes plus directes d’intervention plus sécuritaires (même s’il y aura toujours des situations où les interventions indirectes sont une meilleure idée). Voilà pourquoi les interventions contre l’intimidation sont les plus efficaces s’ils se produisent non pas seulement dans une seule classe ou même dans une seule école, mais dans l’ensemble de la communauté également[38]. Si nous disons aux témoins de jouer un rôle actif dans les scénarios d’intimidation, nous devons nous assurer qu’ils reçoivent le même message du personnel de l’école, des parents et des médias. Nous pouvons habiliter les témoins à agir en changeant seulement notre culture (dans chaque école et dans l’ensemble de la société) afin que tous prennent leur responsabilité de ce qu’ils font en ligne.

 


[1] Levy, Nathaniel et autres. Bullying in a Networked Era: A Literature Review. The Kinder & Braver World Project Research Series, septembre 2012.
[2] Hawkins, D., Pepler, D. et Craig, W. (2001). Naturalistic observations of peer interventions in bullying. Social Development, 10, 512-527.
[3] Rivers et autres. Observing bullying at school: The mental health implications of witness status. School Psychology Quarterly, 24 (4) : 211.
[4] Steeves, Valerie. (2014) Jeunes Canadiens dans un monde branché, Phase III : La cyberintimidation : Agir sur la méchanceté, la cruauté et les menaces en ligne. HabiloMédias : Ottawa.
[5] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>
[6] Ibidem.
[7] Ibidem.
[8] Steeves, Valerie. (2014) Jeunes Canadiens dans un monde branché, Phase III : La cyberintimidation : Agir sur la méchanceté, la cruauté et les menaces en ligne. HabiloMédias : Ottawa.
[9] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>
[10] Davis, S., et Nixon, C. (2011). How can peers help? Educational Leadership, 69(1), 18-23.
[11] Davis, Stan et Charisse L. Nixon. Youth Voice Project: Student Insights into Bullying and Peer Mistreatment. Research Press, 2013.
[12] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>
[13] Steeves, Valerie. (2014) Jeunes Canadiens dans un monde branché, Phase III : La cyberintimidation : Agir sur la méchanceté, la cruauté et les menaces en ligne. HabiloMédias : Ottawa.
[14] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>
[15] Marwick, Alice, et danah boyd. « The Drama! Teen Conflict, Gossip, and Bullying in Networked Publics ». A Decade in Internet Time: Symposium on the Dynamics of the Internet and Society, September 2011, 12 septembre 2011.
[16] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>
[17] Marwick, Alice, et danah boyd. « The Drama! Teen Conflict, Gossip, and Bullying in Networked Publics ». A Decade in Internet Time: Symposium on the Dynamics of the Internet and Society, September 2011, 12 septembre 2011.
[18] Sprigg, C.A., S. Farley, et I. Coyne. « Punched from the screen: Workplace cyberbullying ». Document présenté lors de l’Economic and Social Research Council Festival of Social Science, Sheffield, Royaume-Uni, 3 novembre 2012.
[19] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>
[20] Cross, E.J., R. Piggin, J. Vonkaenal-Platt et T. Douglas. (2012). Virtual Violence II: Progress and Challenges in the Fight against Cyberbullying. London : Beatbullying.
[21] Livingstone, S., Haddon, L., Görzig, A., Ólafsson, K., avec les membres du EU Kids Online Network (2011), « EU Kids Online Final Report ».
[22] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>
[23] Hinduja, S., et Patchin, J. (2011) « Cyberbullying Research Summary Factsheet: Bullying, Cyberbullying and Sexual Orientation ».
[24] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>
[25] Ibidem.
[26] Hodges, E.V.E., Boivin, M,, Vitaro, F., et Bukowski, W.M. (1999). « The Power of Friendship: Protecting against and Escalating Cycle of Peer Victimization ». Developmental Psychology, 35, 94‑101.
[27] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>
[28] Hinduja, Sameer. « Anonymous Reporting for Bullying and Cyberbullying Incidents ». Cyberbullying Research Center, 29 novembre 2012. <http://cyberbullying.us/blog/anonymous-reporting-for-bullying-and-cyberbullying-incidents.html>
[29] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>
[30] Steeves, Valerie. Jeunes Canadiens dans un monde branché, Phase III : Parler de la vie en ligne avec les jeunes et les parents. HabiloMédias, 2012.
[31] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>
[32] Brady, Nicole. « Empathy Work Lost on One in Five Cyber Bullies ». Sydney Morning Herald, 19 août 2012.
[33] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>[34] Solymon, Catherine. « Zero tolerance policies for bullying don’t work: expert », The Montreal Gazette, 7 février 2014.
[35] Steeves, Valerie. (2014). Jeunes Canadiens dans un monde branché, Phase III : Cyberintimidation : importance des comportements éthiques en ligne. Ottawa : HabiloMédias.< http://habilomedias.ca/jcmb/cyberintimidation-agir-sur-mechancete-cruaute-menaces-en-ligne>
[36] Tannenbaum, Barbara. « Bullying: How Educators Can Make Schools Safer », Edutopia, 19 septembre 2010.
[37] Craig et autres. Young Canadians' Experiences With Online Bullying, 16 novembre, 2015. <http://habilomedias.ca/sites/mediasmarts/files/publication-report/full/experiences-cyberintimidation-jeunes-canadiens.pdf>
[38] Craig, Wendy. Témoignage devant le comité sénatorial des droits de l’homme, 12 décembre 2011.