CBS News a rapporté qu’en 2007, les entreprises ont dépensé presque 17 milliards de dollars en commercialisation destinée aux enfants. [1] En 2011, EPM Communications a conclu que les jeunes Américains de 13 à 19 ans possédaient environ 200 milliards de dollars en pouvoir d’achat ; ils forment donc un important marché pour les annonceurs publicitaires et les sociétés commerciales. [2]
Internet fournit aux annonceurs publicitaires une toute nouvelle manière d’accéder à ce marché. Les jeux, les publicités et les pages de marque sur les sites de réseautage social peuvent permettre de rejoindre les enfants et les jeunes de façon directe. Internet les attire en général, plus particulièrement certaines pages d’entreprise qui sont amusantes et captivantes.
Les jeunes jouent dans des mondes virtuels parrainés par diverses sociétés commerciales à des fins explicitement commerciales ou non. Par exemple, beaucoup de sites commerciaux utilisent des mascottes dessinées ou des termes comme « club » ou « village » pour créer un environnement inclusif et personnalisé plutôt que de donner l’impression de présenter des publicités ou des annonces. Les jeux de vocabulaire en ligne ou les pages à colorier imprimables peuvent comprendre des logos, des noms de marques de commerce ou des personnages de marque dans le but de faire connaître des marques dès le plus jeune âge. [3]
Une autre façon utilisée par les sites commerciaux pour générer de l’information et cibler la publicité consiste à obtenir l’accès aux réseaux sociaux des utilisateurs. Quand un utilisateur aime une marque ou une page d’entreprise, il donne à cette société commerciale l’accès complet à ses renseignements confidentiels et à son réseau social en fournissant de l’information précieuse concernant les données démographiques et les connexions. Beaucoup de jeunes l’ignorent et continuent d’aimer des pages d’entreprise ou de leur envoyer des demandes d’amitié pour démontrer leurs intérêts et aider à accroître leur nombre d’amis.
Les pages d’entreprise ou les mondes virtuels parrainés, comme Club Penguin, enseignent aussi des notions de communication en ligne. Par exemple, les enfants ont pour consigne de ne pas utiliser un langage inapproprié ou offensant dans leurs communications avec les autres membres, de ne pas dévoiler de renseignements confidentiels dans les conversations de messagerie instantanée, tandis qu’on leur dit qu’ils devraient communiquer avec les modérateurs lorsque ceux-ci le demandent. Par conséquent, les jeunes apprennent à partager beaucoup plus avec les sociétés commerciales dans les mondes virtuels qu’ils ne le feraient avec un inconnu.
Les conclusions les plus récentes de l’étude d’HabiloMédias Jeunes Canadiens dans un monde branché indiquent que les enfants et les jeunes sont maintenant pleinement conscients de la nature commerciale de la plupart des sites Web qu’ils utilisent, contrairement aux cycles précédents qui laissaient croire que de nombreux jeunes Canadiens considéraient les sociétés commerciales et les marques comme dignes de confiance et qu’ils n’étaient pas très sensibilisés aux intentions axées sur les profits de ces sociétés. Malgré la sensibilisation accrue de nombreux jeunes Canadiens, bien des sites destinés aux enfants et aux jeunes ont encore une composante commerciale majeure.
[1] Lagorio, C. (2009). Resources : Marketing to kids. CBS News. En anglais. Extrait le 11 mai 2012 de http://www.cbsnews.com/stories/2007/05/14/fyi/main2798401.shtml
[2] EPM Communications. (2011). Teen spending & behaviour. Site en anglais consulté le 11 mai 2012 de http://www.researchandmarkets.com/research/a1c416/teen_spending_be.
[3] HabiloMédias. « Online Marketing Strategies. » Consulté le 14 mai 2012.