Zones grises : Repenser les interventions en matière de cyberintimidation
Il n'y a pas si longtemps, l'inquiétude provoquée par les prédateurs sexuels en ligne était à ce point prédominante que quiconque essayait d'attirer l'attention sur le problème de la cyberintimidation avait l'impression de parler dans le désert. Mais, ces dernières années, de nouvelles études ont non seulement tracé un portrait plus réaliste des risques de la sollicitation en ligne à des fins sexuelles, mais ont aussi sensibilisé le public à la gravité de la cyberintimidation. Malheureusement, toute l'attention médiatique maintenant dirigée vers la cyberintimidation risque de créer dans le public une perception aussi erronée et limitée que ce fut le cas pour le phénomène de prédation sexuelle sur Internet.

Ce n’est un secret pour personne, je pense, le climat général sur les médias sociaux peut parfois devenir un peu malsain. Et c’est sans doute pire depuis le début de la pandémie l’année dernière. Un peu comme si chacun étant confiné derrière son écran, on n’avait plus tous que ça à faire, s’invectiver à coups d’insultes et d’argumentations banales. Un peu comme si notre opinion avait le pouvoir de changer l’ordre du monde et qu’il fallait par conséquent convaincre les autres à tout prix. Peu importe la façon.