Guide - Réagir à la propagande haineuse sur Internet
Ce guide aide les corps policiers, les groupes communautaires et les éducateurs à reconnaître les contenus haineux sur Internet – surtout lorsqu’ils s’adressent aux jeunes.
Ce guide aide les corps policiers, les groupes communautaires et les éducateurs à reconnaître les contenus haineux sur Internet – surtout lorsqu’ils s’adressent aux jeunes.
Un guide pour les adultes de confiance est inspiré des conversations que la YWCA a eues avec des filles et des jeunes femmes canadiennes à propos de leurs inquiétudes et des questions auxquelles elles font face en ligne et dans les réseaux sociaux et à propos du soutien auquel elles s’attendent des adultes dans leur vie.
Le guide de l’enseignant comprend une discussion approfondie sur des sujets tels que la haine en ligne, les préjugés fortuits, la déshumanisation et la cybercitoyenneté, ainsi que des instructions détaillées sur la façon de présenter les leçons d’une manière qui sera sûre sur le plan émotionnel pour les élèves.
La frontière est souvent mince entre liberté d’expression et propos haineux. D’ailleurs, la définition de ce qui est acceptable ou non d’exprimer et de diffuser varie d’un pays, d’une plateforme et d’une communauté à l’autre. Sur Internet, la ligne est encore plus mince, et un commentaire haineux affiché légalement dans un pays peut être considéré illégal dans des pays où les critères sont plus rigoureux.
La réponse conventionnelle du gouvernement face à la propagande haineuse sur Internet a été de contrôler le cyberespace comme un prolongement du territoire de l’État, en ignorant la ligne de démarcation entre l’espace « en ligne » et « hors ligne ».
Dès son avènement, Internet a été salué comme un marché exceptionnellement libre d’idées pour devenir ensuite un moyen essentiel d’accéder à de l’information et à des services. Toutefois, en marge de ses nombreuses ressources précieuses, Internet offre également son lot de contenus offensants, dont des contenus haineux, qui tentent d’attiser l’opinion publique contre certains groupes et de dresser les gens les uns contre les autres.
Internet est devenu le moyen de communication par excellence dans le monde entier, et cette envergure internationale sans précédent, combinée à la difficulté de localiser la provenance des communications, a fait d’Internet l’outil idéal pour permettre aux extrémistes de présenter de vieilles haines sous un jour nouveau, de lever des fonds et de recruter des membres. À mesure qu’Internet s’est développé et a évolué, les groupes et les mouvements motivés par la haine se sont adaptés à cette nouvelle réalité. Ils ont créé des sites Web, des forums et des profils dans les réseaux sociaux et ont exercé leurs activités notamment sur les sites de jeux en ligne et en allant jusqu’à créer des versions parallèles de plateformes comme Twitter, YouTube et GoFundMe.
Il existe deux principales stratégies pour lutter contre la propagande haineuse en ligne et les cultures de haine dans la salle de classe : enseigner aux jeunes à les reconnaître et les déconstruire, puis leur donner les moyens d’intervenir par la réplique.