Aborder avec les jeunes la redistribution de messages à contenu sexuel
Un guide de TELUS Averti pour les parents
Un guide de TELUS Averti pour les parents
Chaque année au moment de la rentrée des classes en automne, je me questionne toujours un peu en tant que parent d’un jeune pré-ado de maintenant onze ans. Et chaque fois, je me demande comment dans notre monde d’aujourd’hui dans lequel, tous, nous baignons littéralement dans les eaux numériques, il est possible d’encadrer l’utilisation que font nos adolescents de ces technologies.
Le sextage – et, surtout, nos préoccupations à cet égard – est souvent dépeint comme étant un phénomène touchant essentiellement les filles; il peut donc être surprenant que des données de l’étude Jeunes Canadiens dans un monde branché (JCMB) de HabiloMédias montrent que les garçons et les filles sont tout aussi susceptibles d’envoyer des sextos d’eux-mêmes.[i]
Il existe peu de preuves que l’envoi de sextos est en soi un acte risqué : par exemple, une étude menée en 2018 suggère que « les sextos peuvent être un moyen sain pour les jeunes d’explorer la sexualité et l’intimité lorsqu’ils sont consensuels ».
Les études portant sur les aspects sexospécifiques du sextage montrent systématiquement que tandis que les garçons qui envoient des sextos sont peu critiqués, les filles qui le font sont perçues comme étant sexuellement immorales: on considère que les filles qui envoient des sextos utilisent leur sexualité pour obtenir de l’attention alors qu’on assume que les garçons (même si leurs sextos deviennent publics) le font pour obtenir l’attention d’un seul partenaire potentiel [1].
La recherche de HabiloMédias a examiné l’impact de quatre mécanismes de désengagement moral.