Internet et communication mobile

Les ados avertis promulguent la clarté pour tous

Nous l’avons tous fait : défiler tout un mur de texte jusqu’au bouton « J’accepte » sans vraiment comprendre ce à quoi nous avions consenti. Puis, lorsque nous utilisons la plateforme, des messages comme « Nous avons apporté des changements à nos conditions d’utilisation » nous rappellent simplement que nous ne les avions probablement pas lues en premier lieu. Notre monde est de plus en plus influencé par les données qui sont recueillies à notre sujet. Pour les jeunes en particulier, des conséquences graves et inattendues pourraient avoir un impact pendant leur vie entière.

Par Samantha McAleese, associée de recherche chez HabiloMédias et
David Fowler, vice-président en marketing et communications de l’ACEI.

Image: Teens casually looking at mobile devices

La moitié des jeunes Canadiens âgés de 16 à 20 ans ont déjà reçu un message à contenu sexuel (photographie de nudité complète ou partielle ou « sexy ») sans l’avoir sollicité. Quel que soit le nom qu’on donne à la chose – sextos, photos de nu, selfie nu ou simplement photos... Ce n’est pas nécessairement une chose souhaitée. Et même si tu as demandé de recevoir une telle image, tu dois faire de bons choix pour protéger la vie privée de son expéditeur. De plus, il n’y a aucune excuse justifiant le fait de relayer ou de partager un message à contenu sexuel qu’on t’a envoyé.

Dans ce cours, les élèves apprendront à reconnaître les excuses insidieuses qui pourraient amener quelqu’un à faire quelque chose de répréhensible, même en sachant que c’est mal. Après avoir vu les différents types d’excuses, les élèves regarderont des vidéos où l’on s’appuie sur de telles excuses pour justifier la retransmission de messages à contenu sexuel sans le consentement de l’expéditeur d’origine. Pour terminer, les élèves produiront leur propre vidéo pour illustrer, mais surtout contrer les arguments servant à justifier la retransmission de ce type de message.

La littératie numérique est un outil nécessaire pour l’éducation, l’emploi et la participation économique, l’engagement civique, l’inclusion sociale, et même la santé et le bien-être. Elle renforce les inégalités existantes fondées sur le statut socio-économique, l’appartenance ethnique, l’éducation, le statut d’immigration et le genre. Étant donné l’importance de la littératie numérique pour les populations sous-représentées, HabiloMédias et YWCA Canada se sont associés pour développer et offrir Technohabile, un programme de compétences en littératie numérique.

Il est plus important que jamais de revérifier les informations sur Internet, pour votre bien-être et celui des autres. Le guide Comment savoir ce qui est vrai (et ce qui ne l’est pas) sur Internet propose des stratégies qui vous prendront cinq minutes ou moins à compléter. Vous serez surpris de voir comme il est rapide de vérifier les faits une fois que vous savez comment faire.

Les recherches de HabiloMédias ont démontré que les enfants assujettis à des règles à la maison sur l’utilisation des appareils technologiques sont moins susceptibles, notamment, de publier leurs coordonnées, de visiter des sites de jeu ou de pornographie, et de parler à des étrangers en ligne. Une entente familiale ou un ensemble de règles représente aussi un bon moyen pour les parents et les enfants de travailler ensemble sur la façon de naviguer de façon sécuritaire, judicieuse et responsable sur Internet.

Ce plan de leçon explore la relation entre la technologie et la loi en examinant comment le droit pénal répond à la violence facilitée par la technologie (VFT). Non seulement cette leçon améliorera la compréhension des élèves quant à la signification du terme « violence », mais elle les engagera dans un dialogue sur les enjeux sociaux et juridiques ainsi que les façons dont les technologies nouvelles et émergentes affectent la relation entre la loi et la technologie. En examinant des études de cas canadiennes, et en entamant ensuite une discussion, les élèves développeront leur connaissance des répercussions juridiques de diverses formes de VFT, comme les communications harcelantes, le harcèlement criminel, l’utilisation non autorisée de systèmes informatiques, la divulgation non consensuelle d’images intimes (parfois appelée « pornographie de vengeance ») et la propagande haineuse. Les élèves utiliseront la base de données de jurisprudence pénale sur la violence facilitée par la technologie du projet eQuality pour faire des recherches sur la jurisprudence pénale canadienne récente en matière de VFT, mieux comprendre le concept de « violence » et le large éventail d’actes associés à la VFT, ainsi qu’examiner les ressources juridiques disponibles et les répercussions potentielles pour les personnes touchées.