Parler de sextage avec vos enfants – Fiche-conseils
Relations saines
Le sextage est plus susceptible d’avoir des conséquences négatives lorsque la personne qui envoie le sexto a été contrainte de le faire.
Le sextage est plus susceptible d’avoir des conséquences négatives lorsque la personne qui envoie le sexto a été contrainte de le faire.
Les enfants sont exposés à de nombreuses images peu réalistes du corps des femmes et des hommes dans les médias. Les émissions de télévision, les vidéos de musique, les publicités, les films, les jeux vidéo et les réseaux sociaux peuvent communiquer des idées à propos de ce que leur corps « devrait » avoir l’air. Les techniques pour manipuler les images, des techniques traditionnelles comme des retouches à l’aérographe aux technologies modernes comme des filtres, font en sorte qu’il est maintenant même possible pour les images médiatiques d’aller au-delà du possible de la réalité.
Les témoins jouent un rôle essentiel lorsqu’ils assistent à des actes et à des formes d’intimidation et pourraient souffrir d’effets négatifs qui sont aussi néfastes ou pires que ceux dont souffre la victime. Parallèlement, il est prouvé que les jeunes qui sont témoins de certaines formes de cyberintimidation sont en fait plus susceptibles d’en commettre eux-mêmes plus tard.
Le sexto est utilisé par les jeunes dans trois contextes typiques : comme un substitut à l’activité sexuelle chez des jeunes qui ne sont pas encore actifs sexuellement (généralement à la fin du primaire et au début du secondaire), comme marque d’intérêt amoureux envers une personne avec laquelle on souhaite nouer une relation amoureuse, et comme une partie de la relation amoureuse chez les adolescents sexuellement actifs : s’échanger des photos dénudées est une preuve de son engagement envers l’autre.
Le sextage – et, surtout, nos préoccupations à cet égard – est souvent dépeint comme étant un phénomène touchant essentiellement les filles; il peut donc être surprenant que des données de l’étude Jeunes Canadiens dans un monde branché (JCMB) de HabiloMédias montrent que les garçons et les filles sont tout aussi susceptibles d’envoyer des sextos d’eux-mêmes.[i]
Il existe peu de preuves que l’envoi de sextos est en soi un acte risqué : par exemple, une étude menée en 2018 suggère que « les sextos peuvent être un moyen sain pour les jeunes d’explorer la sexualité et l’intimité lorsqu’ils sont consensuels ».