Affiché par Marie-Josée Archambault le 05 juin 2019.
Je lisais récemment qu’Instagram était désormais considéré comme ayant le potentiel d’aggraver les troubles de l’apparence. Au point ou de nos jours, certains troubles allant jusqu’à la dysmorphie semblent désormais diagnostiqués de plus en plus fréquemment dans les cabinets de médecin. Un trouble qui selon cet article de Slate, toucherait dans les faits jusqu’à 1 à 2,4% de la population.
Affiché par Marie-Josée Archambault le 06 mar 2015.
Pendant les fêtes, je me suis retrouvée à discuter avec des amies, elles aussi mamans, des comportements de nos enfants qui dès leur plus jeune âge, sont déjà concernés par leur image.
Parler aux jeunes des médias et de l’image corporelle
Les enfants sont exposés à de nombreuses images peu réalistes du corps des femmes et des hommes dans les médias. Les émissions de télévision, les vidéos de musique, les publicités, les films, les jeux vidéo et même les réseaux sociaux peuvent communiquer des idées à propos de ce que leur corps « devrait » avoir l’air.
La retouche photo, jadis l’apanage de quelques artistes adeptes de l’aérographe, est aujourd’hui pratique courante dans l’industrie de la mode, de la publicité et de l’édition depuis l’apparition du logiciel de retouche photo par ordinateur Photoshop et des filtres dans les médias sociaux comme Instagram. (Lancé sur le marché en 1990, ce logiciel est devenu si populaire que les Américains ont inventé le mot photoshopping pour remplacer l’expression « retoucher une photo »). Depuis, cette pratique se veut presque universelle. On retouche les photos des hommes comme des femmes : elles sont devenues presque universelles, les personnalités de l’industrie affirmant que presque toutes les photos dans les magazines sont retouchées.
Les jouets sont les médias auxquels les enfants sont les plus exposés et ces objets de consommation occupent une place importante tout au long de l’enfance : malgré la popularité des jeux électroniques, la moitié des enfants âgés de 14 ans ou moins ont demandé des jouets comme cadeaux de Noël en 2011 et, dans la catégorie des tout-petits, ce taux va en augmentant.[1] L’enfant reçoit donc les messages véhiculés par ces jouets et portant sur l’image corporelle au moment où, dans son développement, il est à se forger une identité sexuelle.
Les médias numériques, en particulier Internet et le jeu vidéo, tiennent une place toujours croissante dans la vie de nos enfants et de nos jeunes. Et même lorsqu’ils consomment d’autres médias comme la télévision, la musique et le cinéma, ils le font souvent via Internet. Par ailleurs, on retrouve une page Web, un univers virtuel, des jeux vidéo ou d’autres sous-produits numériques gravitant autour de la plupart des médias qu’ils consomment – partant du simple jouet à l’émission télévisuelle.
La musique occupe une place importante chez les jeunes, surtout pendant l’adolescence. Un jeune consacrera plus d’heures à d’autres médias, mais c’est sous l’influence des groupes musicaux qu’il cherchera son identité, qu’il choisira son style vestimentaire et adoptera un certain comportement.
Il est prouvé que l’éducation aux médias peut lutter contre la pratique des médias qui nous imposent des modèles masculins et féminins parfaitement irréalistes. Par exemple, une étude réalisée en 2015 révèle que les filles aussi jeunes que la 5e année qui ont reçu une éducation aux médias à l’école avaient une meilleure estime d’elles-mêmes et étaient plus satisfaites de leur corps.