Je lisais récemment qu’Instagram était désormais considéré comme ayant le potentiel d’aggraver les troubles de l’apparence. Au point ou de nos jours, certains troubles allant jusqu’à la dysmorphie semblent désormais diagnostiqués de plus en plus fréquemment dans les cabinets de médecin. Un trouble qui selon cet article de Slate, toucherait dans les faits jusqu’à 1 à 2,4% de la population.

Le nouveau programme d’Éducation physique et santé de l’Ontario a été publié cette année par le ministère de l'Éducation de l'Ontario et c’est la première révision majeure de ce sujet en près de 30 ans.

Pendant les fêtes, je me suis retrouvée à discuter avec des amies, elles aussi mamans, des comportements de nos enfants qui dès leur plus jeune âge, sont déjà concernés par leur image.

Les enfants sont exposés à de nombreuses images peu réalistes du corps des femmes et des hommes dans les médias. Les émissions de télévision, les vidéos de musique, les publicités, les films, les jeux vidéo et même les réseaux sociaux peuvent communiquer des idées à propos de ce que leur corps « devrait » avoir l’air.

Les questions en matière de médias et d’image corporelle tournent habituellement autour des filles, mais voilà que les chercheurs et les professionnels de la santé s’intéressent également aux garçons depuis un certain temps. La recherche en ce sens indique que, même si les garçons discutent rarement de leurs insécurités, ils ne sont pas à l’abri de l’anxiété liée à leur image corporelle.

Dans cette leçon, le concept des « avatars » sera présenté aux élèves, lesquels partageront leurs expériences de la création et de l’utilisation d’avatars dans des jeux vidéo et des mondes virtuels. Ils créeront des avatars à l’aide d’un programme qui limite intentionnellement les types corporels et les marqueurs de genre, créant d’abord un avatar de leur propre sexe et ensuite du sexe opposé. Ils discuteront ensuite du programme et établiront un lien avec les représentations du genre et des images corporelles dans les jeux et les mondes virtuels et dans d’autres médias. Les élèves créeront ensuite des avatars à l’aide d’une version beaucoup plus flexible du programme et compareront cette expérience à la version plus limitée. Puis, les élèves utiliseront le programme plus polyvalent pour créer des avatars qui représentent la façon dont ils se voient et comment ils aimeraient que les autres les voient en ligne et réfléchiront sur les choix de leur création.

Où que nous posions le regard, nous sommes littéralement bombardés d’images de corps féminins, des femmes et des filles – et leurs attributs – servent à vendre n’importe quoi, de la nourriture en passant par les voitures. Les comédiennes du cinéma et de la télévision sont de plus en plus jeunes, grandes et minces. Les magazines féminins regorgent d’articles soulignant l’urgence de perdre ces dix derniers kilos en trop pour enfin toucher le bonheur : un mariage parfait, des enfants merveilleux, une sexualité formidable et une carrière gratifiante. L’ère de Snapchat et d’Instagram a perpétué la notion voulant que nous devions avoir le type idéal de corps pour avoir une vie idéale.

Il est prouvé que l’éducation aux médias peut lutter contre la pratique des médias qui nous imposent des modèles masculins et féminins parfaitement irréalistes. Par exemple, une étude réalisée en 2015 révèle que les filles aussi jeunes que la 5e année qui ont reçu une éducation aux médias à l’école avaient une meilleure estime d’elles-mêmes et étaient plus satisfaites de leur corps.