Combattre la haine sur Internet
Dans cette leçon, les élèves apprennent comment les médias numériques sont utilisés pour promouvoir ou combattre la haine et l’intolérance.
Dans cette leçon, les élèves apprennent comment les médias numériques sont utilisés pour promouvoir ou combattre la haine et l’intolérance.
En ligne, la violence verbale ou psychologique est la forme la plus fréquente d’intimidation. L’intimidation sociale, une autre forme répandue – particulièrement chez les filles – comprend l’exclusion sociale et la propagation de médisances et de rumeurs.
Les enfants peuvent être particulièrement à risque sur Internet parce qu’ils ne sont pas toujours conscients des risques liés à ce qu’ils y font. C’est pourquoi ils ont besoin d’être étroitement surveillés lorsqu’ils utilisent des appareils numériques ainsi que d’acquérir le plus tôt possible des compétences élémentaires en matière de cybersécurité.
Les adolescents utilisent Internet autant et de la même manière que les adultes. Toutefois, ils présentent souvent des comportements plus risqués comme le téléchargement d’applications louches ou de musique piratée. Des réseaux sociaux peuvent aussi exposer les adolescents à différents risques en matière de sécurité.
Les menaces de logiciels sont des codes et des applications informatiques malveillants qui peuvent endommager votre ordinateur de même que voler vos renseignements personnels ou financiers. Ces dangereux programmes sont souvent appelés malware (abréviation de « malicious software » en anglais) ou logiciels malveillants.
Des générations d’enfants nord-américains ont grandi en regardant des films de « cow-boys et d’Indiens » et en lisant Les Aventures de Tom Sawyer ou La Petite Maison dans la prairie. Ces films et romans populaires n’ont fait que renforcer l’idée que les autochtones appartenaient au passé, éternellement occupés à chasser le bison ou à se faire pourchasser par la cavalerie de l’armée américaine, et que le destin les avait placés pour toujours en marge de la « véritable » société. De telles impressions acquises dès le plus jeune âge sont difficiles à effacer: comme l’explique l’écrivain anishinaabe Jesse Wente, « en l’absence de représentations appropriées des peuples autochtones dans les médias, les fausses représentations deviennent la "vérité" acceptée[1] ».
L’éducation aux médias peut aider les jeunes à mettre en perspective l’image qui leur est donnée des communautés autochtones en leur faisant à comprendre le fonctionnement des médias, les raisons de l’existence des stéréotypes, les pouvoirs décisionnels et l’importance de savoir qui décide du contenu d’une émission ou d’un journal.
Les médias autochtones existent depuis longtemps au Canada. Alors que les premiers journaux destinés aux Autochtones étaient publiés par des colons, il existe des journaux dirigés par des Autochtones depuis que le chef, médecin et éditeur ojibwé a lancé The Indian à Hagersville, en Ontario, en 1885. Cette tradition s’est poursuivie grâce à la parution de journaux comme le Wawatay News, basés dans le nord de l’Ontario, et le Windspeaker à Edmonton[1].
Plus que toute autre chose dans les médias, la couverture médiatique influence les personnes et les questions qui font partie de la conversation nationale et la façon dont ces questions sont abordées[1]. Lorsqu’il est question des peuples et des communautés autochtones, les questions politiques ou constitutionnelles, les incendies de forêt, la pauvreté, les abus sexuels et la dépendance aux drogues semblent souvent constituer la seule forme de couverture médiatique accordée aux communautés autochtones. Quelques reportages sur des activités culturelles apparaissent ici et là dans les médias locaux, mais il faut être très attentif pour les trouver.
Depuis plus de 100 ans, les médias façonnent la perception du public à l’égard des peuples autochtones. Du vieux sage (Little Big Man) à l’ivrogne (Tom Sawyer), du fidèle sous-fifre (Le pacte des loups, The Lone Ranger) à la princesse indienne (Pocahontas). Autant d’images qui se sont imprimées de manière indélébile dans la conscience des Nord-Américains.