Désengagement moral
La recherche de HabiloMédias a examiné l’impact de quatre mécanismes de désengagement moral.
La recherche de HabiloMédias a examiné l’impact de quatre mécanismes de désengagement moral.
Pour déterminer si cette pensée s’appliquait également au partage de sextos, nous avons demandé aux participants s’ils croyaient que leurs pairs envoyaient et partageaient fréquemment des sextos, et le nombre d’amis proches qui l’avaient fait. Même si cette croyance avait un certain lien avec leur propre comportement de partage, un lien beaucoup plus fort a été associé avec le fait de penser que leurs amis s’attendraient à ce qu’ils partagent les sextos qu’ils ont reçus et, encore plus fortement, s’ils s’attendraient à ce que leurs amis partagent des sextos avec eux.
L’une des plus grandes décisions éthiques que les jeunes doivent prendre concerne la façon de traiter les renseignements personnels des autres. Les services et les plateformes qu’utilisent les jeunes étant presque tous réseautés, chaque fois qu’un ami ou un contact affiche quelque chose, ils doivent décider s’ils veulent le partager et de quelle façon. Aussi, les jeunes pourraient partager par inadvertance les renseignements personnels d’autres personnes lorsqu’ils affichent leur propre contenu.
Les parents, les écoles et la loi essaient de trouver la meilleure façon de réagir à ce problème.
Avec les jeunes enfants, la meilleure approche consiste à établir un ensemble de règles claires et cohérentes, autant à la maison qu’à l’école, sur le partage du contenu d’autres personnes.
Depuis 1996, HabiloMédias élabore des programmes et des ressources d’éducation aux médias et de littératie numérique pour les foyers, les écoles et les communautés du Canada. Par notre travail, nous fournissons de l’information et des ressources aux adultes pour qu’ils puissent aider les jeunes à développer le sens critique dont ils ont besoin pour interagir avec les médias qui leur plaisent.
Voici quelques préjugés cognitifs fréquents dont nous devons tenir compte avant de décider de partager du contenu[1].
Les médias autochtones existent depuis longtemps au Canada. Alors que les premiers journaux destinés aux Autochtones étaient publiés par des colons, il existe des journaux dirigés par des Autochtones depuis que le chef, médecin et éditeur ojibwé a lancé The Indian à Hagersville, en Ontario, en 1885. Cette tradition s’est poursuivie grâce à la parution de journaux comme le Wawatay News, basés dans le nord de l’Ontario, et le Windspeaker à Edmonton[1].
Plus que toute autre chose dans les médias, la couverture médiatique influence les personnes et les questions qui font partie de la conversation nationale et la façon dont ces questions sont abordées[1]. Lorsqu’il est question des peuples et des communautés autochtones, les questions politiques ou constitutionnelles, les incendies de forêt, la pauvreté, les abus sexuels et la dépendance aux drogues semblent souvent constituer la seule forme de couverture médiatique accordée aux communautés autochtones. Quelques reportages sur des activités culturelles apparaissent ici et là dans les médias locaux, mais il faut être très attentif pour les trouver.
Depuis plus de 100 ans, les médias façonnent la perception du public à l’égard des peuples autochtones. Du vieux sage (Little Big Man) à l’ivrogne (Tom Sawyer), du fidèle sous-fifre (Le pacte des loups, The Lone Ranger) à la princesse indienne (Pocahontas). Autant d’images qui se sont imprimées de manière indélébile dans la conscience des Nord-Américains.