Résultats de la recherche
Internet a été salué, à juste titre, comme un lieu de communications novateur, un marché interactif d’idées et d’informations où toute personne possédant l’équipement et les connaissances nécessaires peut ouvrir boutique. Il est devenu un outil vital offrant à tous un accès sans précédent à une myriade d’informations et de services ; malheureusement, ce moyen d’échanges incomparable a cependant un désavantage : parmi ses multiples sources d’information valables, Internet présente aussi une foule de contenus offensants, incluant de la propagande haineuse visant à soulever l’opinion publique contre certains groupes.
La radicalisation réfère au processus par lequel les personnes en arrivent à croire que la défense de leur propre groupe peut justifier la violence contre les autres et même contre eux-mêmes. Les membres d’un groupe n’ont pas tous le même degré de radicalisation ; en fait, au sein même d’un groupe haineux, seul un petit nombre de personnes peuvent être radicalisées au point d’inciter à la violence et de passer aux actes. De ce fait, le recrutement mené par les groupes sectaires ne s’effectue pas en une seule étape, mais à travers un processus graduel où les membres infusent de plus en plus de leurs identités à l’intérieur du groupe et de son idéologie.
Internet est devenu l’outil de communication par excellence partout dans le monde, et cette portée internationale, combinée à l’impossibilité de surveiller toutes les communications, en a fait l’outil de prédilection qui permet aujourd’hui aux extrémistes de renouveler les vieilles haines, de réunir des fonds et de recruter des membres. La quantité et la sophistication des sites web extrémistes se sont accrues au même rythme que l’expansion d’Internet.
Fong [1], Guichard [2] et Hope [3], entre autres, ont souligné que les protocoles actuels pour contrer la propagande haineuse sur Internet se sont avérés inadéquats pour gérer des contenus haineux et offrir des occasions d’enseignement, principalement parce qu’ils ont échoué à cerner adéquatement l’envergure et la nature complexe et litigieuse de la propagande haineuse sur Internet.
Dans Devenir e-Parent : un tutoriel pour suivre vos enfants en ligne, Alice, une maman drôle et branchée, vous entraîne dans une visite du web tel que vous ne l’avez sans doute jamais vu.
La réponse conventionnelle du gouvernement face à la propagande haineuse sur Internet a été de policer le cyberespace comme le prolongement du territoire de l’État, en ignorant la ligne de démarcation entre le « en ligne » et le « hors ligne ».
Il n’est pas toujours facile de discerner quand un contenu haineux publié sur Internet passe d’offensant à carrément illégal. La frontière est souvent mince entre liberté d’expression et propos haineux. D’ailleurs, la définition de ce qui est acceptable ou non d’exprimer et de diffuser varie d’un pays à l’autre. Sur Internet, la ligne est encore plus mince, et un commentaire haineux affiché légalement dans un pays peut être considéré illégal dans des pays où les critères sont plus rigoureux.
Le tutoriel Faire face à la haine sur Internet, fondé sur les concepts clés de l’éducation aux médias, explore l’utilisation d’Internet pour l’incitation à la haine et la propagation haineuse et examine le processus de la radicalisation ; on y explique comment les jeunes sont mis en contact avec la haine sur Internet via des sites haineux traditionnels et la « culture de la haine ». Ce tutoriel offre également divers outils visant à développer l’esprit critique chez les jeunes afin de les aider à mieux comprendre ce qu’est la haine en ligne, de quelle façon ils en sont la cible et comment réagir sainement devant des contenus haineux, remplis de préjugés et de stéréotypes.