Plusieurs familles ont des traditions médias pendant les fêtes – que ce soit le visionnement du Petit renne au nez rouge ou un tournoi Mario Kart pour le Jour de l’an. C’est une belle occasion de faire des activités médias en famille et de faire du co-visionnement avec les enfants. D’ailleurs, ces films nécessitent quasiment le co-visionnement : que ce soit La vie est belle, Nez Rouge ou Piège de Crystal (Die Hard), les chances sont que si vous visionnez quelque chose d’approprié pour l’âge de vos enfants, vous verrez un éventuellement un portrait inconfortable. Serait-ce une représentation stéréotypée dans un dessin animé, une scène qui romantise un traqueur ou encore un autre film pour enfant avec un seul personnage féminin. Quoi dire? La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas du neuf pour les enfants.
Parents
Il y a quelques temps, je suis tombée sur un vieil article de L’Actualité qui m’a jetée par terre. Dans celui-ci, on nous apprenait que 40% des adolescents de 14-15 ans – parfois aussi tôt qu’à partir de douze ans - consommaient de la pornographie en ligne. Bien sûr, l’article date. Mais en cherchant sur le web, je suis facilement arrivée sur d’autres articles – celui de The Conversation d’avril dernier notamment – qui évoquaient la même réalité.
On dit que l’avenir se présente lorsqu’on s’y attend le moins. À l’occasion de la Semaine éducation médias, nous réfléchissons à la façon dont la pandémie a changé notre rapport aux médias et à autrui. Certes, il y a quelques années, peu d’entre nous aurions pu imaginer que nous passerions une bonne partie de notre vie à avoir des conversations vidéo, lesquelles étaient alors considérées comme obsolètes et principalement utilisées pour garder contact avec des amis et des membres de la famille éloignés.
C’est littéralement le phénomène de l’heure, n’ayons pas peur des mots! Car il faudrait vraiment vivre dans une grotte je pense pour ne pas en avoir entendu parler! «Squid Games», «Un deux trois soleil» ou «Le jeu du calmar» trois appellations pour parler du même succès planétaire qui sévit actuellement sur nos écrans. Plus précisément, cette émission de Netflix, concept importé de Corée, et qui a envahi les écrans (et l’espace public) du monde entier du jour au lendemain, me semble-t ’il.
Ce qu’il y a de fascinant avec l’adolescence je trouve – celle de nos ados en particulier, parce qu’en tant que parent, on est amené à l’observer de près – c’est qu’une situation qu’on pensait sous contrôle une journée peut s’avérer nécessiter certains ajustements du jour au lendemain. Aussi, je pense que d’avoir un adolescent à la maison, c’est un peu avoir cet immense privilège de voir en direct et à la seconde précise ce moment venu d’aborder certaines questions précises avec notre adolescent.
Je ne sais pas pour vous, mais chez-moi, j’ai parfois le sentiment que mon ado vit un peu comme dans un monde parallèle.
Être parent d’un adolescent par les temps qui courent, je serais tentée de dire que ce n’est rien de moins qu’un jeu de serpents et échelles. Je me dis parfois que c’est facile de perdre pied. Parce que ce qui nous semblait relever de l’évidence il y a quelques mois en termes de bons usages à transmettre est en train, je pense, de devenir un peu obsolète.
Il est facile d’excuser les parents qui croient que les enfants d’aujourd’hui connaissent à fond les médias depuis leur tout jeune âge. Les enfants sont médiatisés, c’est certain, même avant leur naissance : Elsa et Elmo sont présents sous une forme ou une autre dans presque toutes les fêtes prénatales. En ce qui concerne la littératie numérique, les enfants s’adaptent aux appareils numériques aussi facilement que les canards à l’eau, devenant rapidement des experts pour trouver les vidéos et les jeux qu’ils veulent.
L’une des grandes constatations de ce grand confinement que nous vivons tous en ce moment, c’est que si la gestion du temps d’écran familial était tout un défi pour les parents en temps normal «Avant-Covid», ce n’est devenu rien de moins qu’un challenge en temps de pandémie. À la limite, un combat peut être perdu d’avance alors qu’un retour à la norme n’est visiblement pas pour demain!
Nous avons compilé quelques-unes de nos meilleures ressources pour aider votre famille pendant ces temps douteux.