Internet et communication mobile

La haine en ligne peut entraîner des impacts de trois façons interdépendantes :

  • le tort subi par les victimes, découlant soit d’un harcèlement personnel ou d’une expérience hostile dans les espaces virtuels;
  • les risques de radicalisation, de sympathie à la cause et d’éventuel militantisme;
  • l’impact qu’elle provoque sur les valeurs et la culture des espaces virtuels dans lesquels elle se manifeste.

Internet a révolutionné la façon dont nous écoutons et accédons à la musique. Le développement des MP3 a facilité le téléchargement de la musique en ligne, ce qui a mené à l’établissement de détaillants de musique en ligne tels qu’iTunes, les services de diffusion en mode continu, les stations de radio internet, ainsi que les sites et programmes de partage de fichiers.

La frontière est souvent mince entre liberté d’expression et propos haineux. D’ailleurs, la définition de ce qui est acceptable ou non d’exprimer et de diffuser varie d’un pays, d’une plateforme et d’une communauté à l’autre. Sur Internet, la ligne est encore plus mince, et un commentaire haineux affiché légalement dans un pays peut être considéré illégal dans des pays où les critères sont plus rigoureux.

Dès son avènement, Internet a été salué comme un marché exceptionnellement libre d’idées pour devenir ensuite un moyen essentiel d’accéder à de l’information et à des services. Toutefois, en marge de ses nombreuses ressources précieuses, Internet offre également son lot de contenus offensants, dont des contenus haineux, qui tentent d’attiser l’opinion publique contre certains groupes et de dresser les gens les uns contre les autres.

Ce n'est là qu'un exemple du fabuleux potentiel des médias numériques à l'école, mais la combinaison de la technologie et de l'apprentissage n'est pas sans défis. Dans notre société, peu de professions ont été touchées par l'arrivée des technologies numériques autant que l'enseignement : des téléphones cellulaires en classe à la consultation de Wikipédia et autres ressources en ligne pour les cours, en passant par la nécessité d'intégrer les TIC dans toutes les matières, tous les aspects de la vie professionnelle des enseignants s'est sont trouvés modifiés. Et comme la popularité des médias sociaux ne cesse de croître, tant chez les jeunes que chez les adultes, il est plus difficile que jamais pour les enseignants de maintenir clairement la limite entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

La Stratégie Ender, classique de science-fiction parue en 1985, est l'un des nombreux titres de cette période à avoir pressenti l'avènement d'Internet et son éventuelle importance dans la société. Bien qu'à certains égards, la technologie décrite dans le roman nous semble quelque peu dépassée (elle ressemble davantage un tableau d'affichage s'appuyant sur le texte qu'au Web que l'on connaît aujourd'hui), un élément s'avère tout particulièrement prémonitoire : l'utilisation d'un réseau pour permettre aux jeunes de participer pleinement à la société. Les jeunes d'aujourd'hui n'utilisent pas Internet pour dominer le monde comme le font les personnages du roman, mais ils s'en servent de plus en plus pour changer le monde et un nombre croissant d'enseignants ont recours à Internet pour promouvoir l'engagement civique dans la classe.

Ce tutoriel initie les enfants âgés de 7 à 9 ans au concept de la vie privée en ligne et leur enseigne à faire la distinction entre les renseignements qu’ils peuvent divulguer et ceux qu’il est préférable de garder pour soi. Le tutoriel les aide également à comprendre que leur décision peut varier, selon les contextes.

Si le public semble enfin comprendre que les adolescents attachent de l'importance à leur vie privée – telle qu'ils la définissent – l'idée que les jeunes enfants ont des renseignements personnels qu'il importe de protéger est encore nouvelle. La majorité des gens seraient surpris d'apprendre à quel âge les jeunes enfants commencent à naviguer sur le Net : l'âge moyen est passé de dix ans en 2002 à quatre ans en 2009 (Findahl, Olle, Preschoolers and the Internet, présenté à la conférence EU Kids Online, Londres, 11 juin 2009. http://www.lse.ac.uk/collections/EUKidsOnline/EU%20Kids%20I/Conference%20Papers%20and%20abstracts/Emerging%20Issues/Findahl.pd) et depuis l'avènement du iPhone et du iPad, cet âge est sans doute encore plus bas.

Une affaire de fraude récente au Colorado touchant sur l'accès aux informations chiffrées est devenue une boîte de Pandore virtuel. Comme de fait, cette analogie n'est certainement pas la plus propice étant donné la situation actuelle. À l'heure présente, les procureurs américains cherchent de contraindre une femme à déchiffrer le disque dur de son ordinateur afin d'aider à la court dans leur poursuite contre elle. Ce cas illustre bien la tension qui existe entre la manière que nous percevons les nouvelles technologies et la réalité de comment elles fonctionnent. En plus, les polémiques touchant à ce sujet démontrent jusqu'à quel point la loi dépend de nos interprétations en ce qui concerne le monde du numérique. La décision du tribunal américain établira une jurisprudence qui pourra sans-doute avoir des implications au Canada. Ce qui rend cette situation tellement importante pour le domaine de la loi numérique c'est que ce sont nos propres perceptions culturelles erronées qui forment le soubassement de la crise légale.

L'une des images les plus célèbres de la vie en ligne est celle d'un dessin humoristique du New Yorker qui comportait la légende suivante : « On the Internet, nobody knows you’re a dog » (sur Internet, personne ne sait que vous êtes un chien). Le dessin humoristique, publié en 1993, a eu une énorme influence sur l'image imprimée dans l'imagination de l'opinion publique quant à Internet en tant que lieu où régnait l'anonymat. Il n'a pas fallu longtemps pour que cette vision humoristique de l'anonymat prenne une tournure sombre, car les parents ont commencé à craindre que les prédateurs d'Internet utilisent cette invisibilité pour attirer leurs enfants en se faisant passer pour des filles de douze ans. Il est toutefois instructif de considérer à quand remonte la publication de ce dessin humoristique et à quel point Internet a changé depuis.