
Habiliter les jeunes à s’opposer à la haine en ligne
À ses balbutiements, Internet était souvent considéré comme un marché libre d’idées où les opinions et les réflexions de tous pouvaient être partagées et rivaliser sur un pied d’égalité. Aujourd’hui, il s’agit d’un outil essentiel pour accéder à de l’information et à des services, mais sa valeur comme instrument d’engagement civique et de débat a, à de nombreux égards, diminué.

Discuter du contenu haineux dans les médias avec vos enfants - Fiche-conseil
En plus des images de désastres naturels et de violence, le reportage des crimes haineux, un sujet assez commun aux nouvelles, peut également être troublant pour les enfants. Le fait de voir ou d’entendre dans les médias les agressions motivées par la haine et le vandalisme des maisons, des cimetières et des lieux de culte, peut susciter de la peur ou de l’anxiété chez les jeunes, en particulier s’ils appartiennent à des groupes vulnérables. Dans plusieurs cas, l’effet sera pire parce que les jeunes canadiens ne sont pas témoins de racisme et de haine que dans les actualités : près de la moitié voit du contenu haineux en ligne au moins une fois par mois et un sur six en voit tous les jours.

Juste une blague? Aider les jeunes à réagir aux préjugés irréfléchis
L’un des obstacles à la lutte aux préjugés par les jeunes est la peur d’avoir l’air de trop réagir, surtout s’ils ont l’impression que l’autre personne ne faisait que « plaisanter ». Cependant, derrière l’humour se cachent souvent des actes d’intimidation et des préjugés. Dans ce cours, les participants analyseront les représentations médiatiques de l’agression relationnelle, comme le sarcasme et l’humour méprisant. Ils réfléchiront aussi à la manière dont la communication en ligne peut rendre difficile à cerner l’ironie ou la satire et faire en sorte qu’il est plus facile de blesser quelqu’un sans le savoir. Ensuite, les participants réfléchiront à comment l’humour peut servir d’excuse aux préjugés et discuteront des manières d’y réagir.

Interpeller ou dénoncer? Aider les jeunes à réagir aux préjugés irréfléchis en ligne
Les jeunes sont souvent réticents à interpeller leurs amis ou leurs proches qui disent ou font des choses préjudiciables en ligne parce qu’ils craignent de susciter leur colère ou ne sont pas certains que la personne avait l’intention de porter des préjugés. Le fait de braquer les projecteurs sur quelqu’un pour une chose qu’il a dite ou faite risque de provoquer chez lui un sentiment de culpabilité ou de colère sans le faire changer d’avis sur l’incidence de ses actions. La situation pourrait aussi se retourner contre celui ou celle qui interpelle plutôt que de porter sur ce qui a été fait ou dit.
La présente leçon initie les élèves à la notion d’« interpellation » – c’est-à-dire le fait de communiquer avec quelqu’un en privé en supposant qu’il ne voulait pas faire de mal – et explore les façons de l’appliquer aux préjugés irréfléchis en ligne et aux réactions aux stéréotypes et autres représentations négatives dans les médias. Finalement, les élèves explorent les avantages de l’« interpellation » et de la « dénonciation » et apprennent à déterminer la meilleure stratégie à adopter selon la situation.

La propagande haineuse 2.0
Cette leçon est conçue pour être présentée après que les élèves aient complété au moins une des leçons suivantes : Réflexion sur la haine, Boucs émissaires et altérisation et Haine ou débat?. En groupes, les élèves font une recherche sur un environnement en ligne (les sites de réseautage social par exemple) et, plus particulièrement, sur un exemple de cet environnement (tel que Facebook) afin d’apprendre à reconnaître les questions qui se posent ainsi que les stratégies et les outils de lutte contre la propagande haineuse dans cet environnement.