Répondre à la pornographie

« Parlez-en ouvertement. C’est important d’avoir une conversation normale, de faire en sorte que ce soit un sujet que vous êtes à l’aise d’aborder. » (Fille de 16 ans[1])

Étant donné la grande probabilité que les jeunes rencontrent ou cherchent du contenu pornographique en ligne à un moment donné ou à un autre, sans compter les nombreux messages qu’ils reçoivent sur le sexe par l’intermédiaire d’autres médias, il est important que les parents jouent un rôle actif dans l’utilisation d’Internet de leurs enfants et commencent à leur parler des relations saines et de la sexualité à un très jeune âge pour les aider à contextualiser et à prendre des décisions quant au contenu qu’ils voient en ligne.

« La pornographie est une sorte de fantasme. Les gens prennent des positions étranges et presque impossibles pour produire des images visuellement convaincantes. Les acteurs jouent la comédie et leur plaisir n’est pas forcément réel. » (Fille de 16 ans[2])

Jeunes enfants

Il n’est pas nécessaire de parler de pornographie pour préparer vos enfants à y faire face. Vous pouvez plutôt aborder les différents aspects que vous souhaitez leur faire connaître, comme le consentement, les stéréotypes de genre, la gestion du contenu en ligne ainsi que la sexualité et les relations saines.

  • Parlez aux enfants de sexe et de relations saines alors qu’ils sont en bas âge. Ils sont exposés à des images sexuelles dans divers médias. Vous devez donc établir un dialogue ouvert et honnête avec eux afin qu’ils viennent vous voir s’ils ont des questions. Selon le chercheur en matière d’éducation à la sexualité de l’Université de l’Indiana Bryant Paul, « nous commençons à comprendre qu’en disant à nos enfants que la pornographie ne devrait pas être la norme sur laquelle baser le sexe et la sexualité, l’effet s’estompe[3] ».
  • De façon plus générale, exercez leur pensée critique quant aux stéréotypes sexuels. Soulignez la façon dont les garçons et les filles sont représentés sur les emballages de jouets, dans les catalogues de vêtements, dans les publicités et dans les films. Discutez de la façon dont ces stéréotypes diffèrent de leur propre réalité. (Consultez notre section sur la représentation de genre pour plus de renseignements.)
  • Abordez la question du consentement dès le plus jeune âge. Ne leur dites jamais qu’ils doivent faire quelque chose de physique, ou permettre que quelqu’un fasse quelque chose à leur corps qui n’est pas nécessaire à leur santé ou à leur sécurité (comme mettre une ceinture de sécurité ou se faire vacciner). Par exemple, plutôt que de leur dire de faire un câlin à grand-maman, demandez-leur s’ils aimeraient faire un câlin à grand-maman.
  • Vous pouvez aussi donner l’exemple du consentement numérique dès le plus jeune âge en demandant la permission de l’enfant avant de publier une photo de lui.
  • Utilisez des logiciels de filtrage sur votre ordinateur ou inscrivez-vous à un service par l’intermédiaire de votre fournisseur Internet qui bloque le contenu sexuellement explicite. Si cette façon de faire devient peu pratique parce que votre enfant désire ou a besoin d’un meilleur accès au Web, utilisez les options de filtrage parental disponibles dans les moteurs de recherche comme Google. (Consultez notre fiche-conseil Utilisation des contrôles parentaux pour savoir comment faire.)
  • Les jeunes enfants voient souvent des contenus inappropriés dans les publicités. C’est pourquoi vous devriez installer des modules ou des applications qui bloquent les publicités, comme Privacy Badger ou Blokada, sur tous les navigateurs et appareils. (Vous trouverez d’autres options ici : https://alternativeto.net/software/privacy-badger/.) Apprenez-leur à définir les filtres de contenu et à limiter les termes de recherche sur les moteurs de recherche, les jeux en ligne et d’autres plateformes.
     
  • S’ils tombent sur du contenu pornographique, demeurez calme. Dans certains cas, ces sites s’affichent par accident et il est difficile de s’en défaire, ce qui peut être très contrariant pour les enfants. Ne réagissez pas de façon exagérée : nous voulons que les enfants se sentent à l’aise de venir nous voir pour obtenir de l’aide et des conseils lorsque de tels incidents surviennent. Demandez-leur s’ils ont des questions et travaillez ensemble pour trouver des moyens d’éviter que la situation ne se reproduise.
  • N’oubliez pas de leur parler de ce qu’ils ressentent. Rassurez-les en leur disant que ce qu’ils ressentent est normal et qu’ils peuvent vous en parler à tout moment.

Préadolescents et adolescents

Les recherches menées auprès des jeunes suggèrent que la préadolescence et le début de l’adolescence (11 à 13 ans) sont le meilleur moment pour commencer à parler spécifiquement des médias sexualisés, y compris la pornographie[4]. Les recherches de HabiloMédias montrent que les enfants plus âgés sont plus susceptibles de visiter intentionnellement des sites pornographiques (les chiffres passent de 11 % en 7e et 8e années et à 29 % de la 9e à la 11e année) et d’y être exposés involontairement (25 % en 7e et 8e années contre 37 % de la 9e à la 11e année)[5].

Il est naturel pour les adolescents d’être curieux à propos de leur sexualité. Il est également naturel pour eux d’être plus enclins à faire leurs propres recherches en ligne plutôt que de poser à leurs parents des questions embarrassantes et délicates. Un dialogue continu qui reconnaît que leur intérêt pour les relations et le sexe est normal et qui les aide à développer la pensée critique dont ils ont besoin pour prendre de bonnes décisions en ligne constitue la meilleure approche pour les parents de préadolescents et d’adolescents. Alors que moins de la moitié des enfants disent avoir parlé de la pornographie avec un adulte de confiance, près des trois quarts de ceux qui l’ont fait déclarent que la conversation leur a « fait sentir qu’il existe des ressources utiles autres que la pornographie pour explorer le sexe ou [leur] sexualité[6] ».

  • Après un certain âge, les filtres parentaux ne sont plus une solution viable ou désirable puisque les filtres bloquent indifféremment les sites pornographiques et les sites appropriés parlant de sexualité. Par ailleurs, près de la moitié des adolescents canadiens déclarent pouvoir accéder à des sites bloqués[7] et les recherches ont généralement montré que les filtres sont inefficaces pour empêcher les enfants de rechercher du contenu pornographique[8]. Mais contrairement à l’époque des magazines et des clubs vidéo, il est très facile pour les enfants d’être exposés à des contenus plus extrêmes que ce qu’ils recherchent. Apprenez-leur à faire preuve de retenue en vérifiant le titre, la vignette, les commentaires ou les balises d’une vidéo avant de la visionner (vous pouvez le faire sur YouTube, bien que les balises sur ce site ne soient pas visibles pour les utilisateurs)[9]. L’utilisation de filtres de contenu peut également réduire considérablement le nombre de vidéos sexualisées qu’ils voient sur les réseaux sociaux comme TikTok et Instagram[10].
  • Établissez des règles claires concernant la visite de sites pornographiques. Expliquer clairement vos valeurs et vos attentes à vos enfants est l’un des meilleurs moyens d’influencer leur comportement : selon l’étude menée par HabiloMédias, s’il existe une règle à la maison concernant les sites que les jeunes ne sont pas censés visiter, ils sont légèrement moins susceptibles de chercher de la pornographie en ligne (18 % contre 25 % de ceux qui ne sont pas soumis à une telle règle) et beaucoup plus susceptibles de prendre des mesures pour éviter de voir de la pornographie (54 % des jeunes soumis à une telle règle prennent des mesures pour éviter de voir de la pornographie contre 32 % des jeunes qui ne le sont pas)[11].
  • Si vous apprenez que votre enfant a regardé de la pornographie, ne présumez pas de la façon dont c’est arrivé : il peut l’avoir cherché intentionnellement, mais peut aussi l’avoir trouvé en cherchant des informations sur la sexualité, l’avoir vu accidentellement dans une fenêtre contextuelle ou sur un réseau social, ou quelqu’un peut lui en avoir envoyé. Demandez-lui comment c’est arrivé avant de planifier la prochaine étape.
  • Si c’est arrivé accidentellement, discutez des moyens d’empêcher une telle situation de se reproduire, par exemple en utilisant les contrôles de contenu, en désactivant la lecture automatique, ou en ne cliquant pas sur des liens inconnus.
  • Si votre enfant en a cherché volontairement, les conseils ci-dessous vous aideront à avoir une conversation sur ce qu’il a vu et sur ce qu’il a ressenti. Mais il n’est pas nécessaire d’attendre que les enfants aient vu du contenu pornographique pour en parler!
  • Discutez des messages sexuels véhiculés par divers médias, y compris, sans toutefois s’y limiter, la pornographie : les enfants disent que « les messages que véhicule la pornographie peuvent être exacerbés par les messages auxquels ils sont exposés dans d’autres domaines. Pour les jeunes femmes en particulier, les messages problématiques auxquels elles sont exposées dans la pornographie ne sont pas toujours différents de ceux de la culture populaire et de la société[12]. » L’éducation aux médias numériques s’est avérée efficace pour aider les jeunes à s’engager dans les représentations du sexe et des relations dans les médias sexualisés[13].
  • Cependant, s’il est important d’aider les enfants à comprendre que la pornographie est une performance plutôt qu’une réalité (p. ex. des artifices théâtraux comme la « tricherie » leur permettent d’accroître la visibilité de ce qu’ils font auprès du public[14]), il ne suffit pas qu’ils sachent que la pornographie n’est pas réelle[15]. Même si nous savons qu’une chose n’est pas censée représenter directement la réalité, nous pouvons quand même être influencés par cette chose, surtout si nous avons peu d’expérience dans le monde réel. (Par exemple, il a été démontré que le visionnement de séries policières à la télévision, qui ne prétendent pas être réelles, influençait les croyances des gens sur le système de justice pénale[16].) De même, si « les jeunes nous ont dit qu’ils savaient que la pornographie était fausse, ils n’étaient pas sûrs que tous les autres jeunes le savaient[17]. »

« Ce sont des professionnels formés et la plupart du temps, ils ne s’amusent pas. Ils jouent la comédie. J’ai l’impression qu’ils fixent des normes irréalistes pour ce qui est réalisable et ce qui est sécuritaire. » (Fille de 16 ans)

  • Pour les aider à prendre conscience des façons dont la pornographie ne reflète pas la réalité, posez-leur les questions suivantes.
  • « À votre avis, que pensent vos amis ou vos pairs de la pornographie? » (Pour réduire l’effet de la troisième personne, dites-leur que la plupart des jeunes savent que la pornographie n’est pas réelle, mais qu’ils croient aussi que les autres jeunes la voient d’un œil moins critique.)
     
  • « À votre avis, qu’est-ce qu’une personne plus jeune que vous devrait savoir sur la pornographie avant d’en voir pour la première fois? » (Même s’ils n’ont pas l’impression d’être influencés par ce qu’ils voient dans la pornographie, les jeunes sont généralement d’accord pour dire que les enfants plus jeunes qu’eux sont moins avisés[18].)
     
  • « Que savez-vous de la contraception et de la prévention des infections transmissibles sexuellement? Pour quelles raisons le public ne voudrait-il pas voir, ou l’industrie ne voudrait-elle pas montrer, des pratiques sexuelles sécuritaires dans la pornographie?[19] »
     
  • « Quels types de corps sont montrés dans la pornographie? Pensez-vous qu’il y a une différence entre les vidéos qui ne montrent qu’une gamme restreinte de corps idéalisés et celles qui montrent une gamme diversifiée de corps? » (Vous pouvez également poser cette question à propos d’autres types de médias sexualisés, comme les médias sociaux, la publicité et les vidéoclips?)

« Les garçons que j’interroge m’assurent généralement qu’ils savent faire la différence entre les fantasmes et la réalité. Mais ils voulaient savoir dans quelle mesure ce qu’ils voyaient était réel et si le comportement montré dans les vidéoclips, ou une version de ce comportement, serait attendu d’eux un jour. » – Peggy Orenstein, « If You Ignore Porn, You Aren’t Teaching Sex Ed »[20]

  • Si vous ne voulez pas discuter des tropes et des techniques spécifiques de la pornographie qui la rendent moins représentative de la réalité, demandez-leur d’imaginer dans quelle mesure la préparation d’un repas serait différente si vous le faisiez devant une caméra. Que devriez-vous faire pour vous assurer qu’ils puissent voir clairement tous les ingrédients et toutes les étapes de la recette? Que devriez-vous faire pour que la vidéo soit réussie que vous n’auriez pas à faire si vous cuisiniez simplement à la maison? Quelles parties de la cuisine à la maison pourraient être omises (se laver les mains, peser et mesurer les ingrédients, faire des erreurs et les corriger, faire la vaisselle, etc.)?
  • Ces questions peuvent également vous aider à repérer les idées fausses que votre enfant pourrait avoir sur la pornographie, les relations ou la sexualité.
  • Les scénarios sexuels des enfants sont moins susceptibles d’être influencés par la pornographie s’ils ont déjà appris ce que sont une sexualité et des relations saines et le consentement[21]. Parlez à vos enfants des relations saines et orientez-les vers des sites Web de qualité qui fournissent des informations aux jeunes sur la sexualité et la santé, comme Go Ask Alice et Le sexe et moi, et aidez-les à apprendre à reconnaître les sources d’information de qualité (consultez notre leçon Je l’ai trouvé dans Internet pour savoir comment faire).
  • Bien qu’il soit important d’exprimer clairement vos valeurs, le fait de trop insister sur les risques ou les impacts négatifs possibles de la pornographie peut se retourner contre vous puisque la plupart des adolescents ne considèrent pas qu’elle leur est préjudiciable[22]. De même, ne faites pas en sorte que votre enfant se sente coupable ou honteux de regarder de la pornographie si vous savez qu’il l’a fait[23]. Si vous ne voulez pas qu’ils en regardent à la maison, vous pouvez en faire une règle de la maison, mais pour de nombreux jeunes, les filles[24] et les jeunes issus de la communauté 2SLGBTQ[25] en particulier, elle peut les aider à comprendre et à exprimer leur sexualité.

    Parlez plutôt de certains aspects éthiques de la consommation de pornographie[26].
  • Pouvez-vous être sûr que toutes les personnes présentes dans une vidéo ont donné leur plein et libre consentement à leur participation et à la diffusion de la vidéo? (Il s’agit d’une question particulière compte tenu de la popularité de la pornographie supposément « amateur »[27].)
     
  • Certaines des relations ou des activités décrites dans la vidéo sont-elles troublantes sur le plan éthique
     
  • Quels types de conversations pensez-vous que les personnes qui créent du contenu pornographique entretiennent sur le consentement? Pensez-vous qu’ils peuvent parfois être poussés à consentir à faire des choses qu’ils ne veulent pas faire afin de répondre aux besoins du public ou de l’industrie? (Par exemple, les producteurs pourraient vouloir inclure de nombreuses activités différentes dans une vidéo afin qu’elle soit plus susceptible d’être recommandée par l’algorithme d’un site Web.)
     
  • Accédez-vous au contenu de manière à ce que les créateurs (dont les auteurs et les illustrateurs de pornographie écrite ou dessinée) soient rémunérés pour ce contenu?
     
  • Les enfants (et les adultes) qui regardent de la pornographie se sentent parfois coupables ou en conflit avec l’excitation que leur procurent des choses qu’ils trouvent troublantes sur le plan éthique. Faites-leur remarquer que ce n’est pas parce que nous aimons regarder un contenu en particulier que nous aimerions nécessairement le faire.

« C’est le faux "non" qui peut induire certains jeunes en erreur parce qu’ils ne comprennent pas. Ils ne se sont pas dit que ces gens jouaient la comédie ou que le scénario est fait ainsi. On leur apprend dès le plus jeune âge que la poursuite fait partie du jeu et que le "non" fait l’objet d’un débat[28]. »

  • Un autre message important doit être transmis aux enfants sur le consentement : personne ne devrait jamais les obliger à regarder du contenu pornographique dans leur consentement. Qu’il s’agisse d’une personne qui leur envoie une photo nue (en guise d’avances sexuelles ou de harcèlement), d’un ami qui leur envoie un lien vers une vidéo pornographique ou d’une personne qui leur montre quelque chose sur son téléphone, ils ont toujours le droit de dire « non » s’ils ne veulent pas voir ce qu’une personne leur propose. Si une personne n’accepte pas une réponse négative, ils doivent bloquer cette personne et parler de ce qui s’est passé à un adulte de confiance.
  • Les filles au début de l’adolescence, ainsi que les garçons qui sont gais, bisexuels ou qui se questionnent quant à leur sexualité, sont également plus susceptibles d’être victimes d’exploitation sexuelle. Dites à vos enfants de vous prévenir si un contact en ligne partage du contenu pornographique avec eux et de cesser immédiatement tout contact si un tel incident survient.
  • De même, assurez-vous qu’ils comprennent que partager une image intime d’une personne sans son consentement, ce que l’on appelle la « pornographie de vengeance », n’est pas la même chose que regarder du contenu pornographique créé par des adultes consentants. Il n’est jamais acceptable de partager une image intime d’une personne sans son consentement explicite (consultez notre section sur le sextage pour en savoir plus sur la manière d’aborder la question).

[1] The Collaborative Trust for Research & Training in Youth Health & Development (2020). Growing up with porn: Insights from young New Zealanders. [traduction]

[2] Spišák, S. (2020). « The intimacy effect: Girls’ reflections about pornography and ‘actual sex’ ». Sexualities, 23(7), 1248-1263. [traduction]

[3] Cité dans Pappas, S. (2021). « Teaching porn literacy. Monitor on Psychology ». American Psychological Association. https://www.apa.org/monitor/2021/03/teaching-porn-literacy. [traduction]

[4] The Collaborative Trust for Research & Training in Youth Health & Development (2020). Growing up with porn: Insights from young New Zealanders.

[5] HabiloMédias (2022). Jeunes Canadiens dans un monde branché, phase IV : Le contenu préjudiciable et malaisant en ligne. HabiloMédias, Ottawa.

[6] Robb, M., et Mann S. (2022). « Teens and Pornography ». Common Sense. [traduction]

[7] HabiloMédias (2022). Jeunes Canadiens dans un monde branché, phase IV : La vie en ligne. HabiloMédias, Ottawa.

[8] Przybylski, A.K., et Nash, V. (2018). « Internet filtering and adolescent exposure to online sexual material ». Cyberpsychology, Behavior, and Social Networking, 21(7), 405-410.

[9] Vertongen, R., van Ommen, C., et Chamberlain, K. (2022). « Adolescent Dilemmas About Viewing Pornography and Their Efforts to Resolve Them ». Journal of Adolescent Research, 07435584221133307.

[10] Kelly, H. (2022). « They came to TikTok for fun. They got stuck with sexualized videos ». The Washington Post.

[11] HabiloMédias (2022). Jeunes Canadiens dans un monde branché, phase IV : Le contenu préjudiciable et malaisant en ligne. HabiloMédias, Ottawa.

[12] Davis, A.C., Wright, C.J., Murphy, S., Dietze, P., Temple-Smith, M.J., Hellard, M.E., et Lim, M.S. (2020). « A digital pornography literacy resource co-designed with vulnerable young people: Development of" The Gist" ». Journal of medical Internet research, 22(6), e15964. [traduction]

[13] Vahedi Z., Sibalis A., Sutherland J.E. « Are media literacy interventions effective at changing attitudes and intentions towards risky health behaviors in adolescents? A meta-analytic review ». J Adolesc. 2018;67: 140-152.

[14] O., Alice (2023). « Sex on Screen: Reality-Checking Mainstream Porn ». Scarleteen : https://www.scarleteen.com/article/politics_sexual_identity_sexuality/bare_bodies_realitychecking_mainstream_porn_part_two.

[15] Miller, D.J. et Stubbings-Laverty, R. (2022). « Does Pornography Misinform Consumers? The Association between Pornography Use and Porn-Congruent Sexual Health Beliefs ». Sexes, 2022, 3, 578-592 : https://doi.org/10.3390/sexes3040042.

[16] Sarapin, S.H., et Sparks, G.G. (2009). « Eyewitnesses to TV versions of reality: The relationship between exposure to TV crime dramas and perceptions of the criminal justice system ». How Television Shapes our Worldview: Media Representations of Social Trends and Change, 145-170.

[17] The Collaborative Trust for Research & Training in Youth Health & Development (2020). Growing up with porn: Insights from young New Zealanders. [traduction]

[18] The Collaborative Trust for Research & Training in Youth Health & Development (2020). Growing up with porn: Insights from young New Zealanders.

[19] McKee, A., Dawson, A., et Kang, M. (2023). « The Criteria to Identify Pornography That Can Support Healthy Sexual Development for Young Adults: Results of an International Delphi Panel ». International Journal of Sexual Health, 1-12.

[20] Orenstein, P. (2021). « If you ignore porn, you aren’t teaching sex ed ». The New York Times. [traduction]

[21] Robb, M., et Mann S. (2022). « Teens and Pornography ». Common Sense.

[22] Vertongen, R., van Ommen, C., et Chamberlain, K. (2022). « Adolescent Dilemmas About Viewing Pornography and Their Efforts to Resolve Them ». Journal of Adolescent Research, 07435584221133307.

[23] Zurcher, J. (2017). « Talking to children about pornography: Five insights ». Blogues de LSE : https://blogs.lse.ac.uk/parenting4digitalfuture/2017/08/09/talking-to-children-about-pornography-five-insights/.

[24] Dorosin, S. (2022). « Pornography Literacy: Why We Need It and How It Can Help Us ». Remake : https://remake.wustl.edu/issue3/dorosin-pornography-literacy.

[25] Dawson, K., Nic Gabhainn, S., et MacNeela, P. (2020). « Toward a model of porn literacy: Core concepts, rationales, and approaches ». The Journal of Sex Research, 57(1), 1-15.

[26] Dorosin, S. (2022). « Pornography Literacy: Why We Need It and How It Can Help Us ». Remake : https://remake.wustl.edu/issue3/dorosin-pornography-literacy.

[27] Herbenick, D., Fu, T.C., Wright, P., Paul, B., Gradus, R., Bauer, J., et Jones, R. (2020). « Diverse sexual behaviors and pornography use: Findings from a nationally representative probability survey of Americans aged 18 to 60 years ». The Journal of Sexual Medicine, 17(4), 623-633.

[28] Dawson, K., Nic Gabhainn, S., et MacNeela, P. (2020). « Toward a model of porn literacy: Core concepts, rationales, and approaches ». The Journal of Sex Research, 57(1), 1-15. [traduction]