Récits de violence contre les femmes et les communautés diversifiées
Les tropes qui perpétuent les stéréotypes raciaux et sexistes présentent les personnages marginalisés comme sacrifiables, écartant souvent leurs récits pour faire avancer les protagonistes masculins blancs. La couverture médiatique influence également les perceptions du public, renforçant souvent les problèmes systémiques et les stéréotypes. Les médias sociaux exposent les spectateurs à des récits vifs de violence, mais mobilisent également le soutien des mouvements sociaux.
Dans son livre Avengers Assemble!: Critical Perspectives on the Marvel Cinematic Universe, Terence McSweeney affirme que les films agissent comme « un baromètre des attitudes à l’égard de l’identité nationale, mais entérinent également ce qu’une culture considère comme ses normes en matière de genre, de sexualité et de race[1] ». Si Terence McSweeney renvoie spécifiquement à l’essor des films de superhéros qui ont émergé dans le sillage des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, cet argument s’applique à tous les médias de fiction. Qu’est-ce que la représentation de la violence dans les médias à l’égard des femmes et des communautés diversifiées dit alors des normes de notre culture?
Dans les médias populaires, ces rôles jetables sont à coup sûr attribués à des femmes et à des minorités, à un point tel qu’ils permettent la création d’un certain nombre de tropes facilement reconnaissables. (Un trope est un modèle commun dans une histoire ou une caractéristique reconnaissable chez un personnage qui transmet des informations à l’audience. Malheureusement, les tropes perpétuent souvent des stéréotypes offensants.)
Considérons les trois tropes élaborés ci-dessous :
- Le décès d’un Noir : On y décrit ici une tendance qui revient souvent dans les films d’action et d’horreur, de même qu’à la télévision et dans les jeux et les bandes dessinées. Ainsi, les personnages de race noire meurent plus fréquemment que leurs homologues blancs.
- La femme dans le réfrigérateur : Gail Simone, auteure de bandes dessinées, a noté la tendance à faire des personnages féminins dans les bandes dessinées des victimes de persécutions afin de faire progresser l’intrigue pour un homme d’importance ou un coéquipier. L’expression « la femme dans le réfrigérateur » découle de la mort d’Alex DeWitt, la petite amie du superhéros de Green Lantern, assassinée par un superméchant et déposée dans le réfrigérateur du héros[2]. Cette tendance est également fréquemment observée dans les jeux vidéo et les films[3],[4].
- Enterrez vos homosexuels : Bien que ce terme ait été popularisé au cours des dernières années, le trope n’est pas nouveau. Il désigne une tendance qui rend « les personnages issus de la diversité de genre (2SLGBTQINA) plus faciles à sacrifier dans les récits télévisés que, relativement, leurs homologues hétérosexuels et cisgenres[5] ». Ce trope remonte aux lois du XIXe siècle qui interdisaient directement ou indirectement l’homosexualité dans les médias et se retrouve dans un large éventail de genres, y compris l’horreur, les dessins animés pour enfants, les drames et le fantastique[6].
Ces trois tropes, qui traitent de différents types de victimes, ont en commun le fait de décrire des cas dans lesquels un personnage secondaire subit des actes de violence afin de faire progresser l’histoire du protagoniste. En réaction à cette tendance, nous sommes portés à penser ainsi : « Et alors ? Il s’agit d’histoires d’action et d’aventure. Le mal est partout. Le héros prend part à des combats et se fait battre tout le temps, lui aussi. » C’est vrai. Mais ces personnages sont confrontés à un contexte d’adversité différent. Gail Simone a examiné le sort de personnages masculins semblables et découvert une tendance totalement différente. Alors que les personnages féminins sont rendus généralement insignifiants par la mort, la folie ou la déresponsabilisation, leurs homologues masculins ont tendance à vivre ces revers (même la mort) comme des obstacles temporaires à un retour triomphant ultérieur. En revanche, la mort des femmes est le plus souvent utilisée pour créer un récit permettant au héros masculin de se venger ou de surmonter l’adversité. [7],[8]
Les tropes qui traitent les femmes et les communautés diversifiées comme sacrifiables sont joués encore et encore, en particulier dans les films d’actions et de superhéros. Si les spécialistes établissent de multiples raisons susceptibles d’expliquer « l’avènement de l’ère du superhéros[9] », les gens s’accordent généralement pour dire que les événements culturels majeurs survenus depuis le début du XXIe siècle, comme les attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis (et l’impact mondial de la guerre contre le terrorisme qui s’en est suivie) et la crise financière de 2008, ont fortement contribué à ce phénomène[10]. La littérature universitaire a détaillé des exemples de l’histoire moderne qui associent les crises nationales aux crises masculines[11], et les films qui ont suivi ces crises mondiales, comme Aquaman, la série de films Avengers et The Batman, idolâtrent les hommes physiquement forts, violents et athlétiques qui affirment et préservent la masculinité[12].
Au cours des dernières années, les héroïnes sont devenues plus présentes dans les films d’action, en particulier les films de super-héros comme Captain Marvel et le personnage de Harley Quinn dans Birds of Prey. Si le succès commercial de ces films prouve que le public s’intéresse aux protagonistes féminins puissants, des chercheurs ont constaté que « si les hommes peuvent raconter des histoires de femmes avec succès, et le font parfois, ils échouent souvent à donner du pouvoir aux femmes[13] ». Une étude a montré que les films réalisés par des femmes ont tendance à représenter les personnages féminins de manière plus positive[14].
La violence à l’égard des femmes dans les médias ne se limite pas aux films d’action et de superhéros. Une analyse des 10 films les plus populaires sur Netflix en 2020 met en lumière l’omniprésence de la violence à l’égard des femmes dans les médias contemporains : 64 % des cas de violence décrits dans ces films ont été perpétrés contre les personnages féminins[15]. Qu’il s’agisse d’agressions physiques, verbales ou d’autres encore, les personnages féminins font souvent les frais des actes de violence, perpétuant ainsi des stéréotypes néfastes et renforçant les dynamiques de pouvoir fondées sur le genre.
Les tropes médiatiques ont également un impact sur les personnes racialisées. Il existe une tendance reconnue à Hollywood selon laquelle les médias populaires se concentrent souvent sur les histoires de traumatismes des personnes noires, en particulier celles liées à des événements historiques comme l’esclavage des Noirs, la guerre civile américaine et le racisme systémique. Les médias qui « n’offrent pas la possibilité d’aller au-delà de la douleur[16] » ne font que « glorifier et exploiter les représentations de la douleur systémique propre aux Noirs à des fins de divertissement[17] ». Cette exagération peut façonner les perceptions du public de manière à renforcer les stéréotypes raciaux qui perpétuent la violence contre les Noirs[18] et traumatisent aussi bien les acteurs que les spectateurs[19].
Médias d’information
La perception qu’a le public de la criminalité et de l’application de la loi est influencée par la manière dont les médias présentent les nouvelles, et la représentation médiatique de l’usage de la force par les forces de l’ordre est actuellement remise en question. L’assassinat de George Floyd par la police américaine et la propagation du mouvement « Black Lives Matter » qui s’en est suivie ont provoqué un changement important dans les relations entre la police et la presse. Les journalistes enquêtent et scrutent de plus en plus les méthodes et les actions des forces de l’ordre[20], mais nombreux sont ceux qui pensent que les salles de presse ont encore du chemin à parcourir dans leur manière de rendre compte de l’actualité criminelle. L’analyse linguistique de la couverture médiatique au cours de la deuxième moitié de 2020 a révélé que « les manchettes portant sur la violence et les perturbations causées par des manifestants étaient environ quatre fois plus fréquent[21] », même si une légère hausse des actualités mentionnant la violence policière a été observée. Des communautés diversifiées demandent aux journalistes d’examiner de manière critique le comportement de la police[22], d’humaniser les victimes en partageant des photos et des histoires personnelles, et de mettre l’accent sur les problèmes systémiques plus vastes qui amènent les groupes racialisés à subir davantage de violence[23].
Les actualités présentent aussi la violence différemment selon les personnes concernées. Des recherches ont montré que les reportages sur les Noirs sont presque quatre fois plus susceptibles d’inclure un contenu violent que ceux sur les Blancs[24]. Les médias d’information contribuent à ce phénomène en amplifiant les actualités relatives à la criminalité dans les communautés racialisées : une étude canadienne comparant les articles de presse sur la criminalité aux statistiques de la criminalité à Toronto a révélé que les quartiers à faible revenu occupés principalement par des communautés racialisées faisaient l’objet d’une couverture médiatique disproportionnée par rapport à d’autres quartiers plus riches et plus blancs[25]. La perpétuation par les médias des perceptions négatives des communautés racialisées a des conséquences préjudiciables dans le monde réel : ces résidents se heurtent à des obstacles lorsqu’ils recherchent un emploi ou des services sociaux en dehors de leur quartier[26]. En outre, les médias d’information présentent la violence différemment selon la victime. Les meurtres de Noirs, en particulier ceux commis par la police, sont régulièrement justifiés en disant que la victime n’était « pas un ange[27] », alors que les Blancs qui commettent des crimes violents sont beaucoup plus susceptibles que les Noirs de voir leurs actions attribuées à une maladie mentale[28].
De même, la couverture médiatique de la violence contre les femmes, surtout la violence qui se produit dans le cadre de relations abusives, perpétue souvent le récit même qui contribue à la violence sexiste, notamment « en blâmant la victime, en décentrant la responsabilité des auteurs du crime, et en déployant un langage stigmatisant ou sensationnaliste qui s’appuie sur des normes de genre et des stéréotypes néfastes concernant les "rôles appropriés" des femmes et des filles[29] ». Selon une récente étude canadienne sur la couverture médiatique des féminicides (c’est-à-dire des femmes tuées parce qu’elles sont des femmes), bien que presque aucun sujet n’ait été présenté de manière à blâmer la victime, 9 sur 10 le présentaient comme un crime individuel plutôt que comme un élément d’un problème social plus large, moins de 1 sur 10 faisait référence aux antécédents de violence à l’égard des femmes de l’auteur du crime, et seulement 1 sur 50 contenait des informations sur les ressources disponibles pour les victimes de violence contre les femmes.[30]
Médias sociaux
Les médias sociaux sont indéniablement au cœur du changement dans la manière dont nous consommons les médias d’information, offrant des plateformes pour partager et témoigner des récits de première main de la violence dans la communauté qui, auparavant, auraient été filmés et filtrés au moyen d’un message spécifique par le biais d’une couverture médiatique grand public[31]. La disponibilité dans les médias sociaux de vidéos d’inconduite policière filmées par des citoyens expose les consommateurs aux effets négatifs de la brutalité policière, notamment la détresse psychologique et la peur du crime[32]. Cependant, la disponibilité de preuves vidéo qui contredisent les récits des forces de l’ordre et la capacité des mouvements sociaux de se mobiliser ont également permis de soutenir les mouvements sociaux qui militent en faveur d’une réforme de la police. Une étude a analysé la manière dont le mouvement « Black Lives Matter » a utilisé Twitter pour renforcer le soutien de la communauté en évoquant les noms de personnes noires victimes de brutalité policière, entraînant la vague de soutien qui a suivi le meurtre de George Floyd en 2020[33].
Quelle en est la signification?
Ces tendances ne décrivent pas nécessairement une décision consciente de la part des producteurs de médias pour promouvoir une violence insensée à l’égard des femmes et des minorités ou un manque de capacité d’agir attribué aux femmes dans les films. Elles illustrent plutôt la problématique de la représentation et de la diversité dans les médias. On s’attend à ce que le héros d’un récit triomphe de l’adversité et soit forcé de faire face au décès de ses proches. Ces tendances démontrent néanmoins que les femmes et les minorités sont plus souvent appelées à jouer des rôles secondaires au lieu d’être vues elles-mêmes dans le rôle des héros.
Nous devrions apprendre à repérer cette tendance et à remarquer le manque de qualité des personnages de femmes ou de minorités et le manque d’attention culturellement accordée aux histoires de ces groupes. Les expériences et les luttes des personnages appartenant aux groupes minoritaires ou aux femmes sont banalisées et dépendent des expériences d’un héros d’ordinaire masculin, hétérosexuel, parfaitement valide et de race blanche.
Pour une analyse approfondie de la représentation des femmes et des personnes provenant de différents horizons dans les médias, consultez notre section sur les représentations des sexes et la diversité. Notre section sur le privilège explore en détail ce que signifie de voir une expérience vécue par une personne reléguée au second plan en raison de son statut de minorité.
[1] McSweeney, T. (Ed.). (2018). Avengers assemble! critical perspectives on the marvel cinematic universe. Columbia University Press. [traduction]
[2] Simone, G. (1999) “Women in Refrigerators.” Retrieved from https://www.lby3.com/wir/index.html
[3] Riley, B. (2019). Distressed damsels, expendable men: SCREEN VIOLENCE AND MASCULINITY. Screen Education, (92), 54-61. Retrieved from https://qe2a-proxy.mun.ca/login?url=https://www.proquest.com/scholarly-journals/distressed-damsels-expendable-men-screen-violence/docview/2371355234/se-2
[4] Stuffed Into the Fridge. (2024). In Tropedia. https://tropedia.fandom.com/wiki/Stuffed_Into_the_Fridge
[5] Cover, R., & Milne, C. (2023). The “Bury your Gays” trope in contemporary television: Generational shifts in production responses to audience dissent. the Journal of Popular Culture/Journal of Popular Culture, 56(5–6), 810–823. https://doi.org/10.1111/jpcu.13255 [traduction]
[6] Rude, M. (2023, May 26). 15 recent, especially brutal, examples of the Bury your Gays trope. Out Magazine. https://www.out.com/television/2022/9/19/most-brutal-examples-of-bury-your-gays-trope-in-television-movies#rebelltitem1
[7] Bartol, J. (n.d.). Dead men defrosting. Women in Refrigerators. https://www.lby3.com/wir/r-jbartol2.html
[8] D’Arcy-Reed, K. R. (2023). Death, Gender, and Superheroes [PhD dissertation, University of York]. https://etheses.whiterose.ac.uk/33231/1/Richards_DArcy-Reed_204053324_correctedthesisclean.pdf
[9] McSweeney, T. (2018). Avengers assemble!: Critical Perspectives on the Marvel Cinematic Universe. Columbia University Press.
[10] Jenkins, T., & Secker, T. (2022). Superheroes, movies, and the state: How the U.S. Government Shapes Cinematic Universes. University Press of Kansas.
[11] Myrttinen, H. (2023). Men, Masculinities and Humanitarian Settings: A mapping of the state of research and practice-based evidence. UN Women. https://www.unwomen.org/sites/default/files/2023-08/men-masculinities-and-humanitarian-settings-en.pdf
[12] Harriger, J. A., Wick, M. R., Mendez, K., & Barnett, B. (2022). With great power comes great responsibility: A content analysis of masculinity themes in superhero movies. Psychology of Men & Masculinity, 23(4), 353–361. https://doi.org/10.1037/men0000398
[13] Kunsey, I. (2019). Representations of Women in Popular Film: A Study of Gender Inequality in 2018 [Capstone Course, Elon University]. https://eloncdn.blob.core.windows.net/eu3/sites/153/2019/12/03-Kunsey.pdf
[14] Ibid.
[15] Rutledge, A. L. (2022). Violence against Women on Netflix [MA thesis, University of Alabama]. https://ir-api.ua.edu/api/core/bitstreams/3a76bae0-66fe-4d04-a787-f4ece7e6d6b8/content
[16] Jones, M. (2019). How “Watchmen” explores generational Black trauma and provides a path beyond the pain - blavity. Blavity News & Entertainment. https://blavity.com/how-watchmen-explores-generational-black-trauma-and-provides-a-path-beyond-the-pain [traduction]
[17] Obaizamomwan-Hamilton, E., Carter, A., & Morton, N. (2023). “Bad Taste in Movies”: HACKing Films as a site of praxis for Black embodiment. Black Educology Mixtape “Journal,” 1(1), 15–32. https://repository.usfca.edu/be/vol1/iss1/2 [traduction]
[18] Ibid.
[19] Jackson, A. (2020, July 22). Jay Pharoah, Derek Luke, Chris Chalk, Aldis Hodge and Algee Smith on the Realities of Racism in Hollywood. Variety. https://variety.com/2020/video/features/aldis-hodge-derek-luke-chris-chalk-jay-pharoah-algee-smith-variety-represent-black-men-in-hollywood-interview-1234711986/
[20] Johnson, K. (2024, January 23). Dealing with Police a ‘Challenge’ in Post-George Floyd era. National Press Foundation. https://nationalpress.org/topic/george-floyd-criminal-justice-transparency-police-reporting-credibility-storytelling/
[21] Kilgo, D. (2021). Media bias delegitimizes Black-rights protesters. Nature, 593(7859), 315. https://doi.org/10.1038/d41586-021-01314-2 [traduction]
[22] DiMera, M. (2024, April 2). What needs to change in Canadian crime reporting. The Resolve. https://theresolve.ca/what-needs-to-change-in-canadian-crime-reporting/
[23] Wortley, S., Owusu-Bempah, A., Laming, E., & Henry, C. (2021). Police Use of Force in Canada: A review of the data, expert opinion, and the international research literature. Canadian Criminal Justice Association. https://www.ccja-acjp.ca/pub/en/wp-content/uploads/sites/8/2021/08/Full-Report-PUF.pdf
[24] Frankham, E. (2020). Victim or Villain? Racial/ethnic Differences in News Portrayals of Individuals with Mental Illness Killed by Police. The Sociological Quarterly, 61(2), 231-253.
[25] Jahiu, L., & Cinnamon, J. (2021). Media coverage and territorial stigmatization: an analysis of crime news articles and crime statistics in Toronto. GeoJournal, 87(6), 4547–4564. https://doi.org/10.1007/s10708-021-10511-5
[26] Ibid.
[27] Mian, Z. N. (2020). “Black identity extremist” or Black dissident?: How United States v. Daniels illustrates FBI criminalization of Black dissent of law enforcement, from COINTELPRO to Black Lives Matter. Rutgers Race and the Law Review, 212(1), 53–92. https://www.proquest.com/scholarly-journals/black-identity-extremist-dissident-how-united/docview/2403310248/se-2
[28] Frankham, E. (2020). Victim or Villain? Racial/ethnic Differences in News Portrayals of Individuals with Mental Illness Killed by Police. The Sociological Quarterly, 61(2), 231-253.
[29] Fuentes, L., Saxena, A. S., & Bitterly, J. (2022). Mapping the nexus between media reporting of violence against girls: the normalization of violence, and the perpetuation of harmful gender norms and stereotypes. United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of Women (UN Women) and United Nations Children’s Fund (UNICEF). https://www.unwomen.org/sites/default/files/2022-08/Evidence-review-Mapping-the-nexus-between-media-reporting-of-violence-against-girls-en.pdf [traduction]
[30] Hancock L. (2021) Femicide Report. Ontario Association of Interval & Transition Houses. Retrieved from http://www.oaith.ca/assets/library/OAITH-Femicide-Report-2020-2021.pdf
[31] Miethe, T. D., Venger, O., & Lieberman, J. D. (2019). Police use of force and its video coverage: An experimental study of the impact of media source and content on public perceptions. Journal of Criminal Justice, 60, 35–46. https://doi.org/10.1016/j.jcrimjus.2018.10.006
[32] Spriggs, S. (2022). The psychological impact of viewing police brutality videos on social media [PhD dissertation, Fairleigh Dickinson University]. https://www.proquest.com/openview/651c376fa2c693f7c5012c63113e11e2/1.pdf?cbl=18750&diss=y&pq-origsite=gscholar
[33] Wu, H. H., Gallagher, R. J., Alshaabi, T., Adams, J. L., Minot, J. R., Arnold, M. V., Welles, B. F., Harp, R., Dodds, P. S., & Danforth, C. M. (2023). Say their names: Resurgence in the collective attention toward Black victims of fatal police violence following the death of George Floyd. PloS One, 18(1), e0279225. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0279225