Bien que de nombreuses préoccupations demeurent quant à la façon dont les genres sont représentés dans les médias, certains signes montrent que les choses sont en train de changer. Les rôles des femmes à la télévision, en particulier, sont devenus beaucoup plus variés et complexes au cours de la dernière décennie, allant de personnages durs et en contrôle comme Eve dans Killing Eve et Arya Stark dans Game of Thrones (Le trône de fer) à des personnages plus réalistes, mais toujours puissants comme la Dre Miranda Bailey dans Grey’s Anatomy (Dre Grey, leçons d’anatomie), alors qu’un nombre croissant de films et d’émissions de télévision remettent en question les définitions étroites de la masculinité.
Plusieurs spécialistes considèrent la rareté des femmes dans les médias préoccupante. Sous-représentées dans les émissions d’information, les femmes sont souvent décrites de manière stéréotypée quand elles sont présentes. Les professionnelles et les sportives sont particulièrement touchées par cette tendance.
« Il y a des publicités sur la façon dont nous devrions nous habiller et à quoi nous devrions ressembler, etc., et les gens disent ensuite de respecter les autres pour ce qu’ils choisissent d’être. D’accord, mais qu’est-ce qui vient en premier alors? »
Depuis les années 1960, les féministes font valoir qu’il « importe de savoir qui a du succès ». En ce qui a trait aux médias de masse, ce sont les hommes qui continuent de « réussir ».
Personne ne niera que les médias de masse rapportent gros. Selon la Motion Picture Association of America, les films hollywoodiens ont rapporté à eux seuls 41,1 milliards de dollars américains en 2018, et ce chiffre n’inclut pas les services de divertissement à domicile[i]. Les dirigeants de l’industrie des médias affirment que l’économie de l’industrie ne permet pas d’éviter les stéréotypes féminins, mais les chiffrent montrent que c’est faux.
La pression qu’exercent la publicité, la télévision, le cinéma et les nouveaux médias sur les adolescents pour qu’ils soient sexuellement attirants, et sexuellement actifs, est grande. De plus, les représentations médiatiques des relations donnent souvent des leçons malsaines.
Nous connaissons tous les stéréotypes : la femme fatale, la supermaman, la minette, la femme de carrière opportuniste. Peu importe le rôle, la télévision, le cinéma et les magazines populaires débordent d’images de femmes et de jeunes filles qui sont en général blanches, extrêmement minces et impeccablement maquillées, même après avoir anéanti un groupe de vampires ou confronté une phalange grecque.
La famille, les amis, l’école et la communauté jouent tous un rôle dans la manière dont les garçons perçoivent la masculinité. Les grands médias aident aussi à définir ce que doit être un « vrai » homme dans notre société. L’image renvoyée par les médias implique généralement que le contrôle de soi et des autres, l’esprit de compétition, la violence, l’indépendance financière et la désirabilité physique sont autant de qualités gagnantes quand on est un homme.
Plusieurs chercheurs et universitaires ont décelé l’existence d’une variété de stéréotypes chez les personnages masculins mis en avant dans les médias. Le rapport Boys to Men: Media Messages About Masculinity en définit cinq comme étant les plus courants : Le Comique, Le Dur, L’Homme fort, Le Grand Boss (ou L’Homme d’affaires), Le Héros.
En 2017, un groupe de recherche a découvert que ce que les garçons voient dans les médias et ce qu’ils croient réellement sont deux choses très différentes[i].