Propagande haineuse en ligne

L’un des obstacles à la lutte aux préjugés par les jeunes est la peur d’avoir l’air de trop réagir, surtout s’ils ont l’impression que l’autre personne ne faisait que « plaisanter ». Cependant, derrière l’humour se cachent souvent des actes d’intimidation et des préjugés. Dans ce cours, les participants analyseront les représentations médiatiques de l’agression relationnelle, comme le sarcasme et l’humour méprisant. Ils réfléchiront aussi à la manière dont la communication en ligne peut rendre difficile à cerner l’ironie ou la satire et faire en sorte qu’il est plus facile de blesser quelqu’un sans le savoir. Ensuite, les participants réfléchiront à comment l’humour peut servir d’excuse aux préjugés et discuteront des manières d’y réagir.

Les jeunes sont souvent réticents à interpeller leurs amis ou leurs proches qui disent ou font des choses préjudiciables en ligne parce qu’ils craignent de susciter leur colère ou ne sont pas certains que la personne avait l’intention de porter des préjugés. Le fait de braquer les projecteurs sur quelqu’un pour une chose qu’il a dite ou faite risque de provoquer chez lui un sentiment de culpabilité ou de colère sans le faire changer d’avis sur l’incidence de ses actions. La situation pourrait aussi se retourner contre celui ou celle qui interpelle plutôt que de porter sur ce qui a été fait ou dit.

La présente leçon initie les élèves à la notion d’« interpellation » – c’est-à-dire le fait de communiquer avec quelqu’un en privé en supposant qu’il ne voulait pas faire de mal – et explore les façons de l’appliquer aux préjugés irréfléchis en ligne et aux réactions aux stéréotypes et autres représentations négatives dans les médias. Finalement, les élèves explorent les avantages de l’« interpellation » et de la « dénonciation » et apprennent à déterminer la meilleure stratégie à adopter selon la situation.

Marie-Josée ArchambaultCe n’est un secret pour personne, je pense, le climat général sur les médias sociaux peut parfois devenir un peu malsain. Et c’est sans doute pire depuis le début de la pandémie l’année dernière. Un peu comme si chacun étant confiné derrière son écran, on n’avait plus tous que ça à faire, s’invectiver à coups d’insultes et d’argumentations banales. Un peu comme si notre opinion avait le pouvoir de changer l’ordre du monde et qu’il fallait par conséquent convaincre les autres à tout prix. Peu importe la façon.

Ce plan de leçon explore la relation entre la technologie et la loi en examinant comment le droit pénal répond à la violence facilitée par la technologie (VFT). Non seulement cette leçon améliorera la compréhension des élèves quant à la signification du terme « violence », mais elle les engagera dans un dialogue sur les enjeux sociaux et juridiques ainsi que les façons dont les technologies nouvelles et émergentes affectent la relation entre la loi et la technologie. En examinant des études de cas canadiennes, et en entamant ensuite une discussion, les élèves développeront leur connaissance des répercussions juridiques de diverses formes de VFT, comme les communications harcelantes, le harcèlement criminel, l’utilisation non autorisée de systèmes informatiques, la divulgation non consensuelle d’images intimes (parfois appelée « pornographie de vengeance ») et la propagande haineuse. Les élèves utiliseront la base de données de jurisprudence pénale sur la violence facilitée par la technologie du projet eQuality pour faire des recherches sur la jurisprudence pénale canadienne récente en matière de VFT, mieux comprendre le concept de « violence » et le large éventail d’actes associés à la VFT, ainsi qu’examiner les ressources juridiques disponibles et les répercussions potentielles pour les personnes touchées.

À ses balbutiements, Internet était souvent considéré comme un marché libre d’idées où les opinions et les réflexions de tous pouvaient être partagées et rivaliser sur un pied d’égalité. Aujourd’hui, il s’agit d’un outil essentiel pour accéder à de l’information et à des services, mais sa valeur comme instrument d’engagement civique et de débat a, à de nombreux égards, diminué.

La plupart des enfants sont témoins de haine et de préjugés  dans des espaces comme les jeux, les réseaux sociaux et les vidéos en ligne. Ils disent également qu’ils veulent intervenir lorsqu’ils en sont témoins, mais ne savent pas quoi faire.

La plupart des jeunes  sont témoins de haine et de préjudices en ligne, et la plupart d’entre eux disent qu’il est important d’intervenir. Mais que tu aies vu une vidéo contenant des théories du complot racistes ou un ami partager un mème offensant, il peut être difficile de savoir quoi faire.

Un guide pour les adultes de confiance est inspiré des conversations que la YWCA a eues avec des filles et des jeunes femmes canadiennes à propos de leurs inquiétudes et des questions auxquelles elles font face en ligne et dans les réseaux sociaux et à propos du soutien auquel elles s’attendent des adultes dans leur vie. 

En plus des images de désastres naturels et de violence, le reportage des crimes haineux, un sujet assez commun aux nouvelles, peut également être troublant pour les enfants. Le fait de voir ou d’entendre dans les médias les agressions motivées par la haine et le vandalisme des maisons, des cimetières et des lieux de culte, peut susciter de la peur ou de l’anxiété chez les jeunes, en particulier s’ils appartiennent à des groupes vulnérables. Dans plusieurs cas, l’effet sera pire parce que les jeunes canadiens ne sont pas témoins de racisme et de haine que dans les actualités : près de la moitié voit du contenu haineux en ligne au moins une fois par mois et un sur six en voit tous les jours.

Le tutoriel Faire face à la haine sur Internet explore comment Internet est utilisé pour propager et encourager la haine, et comment les parents, les dirigeants communautaires et les éducateurs peuvent y répondre. La première partie donne un aperçu de la haine et des préjugés en ligne et de la manière dont ils peuvent radicaliser les jeunes et avoir un impact négatif sur les communautés en ligne et hors ligne. La deuxième partie explique comment les enseignants et les parents peuvent préparer les jeunes à reconnaître la haine en ligne, à y réagir et à la dénoncer lorsqu’ils en sont témoins.