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Le début d’une nouvelle année scolaire approche à grands pas et de nombreux parents commencent à se demander comment ils peuvent aider leurs enfants à se débarrasser de leurs habitudes d’été liées aux médias.
Au hasard du Net, je suis récemment tombée sur une série d’articles commentant la libération de l’otage franco-colombienne Ingrid Bétancourt, détenue par les Farc depuis six ans. Cette libération a embrasé la France à la manière des événements du 11 septembre : une immense émotion collective –mais qui dans le cas présent était positive. Or plusieurs articles s’interrogeaient sur le traitement médiatique de cette libération en des termes pour le moins inattendus : l’un d’entre eux allait jusqu’à arguer que si cette libération a provoqué un tel engouement public, c’est parce que l’otage était une jeune femme (comptez cela comme un premier argument), « sans défense », « frêle et menue », mais néanmoins « glamour ». La question qui vient alors à l’esprit est la suivante : est-ce réellement les médias qu’on déconstruit, ici ? N’est-ce pas plutôt la réalité qu’on reconstruit pour nous, par la lorgnette étroite des stéréotypes sexuels et sexistes ?
Il existe une inquiétude grandissante à propos de la retouche d’images. En octobre dernier, la photo altérée de Filippa Hamilton dans une publicité de Ralph Laurencréait un petit scandale médiatique, et relançait la polémique à propos de l’incitation à l’anorexie provoquée par de telles photos. Cet incident arrivait au même moment que la proposition de loi française de la députée UMP Valérie Boyer relative à la signalisation des images retouchées : « Les photographies publicitaires de personnes dont l’apparence corporelle a été modifiée par un logiciel de traitement d’image doivent être accompagnées de la mention : “Photographie retouchée afin de modifier l’apparence corporelle d’une personne”. »
Malgré son grand âge, le Père Noël sait rester tendance. Cette année encore, sous le sapin, il y aura immanquablement de beaux gadgets technologiques, et bien sûr un ou deux jeux vidéo –une industrie qui se rit de la crise économique : au Canada, elle a réalisé une hausse des ventes de 36 pour cent entre 2007 et 2008.
Le 6 décembre 1989, à l’École Polytechnique de Montréal, Marc Lépine tuait quatorze femmes, puis se suicidait en blâmant le féminisme pour tous les échecs de sa vie. Le Parlement du Canada commémora ce drame en décrétant le 6 décembre comme Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.
Toute personne qui découvre aujourd’hui Internet croira sans doute que ce monde fut créé précisément pour les adolescents… Et qui s’en étonnerait ? De fait, on peut affirmer qu’Internet semble subir une constante cure de rajeunissement depuis sa création – ce monde virtuel fut d’abord celui des scientifiques, puis le monde des étudiants universitaires en 1990, et enfin le monde des enfants et des ados. Il en va de même de plusieurs sites populaires : seuls les étudiants universitaires avaient accès à Facebook à ses débuts mais il est dorénavant tout aussi prisé par les ados (en réalité, les dernières recherches nous révèlent que chez les jeunes de 8 à 12 ans au Royaume-Uni, il y en a un sur cinq qui possède son compte Facebook, bien qu’en théorie, les conditions d’utilisation spécifient qu’il faut être âgé d’au moins 13 ans pour y avoir droit). Que ce soit le réseautage social, Wikipedia ou iTunes, Internet semble être conçu sur mesure pour les ados : un environnement social intense mais donnant une impression d’intimité, offrant une stimulation constante et des résultats immédiats. Malheureusement, on enseigne rarement aux ados comment utiliser Internet et quand on le fait, on se limite à transmettre des habiletés strictement techniques, plutôt que d’enseigner aux jeunes à jeter un regard critique sur les médias numériques et à faire preuve d’éthique et de discernement sur Internet. On néglige de leur enseigner la littératie numérique parce qu’on est persuadé que les jeunes connaissent parfaitement le sujet. Ils sont très habiles et fort à l’aise lorsqu’ils utilisent les outils et les environnements virtuels, c’est vrai – mais leur situation est comparable à celle d’un élève de 10e année parlant couramment le français : il se sent très à l’aise à converser en français, sans pour autant savoir rédiger correctement un texte français…surtout si on néglige de lui enseigner les rudiments et les règles de la langue écrite. C’est ici qu’entre en jeu la littératie.
La Stratégie Ender, classique de science-fiction parue en 1985, est l’un des nombreux titres de cette période à avoir pressenti l’avènement d’Internet et son éventuelle importance dans la société. Bien qu’à certains égards, la technologie décrite dans le roman nous semble quelque peu dépassée (elle ressemble davantage un tableau d’affichage s’appuyant sur le texte qu’au Web que l’on connaît aujourd’hui), un élément s’avère tout particulièrement prémonitoire : l’utilisation d’un réseau pour permettre aux jeunes de participer pleinement à la société. Les jeunes d’aujourd’hui n’utilisent pas Internet pour dominer le monde comme le font les personnages du roman, mais ils s’en servent de plus en plus pour changer le monde et un nombre croissant d’enseignants ont recours à Internet pour promouvoir l’engagement civique dans la classe.
Au moins depuis l’époque du film The Birth of a Nation (1915), Hollywood se tourne vers l’histoire pour produire des films. Un survol rapide des nominations aux Oscars de cette année prouve que cette tendance se maintient plus que jamais; cinq nominations sur neuf pour le meilleur film — Argo, Django Unchained, Les Misérables, Zero Dark Thirty et Lincoln (le grand favori) ayant un fondement historique quelconque. Bien sûr, chacun a adopté une approche qui lui est propre : la toile de fond historique pour Les Misérables, le rêve de vengeance de Django Unchained, l’étude psychologique théorique de Lincoln, le docudrame de Zero Dark Thirty, et le thriller historique pour Argo.
Les enseignants qui assurent l’éducation aux médias dans leur classe font souvent face à des difficultés qui ne surviennent pas dans d’autres matières. Rien n’illustre mieux ces difficultés que la question de la diversité dans les médias. On comprendra que, pour les enseignants, aborder ce sujet, c’est souvent ouvrir une boîte de Pandore. Ils sont également soucieux de ne pas offenser les élèves et leurs parents – sans compter qu’ils s’inquiètent de ce que les jeunes eux-mêmes pourraient dire. En même temps, c’est un sujet qui est tout simplement trop important pour qu’on l’évite : ce que nous voyons dans les médias influence énormément la façon dont nous percevons les autres, nous-mêmes et le monde. Par conséquent, la capacité d’analyser les représentations de la diversité dans les médias est non seulement un élément clé de l’éducation aux médias, mais elle est essentielle pour comprendre plusieurs des préoccupations et des enjeux sociaux auxquels nous faisons face en tant que citoyens. Le Réseau Éducation-Médias a donc mis au point un nouveau tutoriel de perfectionnement professionnel, Pour connaître et se reconnaître, offert en ligne pour aider les éducateurs et les dirigeants communautaires à aborder cette question au moyen de certains concepts clés de l’éducation aux médias.
Dans un mot-clic, obscurément : Comment #Ottawapiskat a changé la donne quant à la couverture médiatique des questions autochtones Au cours des derniers mois, le mouvement Idle No More (jamais plus l’inaction) est arrivé à attirer l’attention nationale sur les enjeux des autochtones. Cela s’explique en grande partie par l’utilisation de Twitter par le mouvement, au moment où #IdleNoMore était un sujet chaud au Canada comme à l’international.