Représentations courantes des autochtones

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Depuis plus de 100 ans, les médias façonnent la perception du public à l’égard des peuples autochtones. Du vieux sage (Little Big Man) à l’ivrogne (Tom Sawyer), du fidèle sous-fifre (Le pacte des loups, The Lone Ranger) à la princesse indienne (Pocahontas). Autant d’images qui se sont imprimées de manière indélébile dans la conscience des Nord-Américains.

La version hollywoodienne de la « Conquête de l’Ouest » s’est longtemps appuyée exclusivement sur le thème de féroces tribus Indigènes qu’il fallait asservir ou anéantir. Les rares personnages autochtones présents au cinéma ou à la télévision étaient généralement interprétés par des acteurs non autochtones comme Ricardo Montalban, Burt Reynolds et Raquel Welch, une pratique qui s’est poursuivie même récemment dans le film The Lone Ranger de 2013 dans lequel Johnny Depp joue Tonto, l’acolyte du personnage principal. L’auteur ojibway canadien Drew Hayden Taylor souligne que cette erreur dans la distribution du rôle est le résultat direct de la perception selon laquelle les nations autochtones avaient été reléguées à l’histoire : « Tout le monde croyait que les Indiens étaient morts alors qui d’autre allaient-ils solliciter? »

Le documentaire Reel Injun (2010) du cinéaste cri Neil Diamond a remporté plusieurs prix en s’attaquant aux représentations des peuples autochtones dans les films hollywoodiens. Par le biais de diverses entrevues auprès de producteurs comme Clint Eastwood et d’extraits de films pertinents, Neil Diamond explore comment le mythe de « l’Injun » a influencé notre compréhension et notre incompréhension des peuples autochtones. Parmi les célébrités qui apparaissent dans Réel Injun figurent Robbie Robertson, musicien juif et mohawk (The Band), l’acteur cherokee Wes Studi (The Last of the Mohicans, Geronimo), les cinéastes Jim Jarmusch (Dead Man) et Chris Eyre (Phoenix, Arizona) et les célèbres acteurs autochtones Graham Greene (Dances with Wolves, Thunderheart) et Adam Beach (Phoenix, Arizona; Flags of our Fathers de Clint Eastwood). Neil Diamond s’est aussi rendu dans le Nord à Igloolik, un village isolé du Nunavut comptant 1 500 habitants, où il a interviewé Zacharias Kunuk, réalisateur du film Atanarjuat (The Fast Runner), lauréat de la Caméra d’or.

Cette représentation de personnages autochtones, dépeints tantôt comme primitifs, violents et sournois, tantôt comme passifs et soumis, s’est répandue dans les émissions télévisuelles et dans la production littéraire, que ce soit dans les romans ou les bandes dessinées. Elle est devenue le confortable canevas de référence de la plupart des Occidentaux chaque fois qu’il était question de peuples autochtones, alors même que très peu d’entre eux avaient l’occasion d’en rencontrer dans la réalité. Même si les anciens westerns se déroulaient rarement au Canada, les stéréotypes qu’ils ont véhiculés ont traversé les frontières.

Comme le dit Thomas King dans son livre The Inconvenient Indian, ce n’est que « ces 20 dernières années que les acteurs autochtones ont trouvé des rôles au cœur d’histoires qui ne se déroulent pas au XIXe siècle, des rôles qui ne nécessitent pas de pagnes et de coiffes à plumes[1] ».

De la fausse représentation, d’une manière ou d’une autre

Les peuples autochtones demeurent fortement stéréotypés dans la plupart des médias de masse, d’une manière parfois moins remarquée que les stéréotypes d’autres groupes. Bien que le film Peter Pan de Disney, par exemple, commence désormais par un avertissement sur les représentations stéréotypées et les insultes à l’encontre des Autochtones, Pocahontas n’en comporte aucun, même si Aladdin, un film réalisé à peu près à la même époque, en compte un au sujet de sa représentation des Arabes[2]. Parmi les pièges les plus courants des stéréotypes figurent diverses formes de romantisation, des erreurs historiques et culturelles, des stéréotypes par omission et des caractérisations simplistes.

Visions romancées

La princesse, le grand guerrier et le bon sauvage ont fait rêver des générations de non-autochtones.

La princesse

C’est une jeune beauté qui, gagnée aux valeurs de l’Homme blanc, abandonne généralement son groupe pour épouser le héros et l’aider à civiliser ses frères encore sauvages. « C’est un concept purement européen, écrit Joseph Riverwind, un Américain d’origine amérindienne. La notion de royauté est étrangère à nos communautés. Nous n’avons ni rois, ni reines, ni princesses. » Néanmoins, le stéréotype persiste, comme en témoigne la popularité continue du film Pocahontas de Disney, que l’écrivain anishinaabe Jesse Wente décrit comme « probablement l’œuvre de divertissement sur les peuples autochtones la plus regardée ». Malgré le fait que la Pocahontas historique « aurait été une enfant lorsqu’elle a rencontré le colon anglais John Smith, elle est représentée légèrement vêtue pendant la majeure partie du film », ce qui contribue au stéréotype « selon lequel les femmes autochtones sont en quelque sorte sexuellement actives ou matures à un très jeune âge[3] ».

Ces propos sont cependant à nuancer puisque certains événements culturels autochtones comme les pow-wow tendent à valoriser cette image de la princesse. Ainsi, des jeunes femmes sont élues princesses du pow-wow en raison de leur attachement aux valeurs traditionnelles de respect, de partage et de solidarité. Cette image de la princesse ne renvoie pas à une vision romancée et stéréotypée, mais bien à une volonté d’inverser une tendance : le modèle de la jeunesse a été pendant longtemps celui de la destruction de soi, du vandalisme et de la consommation de drogues et d’alcool. Aujourd’hui, les modèles ont changé : on honore quelqu’un pour sa réussite, ses succès et son engagement dans la défense des valeurs de son groupe.

Le grand guerrier

Effrayant de férocité, menace pour la société civilisée, le grand guerrier indien est probablement un des stéréotypes les plus largement utilisés dans l’histoire du cinéma. Quand, torse nu, il brandit sa lance, il incarne la quintessence d’une sauvagerie bouillonnante de rage, le symbole des terribles obstacles que les « civilisateurs » de l’Ouest doivent courageusement surmonter. Un exemple récent de ce phénomène est personnifié dans le personnage Jacob Black du saga littéraire et filmique Twilight. Jacob est un membre des Quileute qui, en tant que loup-garou, représente le stéréotype du grand guerrier de manière littérale. L’utilisation d’hommes autochtones dans les noms et les logos d’équipes sportives joue sur un stéréotype de masculinité si « sauvage » qu’il en est littéralement inhumain. Comme le souligne Jesse Wente : « Les Autochtones sont les seuls humains à être présentés comme des mascottes et des noms d’équipe. Ils sont généralement nommés d’après des animaux[4]. »

L’image du grand guerrier apparaît sous de multiples formes et dans les endroits les plus surprenants. Dans son exposition de photos intitulée Scouting For Indians, 1992-2000, Jeff Thomas, de la Réserve des six nations, en Ontario, dévoile ces guerriers indiens retrouvés aussi bien sur des statues et monuments historiques que sur les armoiries de banques et d’immeubles à bureaux d’Ottawa ou sur la couverture de livres récents. Le but de Jeff Thomas était de mettre en évidence par ses photos « la diabolisation et l’érotisation » souvent inconscientes des Indiens. [5]

Le bon sauvage

Le désir de réparer les torts passés a contribué à populariser un autre vieux stéréotype romantique, le mythe du bon sauvage. Hissé sur un piédestal d’impossible bonté, inatteignable par une société blanche irrémédiablement contaminée, le bon sauvage, généralement en étroite communication spirituelle avec la terre, qualifié par l’universitaire américain Rennard Strickland de « premier écologiste », flotte dans un nuage de mysticisme et n’attache aucune valeur aux possessions matérielles.[6] Un stéréotype connexe est celui de « l’Indien mystique et omniscient, qui a un pied dans le plan astral et l’autre dans un canoë. Ils se fondent dans la brousse et en sortent presque aussi facilement qu’ils parlent de sagesses métaphoriques[7]. »

Déformations historiques et culturels

Gary Farmer cite le film canadien à succès Robe noire, qui raconte la quête d’un missionnaire jésuite parti sauver l’âme des Hurons (que l’on appelle aujourd’hui Hurons-Wendats), comme un exemple typique de ces reconstitutions historiques vues sous l’angle des Blancs qui irritent particulièrement les autochtones. « Robe noire, dit-il, omet un élément clé. Il ne fait jamais mention des cinq siècles de paix entre les six nations de la Confédération iroquoise. Les Hurons étaient les premiers à considérer la dévastation provoquée par l’alcool des Blancs comme une décadence qu’il fallait extirper radicalement. Et les Iroquois ont averti ceux d’entre eux encore épargnés par le fléau de partir avant qu’ils viennent nettoyer la place. » D’après Gary Farmer, cet aspect de la question n’a jamais été expliqué et la véritable histoire de ce conflit pourtant classique entre peuples autochtones et non-autochtones n’a ainsi jamais été abordée.

Les producteurs de films et de séries télévisées ne se gênent pas pour prendre des libertés avec l’histoire lorsque certains détails risquent de gâcher leur scénario. Et c’est particulièrement vrai de leur représentation de la vie autochtone, où ils se sont octroyé tous les droits dans la description des mœurs, costumes, mode de vie, croyances spirituelles et cérémonies. Cette vision réductrice du patrimoine et de la diversité culturelle, dont le public est généralement inconscient, est considérée par les critiques à la fois comme le symptôme du problème (le manque de sérieux accordé à la culture autochtone) et l’occasion de perpétuer des stéréotypes particulièrement graves. D’après le critique Ward Churchill, ce qu’on peut voir dans bien des films « correspond approximativement au résultat qu’obtiendrait un réalisateur qui habillerait un prêtre catholique du costume d’un pasteur protestant et le coifferait de la calotte d’un rabbin pour lui faire dire la messe devant le pentagone d’un culte satanique, sous prétexte que ces symboles matériels tirés de diverses croyances spirituelles augmentent l’intérêt visuel ».[8] Comme le dit Thomas King : « Les Indiens que Hollywood montre sur les écrans en Amérique du Nord ne ressemblent que vaguement aux Autochtones[9]. »

Stéréotypes par omission

La plupart des films où apparaissent des autochtones se passent durant une période d’une cinquantaine d’années, à cheval sur la moitié du XIXe siècle. Où étaient les Premières Nations avant l’arrivée de l’Homme blanc ? Où sont-elles maintenant ?

Dans Stereotyping Indians by Omission, on nous fait remarquer que les Indiens sont « le seul peuple à être représenté beaucoup plus souvent dans des films historiques que contemporains ».[10] Thomas King souligne que la situation limite les rôles disponibles pour les acteurs autochtones : « La plupart des acteurs indiens se retrouvent dans des rôles historiques, à condition qu’ils aient l’air indien. Et c’est là le problème : si vous n’avez pas l’air indien, vous ne pouvez pas jouer de rôles historiques indiens[11]. »

Bien que la situation se soit améliorée, notamment à la télévision canadienne, grâce à des émissions comme Trickster et Letterkenny, les personnages autochtones restent peu nombreux dans bon nombre de genres et de médias. Une étude sur les dessins animés pour enfants au Canada, par exemple, a révélé que seuls 4 des 121 personnages étaient autochtones. Pire encore, ces 4 personnages étaient issus de la même émission (Molly of Denali), ce qui signifie qu’un enfant qui n’aurait pas vu cette émission n’aurait jamais vu un seul personnage autochtone[12].

Personnages sans épaisseur

L’aspect peut-être le plus destructeur de la représentation des autochtones au cinéma et à la télévision vient du manque de caractère et de personnalité des personnages qu’ils incarnent. Il s’agit la plupart du temps de rôles de soutien ou de figuration qui ont rarement l’occasion de parler ou d’exprimer une véritable personnalité. Et le peu qu’ils en révèlent n’existe que dans le contexte de leur interaction avec les Blancs. Les autochtones sont rarement représentés comme ayant des forces et des faiblesses individuelles ou montrés en train d’agir en fonction de leurs valeurs et jugements personnels.

Les personnages autochtones ont rarement l’occasion de partager leurs propres histoires, surtout dans le câdre des productions studio. La plupart des intrigues sont racontées du point de vue des Blancs, des Européens. Une technique couramment employée par Hollywood pour rattacher des valeurs européennes à une histoire autochtone est d’y insérer un personnage blanc qui fait office de narrateur (Danse avec les loups, Cœur de tonnerre). Sous prétexte d’accorder un traitement favorable à l’autochtone, on le prive de sa voix.

Le problème sous-jacent

De nombreux universitaires soutiennent que la façon dont Hollywood représente les autochtones repose sur des raisons beaucoup plus profondes que le simple désir d’attirer un maximum d’auditoire.

Dans American Indians: Goodbye Tonto, J. R. Edwards affirme que les autochtones ont rempli la mission qui leur était assignée dans la société américaine, que « la résistance indienne a servi à nourrir les mythes de gloire et de conquête, de droit divin de l’Amérique à la conquête ».[13]

Ces stéréotypes persistent pour deux raisons principales : parce qu’ils ne sont pas remis en question par les créateurs de médias et le public, et parce que l’industrie des médias pense que les représentations non stéréotypées ne vendront pas. La première est la principale raison pour laquelle les manuels d’histoire répètent souvent des mythes et des stéréotypes sur l’histoire des Autochtones et la colonisation, comme le manuel qui dit que « les peuples des Premières Nations ont accepté de se déplacer vers différentes régions pour faire de la place aux nouvelles colonies, où ils pourraient vivre sans être dérangés par le va-et-vient des colons[14] ». La seconde est la raison pour laquelle même les représentations les plus marquantes et les plus précises des peuples autochtones sont souvent diminuées ou stéréotypées au cours de la production d’un texte médiatique. Par exemple, le jeu vidéo DarkWatch a fait passer le personnage autochtone Tala du rôle principal à celui d’acolyte, en faveur d’un personnage masculin blanc, par crainte que la présence d’un personnage principal autochtone ne nuise aux ventes. Pour ajouter l’insulte à l’injure, la même équipe de marketing a contribué au stéréotype des femmes autochtones sexualisées en faisant apparaître Tala entièrement nue dans le magazine Playboy, le premier personnage de jeu vidéo à le faire[15].

Ward Churchill est lui aussi persuadé que les mythes et stéréotypes élaborés autour des autochtones ne sont pas dus au hasard. Selon lui, ils servent à justifier l’élimination des tribus indiennes et de leurs cultures par une société plus « avancée » au nom du progrès et exigent par là même l’effacement des réalisations et de l’humanité même des vaincus : « La déshumanisation, la destruction ou l’appropriation de l’identité de l’autre, la subordination politique et la colonisation sur le plan matériel font partie intégrante du processus commun impérialiste. La signification des stéréotypes hollywoodiens de l’Amérindien ne peut se comprendre pleinement que dans un tel contexte. »”[16]

C’est pourquoi certains affirment que l’industrie des médias ne pourra améliorer la représentation des peuples autochtones que si elle les traite sur un pied d’égalité. Jesse Wente cite l’accord que Disney a signé avec les dirigeants des Samis, un peuple autochtone qui vit principalement en Finlande, avant de réaliser le film La Reine des neiges II : « C’est un traité conforme à la façon dont les nations autochtones avaient tendance à négocier avec d’autres entités dans le passé. » Il a qualifié le contrat de « moment optimiste pour nous montrer ce qui pourrait potentiellement être fait ici au Canada avec un studio similaire », soutenant que « nous devons pousser les entreprises à changer, y compris celles qui ont un passé problématique[17] ».

Le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées renferme un appel à l’action similaire, demandant à l’industrie des médias :

  • d’assurer une représentation authentique et appropriée des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA autochtones, en tenant compte des divers contextes culturels autochtones, afin de lutter contre les stéréotypes négatifs et discriminatoires;
  • d’aider les Autochtones à partager leurs histoires, de leur point de vue, sans préjugés, ni discrimination ni fausses suppositions;
  • d’augmenter le nombre d’Autochtones dans les secteurs de la radiodiffusion, de la télévision et de la radio, ainsi qu’au sein de postes de journalistes, de reporters, de producteurs et de cadres;
  • de prendre des mesures proactives pour éliminer les stéréotypes qui hypersexualisent et rabaissent les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones[18].
 

[1] King, T. (2017). The inconvenient Indian illustrated: A curious account of native people in North America. Doubleday Canada. [traduction]

[2] Dean, G. (2020) « Disney Plus now warns viewers of racist stereotypes in older films, including ‘Peter Pan,’ ‘Dumbo,’ and ‘The Jungle Book’. » Business Insider. Consulté sur le site https://www.businessinsider.com/disney-plus-racism-stereotypes-warning-peter-pan-dumbo-aladdin-2020-10

[3] Wente, J. Anishinaabe, Serpent River First Nation. (2019) Testimony to the National Inquiry into Missing and Murdered Indigenous Women and Girls.

[4] Wente, J. Anishinaabe, Serpent River First Nation. (2019) Testimony to the National Inquiry into Missing and Murdered Indigenous Women and Girls. [traduction]

[5] Shinhat M. (2000) « Scouting for Indians 1992-2000: Recent photographs by Jeff Thomas. » Capital Xpress. Consulté sur le site http://www.mollyakshinhat.ca/scouting-for-indians.html

[6] Strickland, R. (1997). Tonto's revenge: Reflections on American Indian culture and policy. University of New Mexico Press.

[7] Taylor, D. (1996) Funny, You Don't Look Like One: Observations from a Blue-Eyed Ojibway. Theytus, [traduction]

[8] Churchill, W. (2001) Fantasies of the Master Race: Literature, Cinema, and the Colonization of American Indians. City Lights Publishers.

[9] King, T. (2017). The inconvenient Indian illustrated: A curious account of native people in North America. Doubleday Canada. [traduction]

[10] Yarrow, A. (2007). Stereotyping Indians by omission. Consulté le 2 mai 2009.

[11] King, T. (2017). The inconvenient Indian illustrated: A curious account of native people in North America. Doubleday Canada. [traduction]

[12] Russo, C., et al. (2021) Examining Children’s Animated Television in Canada (2018/2019). Children’s Media Lab. Consulté sur le site https://drive.google.com/file/d/1joJnhJLu8CTZ1dtTB6UPPqZdIKbd0wB0/view

[13] Howard, J. R. (1983). American Indians: Goodbye to Tonto. Awakening Minorities: Continuity and change. New Brunswick, NJ: Transaction Books.

[14] Lee-Shanok, P. (2017) « GTA book publisher accused of whitewashing Indigenous history. » CBC News. Consulté sur le site https://www.cbc.ca/news/canada/toronto/childrens-textbook-includes-inaccurate-account-of-indigenous-history-1.4315945 [traduction]

[15] (2017) « Indigenous game designer challenges stereotypes. » Unreserved, CBC News. Consulté sur le site https://www.cbc.ca/radio/unreserved/unreserved-honours-the-strength-of-indigenous-women-1.3472826/indigenous-game-designer-challenges-stereotypes-1.3476519

[16] Churchill, W. (2001) Fantasies of the Master Race: Literature, Cinema, and the Colonization of American Indians. City Lights Publishers.

[17] Simonpillai, R. (2019) « Disney signed a contract with Indigenous people before making Frozen II. » Now Toronto. Consulté sur le site https://nowtoronto.com/movies/news-features/disney-frozen-2-indigenous-culture-sami [traduction]

[18] Final Report. (2019) National Inquiry into Missing and Murdered Indigenous Women and Girls. Consulté sur le site https://www.mmiwg-ffada.ca/wp-content/uploads/2019/06/Final_Report_Vol_1a-1.pdf