Lutte contre les stéréotypes, pour le changement

Bien que de nombreuses préoccupations demeurent quant à la façon dont les genres sont représentés dans les médias, certains signes montrent que les choses sont en train de changer. Les rôles des femmes à la télévision, en particulier, sont devenus beaucoup plus variés et complexes au cours de la dernière décennie, allant de personnages durs et en contrôle comme Eve dans Killing Eve et Arya Stark dans Game of Thrones (Le trône de fer) à des personnages plus réalistes, mais toujours puissants comme la Dre Miranda Bailey dans Grey’s Anatomy (Dre Grey, leçons d’anatomie), alors qu’un nombre croissant de films et d’émissions de télévision remettent en question les définitions étroites de la masculinité.

Bien que de nombreuses préoccupations demeurent quant à la façon dont les genres sont représentés dans les médias, certains signes montrent que les choses sont en train de changer. Les rôles des femmes à la télévision, en particulier, sont devenus beaucoup plus variés et complexes au cours de la dernière décennie, allant de l’héroïne Ahsoka de Star Wars aux personnages de Marvel comme Echo et Ms. Marvel, en passant par des personnages plus réalistes comme Devi de Never Have I Ever, alors qu’un nombre croissant de films et d’émissions de télévision remettent en question les définitions étroites de la masculinité.

Dans l’ensemble, plus de 9 Canadiens sur 10 estiment que l’égalité de genre est « très importante[1] ». Alors que les représentations dans les médias peuvent être considérées simplement comme un reflet des valeurs de la société, la relation entre les médias et la société est un mélange de miroir et de moule : les médias reflètent effectivement comme un miroir les valeurs déjà adoptées par la société, mais les représentations dans les médias poussent les personnes vers une identité fixe, comme de l’argile dans un moule[2].

L’expérience n’est pas aussi passive qu’elle en a l’air puisque les enfants adapteront les messages médiatiques à leurs propres besoins et objectifs, choisissant parfois de s’identifier à des modèles de rôle d’un autre sexe s’il n’y en a pas de leur propre genre, choisissant de s’identifier à certains aspects des personnages, mais pas à d’autres, ou réécrivant les histoires et les personnages pour mieux les adapter par le jeu ou la création de médias[3].

Cependant, il existe des limites quant à la façon dont ils peuvent négocier la représentation des sexes sans subir le contrecoup de leurs pairs, de leurs parents ou de leurs enseignants[4] (p. ex. les garçons ayant des traits stéréotypés féminins sont plus susceptibles d’être victimes de cyberintimidation)[5] et, par conséquent, l’exposition aux stéréotypes de genre dans les médias peut avoir un impact sur l’identité et le comportement qui dure jusqu’à l’adolescence et l’âge adulte[6]. De plus, de nombreux créateurs de médias professionnels sont incontestablement influencés par les représentations médiatiques avec lesquelles ils ont grandi, reproduisant et renforçant leurs stéréotypes.

Gary Barker de Promundo, une organisation qui se consacre à la promotion de l’égalité des genres et d’une masculinité saine, affirme que si les médias ont joué un rôle important dans la création de cette « boîte à hommes », ils peuvent aussi jouer un rôle essentiel pour y faire face, grâce à des personnages masculins plus équilibrés qui expriment un large éventail d’émotions, des représentations de personnages masculins qui prennent soin des autres, des exemples positifs d’amitiés masculines et des histoires dans lesquelles la recherche d’aide est présentée de manière positive[7]. Des films récents comme Strange World, Puss in Boots : The Last Wish et Lightyear remettent tous en question l’idée que les hommes doivent être durs et sans émotion, que l’amitié est plus importante pour les filles que pour les garçons, ou que les hommes sont toujours des parents incompétents[8]. Les émissions télévisées comme Neenawsaurs, Steven Universe et Annedroids (Annedroïdes) remettent également en question les stéréotypes et l’identité de genre[9].

Alors que la « boîte à hommes » peut, à certains égards, être plus restrictive que son équivalent féminin, de nombreux textes médiatiques, surtout ceux destinés aux enfants, sont toujours en proie au « principe de la Schtroumpfette » qui consiste à avoir plusieurs personnages masculins (et donc plusieurs façons acceptables d’être un garçon), mais un seul personnage féminin[10]. Bien que ce principe soit toujours présent dans des séries comme Paw Patrol (Pat’Patrouille) et la première saison de Stranger Things, ainsi que dans des films comme It (ÇA) et Jumanji et ses suites, de plus en plus de médias permettent aux personnages féminins d’avoir un rôle autre que celui de « la fille » : par exemple, le film Camp Cretaceous, dérivé de Jurassic Park, propose une série de personnages féminins comme l’athlétique Yaz, la pragmatique Sammy et l’élégante vloggeuse Brooklynn. La 13e incarnation de Doctor Who était, pour la première fois, une femme. Tout un village de Schtroumpfs féminins a été présenté dans le film The Lost Village (Les Schtroumpfs : Le village perdu) en 2017, et la Schtroumpfette elle-même est devenue une ambassadrice de l’égalité des genres dans sa Belgique natale[11].

La publicité commence également à changer, bien que plus lentement. En 2019, MotherCare a lancé une campagne publicitaire montrant de vraies femmes dans leur corps après l’accouchement qui dit « Belles, n’est-ce pas? »[12]. H&M a lancé sa campagne « She’s A Lady » qui a brisé les barrières du genre en mode en 2016, et en 2013, Dove a lancé sa campagne « Real Beauty » dans laquelle les femmes dessinent une photo d’elles-mêmes et la compare au dessin d’un artiste judiciaire pour souligner à quel point elles se voient sous un jour négatif[13]. Le mouvement #MeToo (#MoiAussi) a donné naissance à une initiative conjointe entre la National Advertising Benevolent Society et Women in Advertising and Communications appelée #timeTo, qui a mené à la création d’un code de conduite adoptée par 180 entreprises[14].

Même les magazines pour adolescents subissent une métamorphose. Si plusieurs ont cessé leurs activités en raison de la concurrence d’Internet et des médias sociaux[15], ceux qui ont survécu, comme Teen Vogue, sont ceux qui publient du contenu qui correspond à la demande des filles en matière d’émancipation féminine[16]. Sue Todd, présidente-directrice générale de Magnetic, une agence de marketing pour les magazines, déclare que le contenu des magazines « reflète maintenant un changement général qui se produit dans la société, et on y voit davantage de militantisme ».

En Suède, les films sont désormais classés selon le test de Bechdel, qui consiste à déterminer si le film contient plus de deux personnages féminins qui se parlent d’autre chose que des hommes. En 2021, près de 40 % des films suédois avaient réussi le test, contre seulement un quart des films réalisés ailleurs et diffusés en Suède (comme les films hollywoodiens ou britanniques)[17].

L’industrie des médias peut également proposer des représentations plus équilibrées des personnages masculins. Le rapport This is Us? How TV Does and Doesn’t Get Men’s Caregiving formule les recommandations suivantes pour la représentation des pères et des autres aidants masculins :

  • éliminer les stéréotypes de genre concernant les tâches ménagères;
  • ébranler le modèle de l’homme pourvoyeur;
  • montrer des aidants masculins qui gèrent leurs émotions et cherchent de l’aide;
  • donner l’exemple de la responsabilité masculine;
  • montrer une plus grande diversité d’aidants masculins (sur le plan de l’origine raciale ou culturelle, de l’incapacité, de l’orientation sexuelle, de l’identité sexuelle, etc.);
  • montrer des histoires de compassion et de bienveillance[18].

Alors que de plus en plus de parents sont à la recherche de contenu non stéréotypé pour leurs enfants, il y a espoir que l’industrie puisse changer. Comme l’a dit Geena Davis, « les médias à l’écran sont un domaine où l’inégalité de genre est flagrante et peut être corrigée du jour au lendemain[19] ».

Résister à la maison et en classe

Un autre impact du système de notation suédois : le test de Bechdel est maintenant abordé dans les écoles[20]. Malheureusement, des recherches menées au Royaume-Uni révèlent que près de la moitié des enseignants ne reçoivent aucune instruction pendant leur formation professionnelle sur la manière d’aborder les stéréotypes de genre, tandis qu’un quart d’entre eux ont déclaré que leur formation avait en fait renforcé les stéréotypes[21].

L’éducation aux médias est essentielle pour aider les jeunes à s’engager de manière critique dans la représentation des genres et des stéréotypes dans les médias. Les relations entre les médias et les attitudes et les comportements des jeunes ne sont pas seulement fondées sur les médias qu’ils consomment, mais aussi sur l’interprétation qu’ils en font, ceux considérant que les représentations médiatiques sont réalistes étant davantage influencés par celles-ci[22].

Les enseignants peuvent s’inspirer des nombreuses leçons de HabiloMédias sur la représentation des genres ou créer des leçons et des activités fondées sur des concepts clés de la littératie aux médias numériques comme :

  • les médias sont des constructions : examiner l’impact de ceux qui créent des médias, les choix qu’ils font et les hypothèses qu’ils proposent qu’ils ne remettent peut-être pas en question;
  • les médias ont des conséquences sociales et politiques : examiner les différentes représentations de genre dans les textes populaires, les comportements qui sont récompensés et ceux qui sont punis, et la façon dont la non-conformité de genre est représentée, s’il y a lieu;
    • par exemple, on peut montrer aux élèves des œuvres genrées, comme des publicités ou des messages d’influenceurs, et les utiliser pour relever les éléments des stéréotypes de genre[23];
  • les médias répondent à des impératifs commerciaux : examiner l’impact de la sagesse conventionnelle de l’industrie (qui pourrait ne pas influencer les données réelles);
    • comment les produits dérivés mènent le bal et la façon dont ils influencent la représentation des genres;
  • chaque média présente une forme esthétique unique : examiner comment des stéréotypes plus larges peuvent durer plus longtemps dans des médias qui ont tendance à diffuser des images plus simples ou plus exagérées, comme l’animation, la publicité et les jeux vidéo;
  • le public interprète le sens d’un message : explorer comment des personnages comme les princesses de Disney ou Skye dans la Pat’Patrouille peuvent être à la fois des véhicules de stéréotypes sexuels et être destinés à des fins propres aux spectateurs; examiner comment un changement de genre dans la distribution, comme faire du Doctor Who une femme, pourrait simultanément donner aux filles un modèle positif de femme scientifique tout en privant les garçons d’un des rares héros masculins qui résout les problèmes par la curiosité et la compassion; ou examiner les différentes façons dont les hommes et les femmes non blancs sont victimes de stéréotypes et considérés comme exotiques, et comment cette expérience est vécue différemment par les jeunes à l’intérieur et à l’extérieur de ces groupes;
  • les médias numériques sont en réseau : analyser l’impact de l’accès facile à des contenus en ligne comme l’éducation à la santé sexuelle (à la fois fiable et peu fiable);
    • le contenu des influenceurs qui peuvent promouvoir des visions stéréotypées du genre (parfois au point d’être des contenus haineux), et la pornographie;
  • les médias numériques sont continus et partageables : explorer la façon dont la technologie réseautée permet aux filles et aux femmes de raconter leurs propres histoires et d’établir un lien plus direct avec leur public;
    • Tatyana Terzopolous, dans son étude sur la création de médias numériques par les filles, observe que « YouTube et TikTok fonctionnent comme des sources clés d’apprentissage informel sur la création de vidéos[24]»;
  • les médias ont des publics imprévus : il faut tenir compte de l’impact inégal de questions comme le partage non consensuel de textos par les filles et les garçons;
  • les expériences des médias numériques sont façonnées par les outils que nous utilisons : il est important de poser des questions comme :
    • Comment les jeux vidéo représentent-ils les utilisateurs et leur permettent‑ils d’exprimer leur genre lorsque « le jeu lui-même détermine les possibilités de jeu par le biais des possibilités technologiques[25]? »
    • Comment les outils numériques comme les moteurs de recherche et les générateurs de contenu reproduisent-ils (ou amplifient-ils) les stéréotypes de genre?
    • Comment les possibilités et les valeurs par défaut des plateformes numériques renforcent-elles (et appliquent-elles) les idées binaires de genre? (Comme le note Katta Spiel dans ce contexte, « toute contrainte "technique" est mieux décrite comme une contrainte sociotechnique puisque c’est la réticence des gens à s’engager dans une question qui limite les données sexospécifiques[26]».)
    • Comment les médias sociaux et les autres plateformes numériques abordent-ils le harcèlement en ligne? Quels sont les outils mis à la disposition des utilisateurs et quelles sont les mesures prises par les entreprises propriétaires des plateformes pour prévenir le harcèlement et y répondre?
      • Les élèves peuvent être invités à imaginer et à concevoir « un Internet féministe qui saboterait, démantèlerait et réimaginerait les structures patriarcales plutôt que de les reproduire d’une façon accélérée qui favoriserait la même force et la même résistance que celles que les femmes et les personnes queers trouvent entre elles dans les communautés hors ligne[27]».
    • les interactions sur les médias numériques peuvent avoir une réelle incidence : Les médias sociaux ont fourni au public un moyen plus direct et plus efficace de s’opposer aux stéréotypes et à la sous-représentation[28], et certaines organisations s’efforcent de rendre la tâche encore plus facile. Par exemple, le YWCA propose un outil permettant de signaler les publicités sexualisées ou stéréotypées aux Normes canadiennes de la publicité, alors que les équipes sportives féminines ont utilisé des médias sociaux comme Instagram pour faire pression en faveur d’uniformes moins sexualisés[29].

Les parents ont également un rôle essentiel à jouer, en orientant les enfants vers des médias qui présentent un éventail de rôles de genre, en les soutenant lorsqu’ils choisissent des médias qui sortent de la « boîte à genres », et en les accompagnant dans leur visionnement pour qu’ils puissent remettre en question les stéréotypes lorsqu’ils en voient. Assurez-vous de le faire autant avec les filles que les garçons : selon Madeline DiNonno du Geena Davis Institute on Gender in Media, les parents craignent davantage que leurs garçons se fassent taquiner que leurs filles s’ils jouent avec des jouets associés à l’autre sexe[30]. Les recherches montrent également plus clairement que la lutte contre les stéréotypes de genre ne profite pas seulement aux filles : « Lorsque les hommes sont libérés du carcan de ce qu’un homme peut ou ne peut pas faire, leur vie s’améliore considérablement[31]. »

Il est important de commencer à le faire tôt, au plus tard à l’âge de trois ans, lorsque les enfants commencent à prendre conscience de leur identité de genre[32], mais de le faire d’une manière qui ne leur donne pas l’impression que vous leur dites qu’ils ont tort d’aimer les médias qu’ils apprécient. Que vous invitiez votre enfant à se demander pourquoi Skye est la seule « fille » de la Pat’Patrouille (et pourquoi elle porte du rose), que vous offriez aux jeunes enfants des jouets qui ne sont pas sexospécifiques[33] ou que vous encouragiez votre adolescente à remettre en question la façon dont ses pairs et ses influenceurs préférés sélectionnent et filtrent soigneusement leurs photos, « gardez un ton et un visage neutres, le but étant de créer un climat de confiance et de les amener à reconnaître leurs réactions et à réfléchir de manière critique[34] ».

Assurez-vous que les enfants comprennent que vous n’essayez pas de les culpabiliser ou de leur donner l’impression qu’ils ont tort d’apprécier certaines œuvres médiatiques : « Créer un sentiment de culpabilité ou de responsabilité pour le statu quo patriarcal risque d’inciter les garçons à se mettre sur la défensive ou à ne pas réagir. Les garçons ont plutôt besoin de se sentir habilités à remettre en question les inégalités afin de vivre leur propre vie en tant que "personnes égales" et de veiller à ce que les filles et les femmes bénéficient du même droit à l’égalité[35]. » Insistez sur le fait qu’il est normal d’aimer certains aspects d’un texte, mais pas d’autres, et encouragez-les à « réécrire l’histoire » pour qu’elle leur convienne mieux, soit en jouant ou en créant leurs propres médias. Avec un peu de chance, ils pourront rejoindre une génération de créateurs de médias avisés comme Lauren Faust, scénariste en chef de Mon petit poney, qui a décidé de créer une version qui ne reflète pas l’émission originale, mais plutôt « la façon dont j’ai joué avec mes jouets alors que je donnais des personnalités distinctes à mes poneys et que je les envoyais dans des aventures épiques pour sauver le monde[36] ».


[1] Pew Research Center, April, 2020, “Worldwide Optimism About Future of Gender Equality, Even as

Many See Advantages for Men” [traduction]

[2] Depictions, Perceptions and Harm: A report on gender stereotypes in advertising. (Rep.) (2019) Advertising Standards Authority. Pp. 1-64.

[3] Wohlwend, K.E. (2009) Damsels in Discourse: Girls Producing and Consuming Identity Texts Through Disney Princess Play. Reading Research Quarterly, 44(1), 57-83.

[4] Yu, Chunyan et al. “Marching to a Different Drummer: A Cross-Cultural Comparison of Young Adolescents Who Challenge Gender Norms.” The Journal of adolescent health : official publication of the Society for Adolescent Medicine vol. 61,4S (2017): S48-S54. doi:10.1016/j.jadohealth.2017.07.005

[5] Wright, M & Wachs, S. Adolescents’ Cyber Victimization: The Influence of Technologies, Gender and Gender Stereotype Traits. Int. J. Environ. Res. Public Health 2020, 17(4), 1293; https://doi.org/10.3390/ijerph17041293

[6] Undem, Tressa, and Ann Wang. (2018) The State of Gender Equality for U.S Adolescents. Plan USA.

[7] Breaking Free From Boyhood Stereotypes: Action Steps for Parents & Content Creators. (Rep.) (n.d.) Promundo.

[8] Bahr, Robyn. “How Animated Film is Indicting Toxic Masculinity.” The Hollywood Reporter, March 1 2019.

[9] Dickson, Jeremy “What little boys are made of.” Kidscreen, March 28 2018. Retrieved from https://kidscreen.com/2018/03/28/what-little-boys-are-made-of/

[10] Pollitt, Katha. “The Smurfette Principle.” The New York Times, April 7 1991. Retrieved from https://www.nytimes.com/1991/04/07/magazine/hers-the-smurfette-principle.html

[11] “UN and Smurfette to fight for women’s rights in Atomium.” The Brussels Times, March 3 2020.

[12] Cooke, R (2019) Sexism in advertising: they talk about diversity but they don’t want to change. The Guardian. Retrieved from https://www.theguardian.com/media/2019/apr/14/sexism-in-advertising-industry-gender-pay-gap-diversity

[13] Econsultancy (2017) 17 marketing campaigns with a positive message for women. Retrieved from https://econsultancy.com/17-marketing-campaigns-with-a-positive-message-for-women/

[14] Roderick, L (2017) How the portrayal of women in media has changed. Marketing Week. Retrieved from https://www.marketingweek.com/portrayal-women-media/

[15] Ilyashov, A. (2016) 15 industry experts on the state of the teen magazine in 2016. Refinery29. Retrieved from https://www.refinery29.com/en-us/2016/08/119065/teen-magazines-nostalgia-seventeen-ym#slide-1

[16] Schlack, Julie Wittes. Not Your Mother’s Feminism: Teen Vogue and the Next Wave of Activism. WBUR, February 23 2017. Retrieved from https://www.wbur.org/cognoscenti/2017/02/23/teen-vogue-activism-julie-wittes-schlack

[17] Statista. (2022) Film industry in Sweden – statistics & facts. https://www.statista.com/topics/10127/film-industry-in-sweden/#topicOverview

[18] Ashton, D., et al. (2022) This is Us? How TV Does and Doesn’t Get Men’s Caregiving. Geena David Institute on Gender in Media. https://seejane.org/wp-content/uploads/Mens-Caregiving-Report-2022-v2.pdf

[19] Mascots Matter: Gender and Race Representation in Consumer Packaged Goods Mascots. (2018) (Rep.) Geena Davis Institute on Gender & Media. Retrieved from https://seejane.org/wp-content/uploads/mascots-matter-full-report.pdf [traduction]

[20] Kang, Inkoo. “What Happened After Swedish Theaters Introduced a Bechdel Rating for Its Movies?” IndieWire, February 17 2016

[21] ‘Tying Pencils to Dinosaurs’: Gender Stereotyping in Initial Teacher Training and Continuing Professional Development. (2020) (Rep.) Let Toys Be Toys. Retrieved from http://lettoysbetoys.org.uk/wp-content/uploads/2020/08/LTBT-ITT-survey-report.pdf

[22] Taylor, L. D. (2005). Effects of visual and verbal sexual television content and perceived realism on attitude­s and beliefs. The Journal of Sex Research, 42(2), 130-137.

[23] Puchner, L., Markowitz, L., & Hedley, M. (2015). Critical media literacy and gender: Teaching middle school students about gender stereotypes and occupations. Journal of Media Literacy Education, 7(2), 23-34.

[24] Terzopoulos, T. Z. (2022). Centering Girls'(Media-Making) Stories: A Pandemic Exploration of Video-Storytellers and their Practices, Personas, and Projects. [traduction]

[25] Kagen, M. (2018, June). Glory to Trumpland! Misplay as Protest in Immigration Games. In 1968| 2018-Protest, Performance and the Public Sphere. [traduction]

[26] Spiel, K. (2021, June). ” Why are they all obsessed with Gender?”—(Non) binary Navigations through Technological Infrastructures. In Designing Interactive Systems Conference 2021 (pp. 478-494). [traduction]

[27] Satija, D. (2023) An internet that women want? It looks like this. CNN. https://www.cnn.com/2023/04/27/opinions/safer-internet-women-lgbtq-as-equals-intl-cmd/index.html [traduction]

[28] Brown, J. A. (2018). # wheresRey: feminism, protest, and merchandising sexism in Star Wars: The Force Awakens. Feminist media studies, 18(3), 335-348.

[29] National Post Staff. (2023) “Girls dropping out of sports at 'alarming rates' due to gendered uniforms: study.” National Post.

[30] Russell, H. (2021) “Lego to remove gender bias from its toys after findings of child survey.” The Guardian

[31] Plank, L. (2019). For the love of men: From toxic to a more mindful masculinity. St. Martin's Press.

[32] Miller, Claire Cain. “How to Raise a Feminist Son.” The New York Times, June 2 2017. Retrieved from
<https://www.nytimes.com/2017/06/02/upshot/how-to-raise-a-feminist-son.html>

[33] Spinner, L., Cameron, L., & Calogero, R. (2018). Peer toy play as a gateway to children’s gender flexibility: The effect of (counter) stereotypic portrayals of peers in children’s magazines. Sex roles, 79(5), 314-328.

[34] Cove, Michelle. “It’s Time for Girls to Make Over Media.” HundrEd, January 22 2020. Retrieved from https://hundred.org/en/articles/it-s-time-for-girls-to-make-over-the-media [traduction]

[35] Sahni, U. (2018) What about the boys? Educating boys for gender justice. Brookings. https://www.brookings.edu/blog/education-plus-development/2018/06/01/what-about-the-boys-educating-boys-for-gender-justice/ [traduction]

[36] Faust, Lauren. “My Little NON-Homophobic, NON-Racist, NON-Smart-Shaming Pony: A Rebuttal.” Ms., December 24 2010. [traduction]