Aborder l’intelligence artificielle en classe : conseils pour les enseignants

Les enseignants ont un rôle clé à jouer pour sensibiliser leurs élèves à l’intelligence artificielle, même sans être experts en la matière. En abordant l’IA de manière à développer leurs compétences et à leur montrer les dangers d’une dépendance excessive, les enseignants peuvent préparer une nouvelle génération de citoyens capables de s’épanouir dans un monde où l’IA est omniprésente.

Nul besoin de vous inquiéter de l’arrivée de l’IA dans les salles de classe, mais il est essentiel de mieux la comprendre : à ce jour, seulement un tiers des enseignants a reçu une formation sur l’utilisation responsable de l’IA par les élèves[1].

Nous savons également que les élèves veulent en apprendre davantage sur l’IA et les agents conversationnels, et attendent des directives claires pour les utiliser de manière plus efficace et éthique.

Comprendre le fonctionnement de l’IA et les enjeux qui y sont liés est important pour les enseignants et les élèves, mais l’efficacité de l’IA repose autant sur l’utilisateur que sur l’outil. Malgré ses limites et ses implications, l’IA peut être un atout si elle est utilisée de façon critique et responsable.

Bien que les outils d’IA puissent faciliter l’apprentissage, leur usage peut aussi réduire l’efficacité pédagogique, selon la manière dont ils sont employés. Si les élèves se contentent de copier-coller les résultats fournis par l’IA, non seulement ils n’apprendront rien, mais cela nuira à leur autonomie.

L’apprentissage autonome consiste à se fixer des objectifs, planifier son apprentissage, évaluer ses progrès, et prendre en main ses résultats. L’IA peut aider les élèves dans ce processus en leur permettant de définir leurs objectifs, planifier leur apprentissage et évaluer leurs progrès. 

Avec l’IA générative, les élèves peuvent participer à des séances d’apprentissage individuelles. Si nous devons leur enseigner les limites de l’IA, celle-ci peut tout de même être un outil précieux pour :

  • Trouver des idées pour un devoir[2]

  • Proposer des améliorations à un texte[3]

  • Affiner des questions de recherche, ou élargir/limiter des sujets[4]

  • Expliquer des concepts[5]

  • Apporter des modifications à un texte (par exemple, « réécris pour être plus concis », « réécris pour qu’un petit enfant puisse le comprendre ») et analyser les différences[6]

  • Rédiger un CV ou une lettre de présentation[7]

  • Jouer l’avocat du diable ou les aider à détecter des erreurs dans leur raisonnement et à remettre en question leurs idées préconçues[8]

  • Simuler des situations comme des entretiens d’embauche

Dans les matières où l’orthographe et la grammaire ne sont pas évaluées, l’IA peut également servir à égaliser les chances des élèves qui apprennent l’anglais comme langue seconde[9] ou de ceux qui ont certaines difficultés[10]. Les générateurs d’images peuvent aussi être utilisés pour créer des visuels personnalisés dans des projets scolaires, lorsque les compétences artistiques des élèves ne sont pas évaluées.

Voici quelques idées concrètes sur la manière d’utiliser l’IA en classe :

Développer les compétences de questionnement :

À l’ère de l’IA, la capacité à penser de manière critique et créative est plus précieuse que l’accumulation de connaissances, rendant l’art de poser des questions de plus en plus indispensable. Alors qu’Internet sert à la recherche d’informations, l’utilisation de l’IA générative repose sur la capacité à poser des questions, ce qui peut aider à développer cette compétence.

La capacité à poser de bonnes questions dépend de la profondeur et de la diversité des interrogations. Il est donc essentiel que les élèves apprennent à poser des questions de plus en plus approfondies et générales. Une manière d’utiliser l’IA générative pour améliorer cette compétence consiste à partir d’une question initiale et à enchaîner avec des questions supplémentaires, étape par étape.

Exemple de questions de plus en plus approfondies :

  1. « Quelle est l’espérance de vie d’un chat? »

  2. « Y a-t-il une différence de longévité entre un chat domestique et un chat sauvage? »

  3. « Quelles sont les principales causes de ces différences de longévité? »

  4. « Parmi ces causes, laquelle est la plus déterminante? »

Exemple de questions de plus en plus générales :

  1. « Quelle est l’espérance de vie d’un chat? »

  2. « Quelle est l’espérance de vie d’un chien? »

  3. « Quelle espèce des félins et canidés vit le plus longtemps? »

  4. « Quel mammifère a l’espérance de vie la plus longue? »

En posant ce genre de questions à une IA générative, les élèves peuvent développer leur capacité à réfléchir de manière approfondie et générale.

Vous pouvez aussi faire de la création de requêtes pour l’IA un exercice en classe. Comme pour les recherches sur les moteurs de recherche, beaucoup de requêtes manquent d’informations pour tirer pleinement parti de l’outil. Créez un compte de classe pour un agent conversationnel (vous pouvez utiliser un service de messagerie anonyme comme Protonmail ou SharkLasers pour l’inscription) et demandez aux élèves de rédiger une requête qui inclut :

  • Le rôle de l’agent conversationnel (cela peut être un rôle spécifique, comme incarner une personnalité historique ou un personnage fictif, ou un rôle plus large, comme celui d’un mentor ou d’un assistant de recherche);

  • L’objectif de la requête (par exemple, donner un avis, partager une expérience, se faire l’avocat du diable, etc.);

  • Les caractéristiques attendues de la réponse (par exemple, constructive, stimulante, encourageante, etc.);

  • Les contraintes ou limites de la réponse (par exemple, « Ne pas mentionner d’événements postérieurs à 1800 », « Ne pas me donner directement la solution »); et

  • Le public cible (niveau scolaire, sujet, niveau de langue, etc.)[11]

Ces éléments peuvent être utilisés au début d’une conversation avec un agent conversationnel ou pour une seule réponse spécifique.

Développer les compétences en débat : les élèves peuvent améliorer leurs compétences en débat en utilisant l’IA générative pour défendre des points de vue opposés sur des sujets précis. Ils peuvent simuler des débats en présentant des arguments pour et contre, ainsi qu’en répondant par des contre-arguments. Cet exercice renforce leurs compétences en argumentation.

Apprentissage des langues : l’apprentissage des langues s’est longtemps appuyé sur des méthodes comme les livres, les cours vidéo ou les applications mobiles. Mais aujourd’hui, des applications d’apprentissage des langues utilisant l’IA offrent une expérience plus personnalisée. Grâce à sa capacité à converser, l’IA générative est un outil précieux pour apprendre une langue à travers le dialogue. De plus, l’augmentation des programmes interactifs avec reconnaissance vocale aide grandement à améliorer les compétences orales.

Utiliser l’IA comme outil de création :

  • Écriture : les élèves peuvent utiliser l’IA générative pour rédiger différents types de contenu, comme des romans, des poèmes ou des articles de blogue. L’IA peut les aider à toutes les étapes, que ce soit pour trouver des idées, améliorer la structure ou la grammaire, et corriger les fautes de frappe. Utilisée comme un assistant, et non comme une béquille, l’IA peut véritablement améliorer leurs compétences en écriture.

  • Création d’images, graphiques et design : en entrant de simples descriptions textuelles, les élèves peuvent utiliser l’IA générative pour créer des images et les adapter à leurs besoins en termes de style et de format.

  • Composition musicale : l’IA rend la composition, l’arrangement et la production musicale bien plus accessibles à tous.

  • Production et montage vidéo : l’IA peut être utilisée dans divers aspects de la production vidéo, que ce soit pour l’audio, les sous-titres, le montage ou les graphismes. Les avancées permettent aujourd’hui de créer des vidéos complètes à partir de simples textes, facilitant ainsi la créativité des élèves. 

L’IA générative est particulièrement utile dans des matières où la création de médias n’est pas l’objectif principal, comme la réalisation d’une affiche en cours d’Histoire ou la mise en musique d’une chanson en cours d’Anglais. Il est essentiel de bien expliquer aux élèves quelles parties d’un projet peuvent être faites avec l’aide de l’IA et lesquelles doivent être réalisées par eux-mêmes. Comme pour une calculatrice, l’utilisation de l’IA dépend du niveau des élèves : on peut ainsi leur permettre de s’en servir pour automatiser des tâches qu’ils maîtrisent déjà[12].

Développer une pensée critique vis-à-vis de l’IA 

Il est essentiel d’encourager les élèves à réfléchir de manière critique à l’IA en abordant des sujets comme les stéréotypes, la désinformation, la vie privée, les relations parasociales et les enjeux éthiques.

« Il faut trouver un juste équilibre entre “l’IA va dominer le monde” et “l’IA va détruire le monde”. Mais cet équilibre sera impossible à atteindre sans aborder l’IA en classe et l’intégrer aux cours » — Isabella Iturrate, élève de 12e année[13].

Reconnaître la désinformation :

L’IA générative peut générer de la mésinformation et de la désinformation délibérée. Malheureusement, alerter les gens sur les risques de désinformation liés à l’IA ne suffit pas à les aider à la reconnaître. Au contraire, cela les rend plus enclins à croire que du contenu réel est faux[14].

Lorsque les élèves essaient de déterminer si une image ou une vidéo est un hypertrucage, encouragez-les à ne pas se fier uniquement aux éléments visuels, comme la présence de détails inhabituels (ex. des humains avec des doigts en trop). Les générateurs d’images améliorent rapidement leur capacité à corriger ces erreurs. De plus, nous avons tendance à être plus sceptiques vis-à-vis de ce que nous ne voulons pas croire, et pratiquement toutes les images ou vidéos comportent des éléments qui permettent de les réfuter si nous le souhaitons.

« Dire aux gens d’être sceptiques n’est qu’un point de départ. La vraie question est de savoir comment décider à qui faire confiance. Si nous ne pouvons pas nous fier au contenu lui-même, la fiabilité de la source devient alors essentielle[15] ».

Au lieu de cela, enseignez aux élèves les techniques de vérification de l’information, comme celles du programme FAUX que ça cesse de HabiloMédias :

Par exemple, utiliser une recherche d’image inversée avec Tineye permet de savoir rapidement où une photo a été publiée pour la première fois. Cela ne vous dira peut-être pas si c’est un hypertrucage, mais si la source n’est pas fiable, cela soulève des doutes sur l’authenticité de l’image.

Se fier à ce que d’autres disent d’une source (par exemple, si elle possède une page Wikipédia ou si elle est citée par des sources fiables) est souvent plus utile que de se fier à ce qu’une source dit d’elle-même.

Consulter des sites de vérification des faits et des sources que vous savez fiables (comme des médias reconnus) peut aussi vous aider à distinguer les faits des fictions générées par l’IA.

Aidez les élèves à comprendre le fonctionnement de l’IA et à réfléchir à la manière dont cela influence notre perception de ce que ces systèmes « savent » et « décident »[16].

Invitez-les à comparer l’IA générative à d’autres sources d’information, en ligne et hors ligne. Par exemple, quelles sont les différences et similitudes entre un agent conversationnel et un moteur de recherche? En quoi un agent conversationnel est-il différent de Wikipédia? Dans chaque cas, examinez comment l’information est construite et si on peut véritablement considérer l’outil comme une « source ».

Demandez aux élèves de poser une question à un agent conversationnel sur un sujet traité en classe, puis de noter la réponse[17]. Est-elle juste et pertinente? L’agent conversationnel fournit-il des réponses tout aussi justes lorsque la question est formulée différemment? (De nombreux agents conversationnels corrigent les idées reçues si on les interroge directement à ce sujet, mais les répètent si la question n’est pas explicite. Par exemple, un agent conversationnel interrogé sur la croyance médiévale selon laquelle la Terre était plate a bien identifié cela comme un mythe, mais a tout de même mentionné la crainte de tomber au bout du monde comme une inquiétude possible des marins de Christophe Colomb.)

Éthique personnelle :

Il est essentiel que les élèves comprennent que les hypertrucages à caractère intime ne sont pas sans conséquences et peuvent causer un réel préjudice aux personnes représentées. Les recherches de HabiloMédias ont révélé que les jeunes qui partagent des sextos sans le consentement de l’expéditeur utilisent souvent des mécanismes de désengagement moral pour justifier leur comportement, en minimisant ou en niant les préjudices causés. La leçon Aucune excuse traite de ce sujet. Cela vaut aussi pour les images ou vidéos « canulars », où l’on montre des personnes dans des situations embarrassantes.

Éthique académique :

Aidez vos élèves à bien comprendre ce qu’est le plagiat et comment cela s’applique à l’utilisation de l’IA[18]. Si votre école n’a pas encore de politique sur l’utilisation de l’IA, élaborez-en une avec la classe. Faites un tableau récapitulant les usages acceptables et ceux qui ne le sont pas, afin qu’ils puissent clairement faire la distinction[19].

Ne vous fiez pas uniquement aux outils de détection ou d’évaluation de l’IA. Si vous les utilisez, faites-en seulement une partie du processus d’intégrité académique, car ils commettent fréquemment des erreurs[20].

Demandez aux élèves de documenter et de montrer leur processus de travail. Une option consiste à utiliser un traitement de texte en ligne qui suit les modifications apportées au brouillon. En vérifiant l’historique des versions, vous pouvez voir si le texte a été rédigé au fil du temps ou simplement collé d’un seul coup (comme ce serait le cas s’il avait été écrit par un agent conversationnel[21]).

Réfléchissez à des moyens d’intégrer l’IA dans certaines étapes du processus de création, sans l’utiliser pour produire directement un travail final[22].

Si vous autorisez l’utilisation de l’IA, demandez aux élèves de fournir les requêtes qu’ils ont utilisées ainsi que les liens vers les résultats générés[23].

Variez vos méthodes d’évaluation en incluant des exercices en classe, comme la rédaction ou la création de contenu multimédia[24]. L’objectif est de privilégier la compréhension et l’application des compétences plutôt que l’apprentissage par cœur[25].

Apprenez aux élèves à citer et à référencer correctement leurs sources. Expliquez que, tout comme un moteur de recherche ou une encyclopédie, un agent conversationnel n’est qu’un intermédiaire vers des sources, et ne doit pas être considéré comme une source en lui-même[26]. Encouragez-les à vérifier que les sources mentionnées par l’IA existent réellement et qu’elles sont correctement citées dans le texte.


 

[1] Dwyer, M., & Laird E. (2024) Up in the Air: Educators Juggling the Potential of Generative AI with Detection, Discipline and Distrust. Center for Democracy & Technology.

[2] Frank, D., & Johnson J.K. (2024) Working Alongside, Not Against, AI Writing Tools in the Composition Classroom: a Dialectical Retrospective. In Teaching and Generative AI. https://uen.pressbooks.pub/teachingandgenerativeai/front-matter/forweword/

[3] Frank, D., & Johnson J.K. (2024) Working Alongside, Not Against, AI Writing Tools in the Composition Classroom: a Dialectical Retrospective. In Teaching and Generative AI. https://uen.pressbooks.pub/teachingandgenerativeai/front-matter/forweword/ 

[4] James, A. B., & Filgo, E. H. (2023). Where does ChatGPT fit into the Framework for Information Literacy? The possibilities and problems of AI in library instruction. College & Research Libraries News, 84(9), 334.

[5] Spector, C. (2023) What do AI chatbots really mean for students and cheating ? Stanford Graduate School of Education. https://ed.stanford.edu/news/what-do-ai-chatbots-really-mean-students-and-cheating

[6]Frank, D., & Johnson J.K. (2024) Working Alongside, Not Against, AI Writing Tools in the Composition Classroom: a Dialectical Retrospective. In Teaching and Generative AI. https://uen.pressbooks.pub/teachingandgenerativeai/front-matter/forweword/

[7] Ferreira, J. (2023) ChatGPT a 'time-saver' for parents, teachers as Canadians share how they're using the AI tool. CTV News. https://www.ctvnews.ca/sci-tech/chatgpt-a-time-saver-for-parents-teachers-as-canadians-share-how-they-re-using-the-ai-tool-1.6419330

[8] Costello, T. H., Pennycook, G., & Rand, D. G. (2024). Durably reducing conspiracy beliefs through dialogues with AI.

[9] Gupta, A., Atef, Y., Mills, A., & Bali, M. (2024). Assistant, Parrot, or Colonizing Loudspeaker? ChatGPT Metaphors for Developing Critical AI Literacies. arXiv preprint arXiv:2401.08711.

[10] Heidt, A. (2024) ‘Without these tools, I’d be lost’: how generative AI aids in accessibility. Nature. https://www.nature.com/articles/d41586-024-01003-w 

[11] Mollick, E., & Mollick, L. (2023). Assigning AI: Seven approaches for students, with prompts. arXiv preprint arXiv:2306.10052.

[12] Gupta, A., Atef, Y., Mills, A., & Bali, M. (2024). Assistant, Parrot, or Colonizing Loudspeaker? ChatGPT Metaphors for Developing Critical AI Literacies. arXiv preprint arXiv:2401.08711.

[13] Singer, N. (2023) Chatbot Hype or Harm? Teens Push to Broaden A.I. Literacy. The New York Times.

[14] Ternovski, J., Kalla, J., & Aronow, P. (2022). The negative consequences of informing voters about deepfakes: evidence from two survey experiments. Journal of Online Trust and Safety, 1(2).

[15] Kapoor, S., & Narayanan A. (2023) How to Prepare for the Deluge of Generative AI on Social Media. Knight First Amendment Institute. https://knightcolumbia.org/content/how-to-prepare-for-the-deluge-of-generative-ai-on-social-media

[16] Frank, D., & Johnson J.K. (2024) Working Alongside, Not Against, AI Writing Tools in the Composition Classroom: a Dialectical Retrospective. In Teaching and Generative AI. https://uen.pressbooks.pub/teachingandgenerativeai/front-matter/forweword/

[17] Heaven, W.D. (2023) ChatGPT is going to change education not destroy it. Technology Review. https://www.technologyreview.com/2023/04/06/1071059/chatgpt-change-not-destroy-education-openai/ 

[18] Tight, M. (2023). Challenging cheating in higher education: a review of research and practice. Assessment & Evaluation in Higher Education, 1-13.

[20] Rudolph, J., Tan, S., & Tan, S. (2023). ChatGPT: Bullshit spewer or the end of traditional assessments in higher education? Journal of Applied Learning and Teaching, 6(1). https://doi.org/10.37074/jalt.2023.6.1.9

[21] Ford, D. (2024) Tracking the Draft: An Academic Integrity Policy for Cheating with AI. Faculty Focus. https://www.facultyfocus.com/articles/teaching-with-technology-articles/tracking-the-draft-an-academic-integrity-policy-for-cheating-with-ai/ 

[22] Berdanier, C. G. P., & Alley, M. (2023). We still need to teach engineers to write in the era of ChatGPT. Journal of Engineering Education, 112(3), 583–586. https://doi.org/10.1002/jee.20541

[23] Ferreira, J. (2023) ChatGPT a 'time-saver' for parents, teachers as Canadians share how they're using the AI tool. CTV News. https://www.ctvnews.ca/sci-tech/chatgpt-a-time-saver-for-parents-teachers-as-canadians-share-how-they-re-using-the-ai-tool-1.6419330 

[24] Vaidhyanathan, S. (2023) My students are using AI to cheat. Here’s why it’s a teachable moment. The Guardian.

[25] Tight, M. (2023). Challenging cheating in higher education: a review of research and practice. Assessment & Evaluation in Higher Education, 1-13.

[26] Eaton, S. E. (2023). Postplagiarism: transdisciplinary ethics and integrity in the age of artificial intelligence and neurotechnology. International Journal for Educational Integrity, 19(1), 23.

 

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