Nous sommes tous des diffuseurs – fiche-conseil
Voici trois conseils qui vous permettront de vous assurer de partager de bonnes informations et de mettre un frein à la propagation des canulars, des rumeurs et des arnaques.
1. Méfiez-vous de vos propres partis pris.
Pour être un diffuseur responsable, il faut être conscient des raisons pour lesquelles vous pourriez être plus susceptible de croire quelque chose sans avoir de preuves. Avant de partager une nouvelle, prenez quelques minutes pour déterminer si vous êtes tombé dans le panneau de l’un des partis pris fréquents suivants.
- Finir le casse-tête : Les gens sont des conteurs nés, et nous aimons que les choses suivent un certain « modèle ». Une fois que nous croyons reconnaître ce modèle, nous sommes plus susceptibles d’accepter les choses qui y correspondent et d’ignorer les choses qui n’y correspondent pas. Bien entendu, certains modèles sont réels, mais vous devriez tout de même juger chaque fait pour ce qu’il est et pas parce qu’il correspond au modèle.
- Ignorer les faits inconvenants : Nous sommes encore plus susceptibles d’accepter ou d’ignorer des choses selon qu’elles appuient ou non ce que nous croyons déjà. Une journée chaude de février ou une journée froide de juillet n’offre pas vraiment de preuves pour ou contre le changement climatique, mais notre opinion sur la question nous portera à croire qu’un ou l’autre est une preuve.
- Ne pas vouloir faire de vagues : Nous pouvons aussi être influencés par ce que les gens autour de nous croient. Si nous savons que tous nos amis ou notre famille croient quelque chose, surtout s’il s’agit d’une croyance grandement émotionnelle, nous sommes plus susceptibles de prêter attention aux choses qui la confirme ou ignorer les choses qui s’y opposent.
- Prêter plus attention aux choses inhabituelles : Nous avons une tendance naturelle à nous inquiéter davantage des événements rares et dramatiques, comme les écrasements d’avions, plutôt que les choses plus communes comme les accidents de voiture. Les médias peuvent également nous faire croire que des choses qui sont dignes d’intérêt, comme les écrasements d’avions et les crimes violents, sont plus fréquents qu’elles ne le sont en réalité.
- Ne pas vouloir admettre que nous ne savons pas : Souvent, nous tirons des conclusions hâtives même si nous n’avons pas suffisamment d’informations pour prendre une décision éclairée, ce qui pourrait expliquer pourquoi les gens qui en savent davantage sur les choses comme la politique sont effectivement plus susceptibles de se laisser prendre au piège de ces préjugés.
2. Réfutez les informations en fournissant des détails.
Être un diffuseur signifie que nous sommes non seulement responsables de ce que nous partageons, mais aussi pour ce que les autres membres de notre réseau partagent. Voici quelques conseils sur ce qu’il faut faire si quelqu’un que vous connaissez partage de fausses informations.
- Évitez les attaques personnelles. Essayez d’éviter de vous engager dans les aspects de la question qui sont fortement émotionnels pour vous et concentrez-vous sur les faits.
- Remplacez les faits erronés par de vraies informations. Il n’est pas suffisant de réfuter de fausses informations. En réalité, certaines preuves peuvent amener les gens à y croire encore plus. Fournissez plutôt suffisamment de faits précis pour remplacer une fausse nouvelle dans l’esprit des gens.
- Faites-en une occasion d’apprentissage. Ne faites pas simplement dire aux gens qu’ils ont tort. Montrez-leur comment vous avez vérifié les faits, ce qui vous donnera davantage de crédibilité et démontrera également comment ils peuvent eux-mêmes vérifier les faits à l’avenir.
3. Réfléchissez avant de partager.
Il est difficile de prendre de bonnes décisions sur quoi que ce soit dans le feu de l’action. Lorsque vous êtes tenté de partager du contenu qui vous tient à cœur, accordez-vous un peu de temps (10 ou 20 minutes) pour décider si ce contenu est une information que vous êtes prêt à défendre.