Jeunes Canadiens dans un monde branché : Aperçu

Jeunes Canadiens dans un monde branché (JCMB) est l’étude de recherche la plus longue et la plus complète réalisée au Canada sur les attitudes et les comportements des jeunes à l’égard d’Internet, sondant plus de 20 000 parents, enseignants et élèves depuis 2000.

Les résultats de l’étude ont été utilisés pour établir des références pour la recherche sur l’utilisation des médias numériques par les enfants et ont éclairé l’élaboration de politiques sur, entre autres, le bien-être numérique, la vie privée en ligne, la sécurité, la cyberintimidation, la citoyenneté numérique éthique et la littératie aux médias numérique. Cette recherche a également joué un rôle déterminant dans le développement du cadre de littératie numérique 

HabiloMédias a achevé la phase IV du projet JCMB en 2023. Les résultats des groupes de discussion sont présentés dans le rapport « Discuter avec les jeunes et les parents de la résilience numérique », et nous avons publié huit rapports basés sur les conclusions de notre enquête de 2021, menée auprès de plus de 1000 jeunes Canadiens. Cette phase IV reconnaît également les évolutions des technologies numériques et du monde en ligne, qui offrent de nouvelles opportunités et présentent des défis pour les jeunes, les parents, les éducateurs, les décideurs politiques et le secteur technologique.

Tous les rapports de recherche JCMB sont disponibles ici.

Phases précédentes :

La phase III (2011-2014) comprenait 10 entrevues d’une heure avec des informateurs clés : des enseignants du primaire et du secondaire. En plus de ces entrevues, nous avons organisé 12 groupes de discussion avec des enfants âgés de 11 à 17 ans. La composante quantitative de la phase III comprenait 5 436 sondages menés dans des conseils scolaires et des écoles des 10 provinces et des trois territoires. Dans cette phase, les adultes commençaient à se sentir dépassés par les dangers auxquels pouvaient être confrontés leurs enfants en ligne, en particulier ceux qui touchent à la cyberintimidation. Les jeunes participants, quant à eux, ont répondu que la cyberintimidation était beaucoup moins inquiétante que ne le craignaient les adultes et qu’ils estimaient que la surveillance à laquelle ils étaient soumis en réponse à cette inquiétude était abrutissante et équivalait à être « espionné » par les membres de leur famille et leurs enseignants. Ils ont également fait valoir que ce type de surveillance rendait, en cas de besoin, beaucoup plus difficile pour eux le fait de recevoir l’aide d’adultes de confiance. Les jeunes étaient également beaucoup moins à l’aise avec les entreprises propriétaires des sites et des applications qu’ils utilisaient et rejetaient le modèle réglementaire selon lequel le consentement par clic signifie que d’autres peuvent recueillir et utiliser leurs données.

Au cours de la phase II (2004-2005), nous avons organisé 12 groupes de discussion avec des enfants âgés de 11 à 17 ans et des parents. De plus, 5 272 sondages quantitatifs autoadministrés sur papier ont été menés dans des salles de classe francophones et anglophones de 77 écoles sélectionnées au Canada. Nous avons visiter à nouveau 302 des 319 salles de classe originales de la phase I pour les enquêtes quantitatives, ce qui nous a permis de valider certaines tendances importantes. Bien que les jeunes participants appréciaient toujours les activités en ligne, ils prenaient conscience qu’ils étaient régulièrement surveillés. En réponse, ils ont développé plusieurs stratégies pour garder leur vie en ligne privée. Les adultes, en revanche, commençaient à conclure que les jeunes « perdaient tout leur temps » à jouer à des jeux et à discuter (ce qui est précisément ce qui a attiré les jeunes au départ).

La Phase I (2000-2001) de l’étude a été composée de 1 081 entrevues téléphoniques avec des parents à l’échelle du Canada en plus de 12 groupes de discussion avec des enfants âgés de 9 à 16 ans et des parents. Le volet quantitatif de la phase 1 comprenait 5 682 sondages autoadministrés sur papier menés dans les salles de classe francophones et anglophones de 77 écoles sélectionnées parmi dix provinces canadiennes. À l’époque, les parents étaient enthousiasmés de voir leurs enfants utiliser les nouvelles technologies pour les aider à apprendre et à se préparer pour l’avenir du travail; ils avaient tendance à faire preuve d’une négligence bénigne en ligne, faisant confiance à leurs enfants de venir les voir si ceux-ci rencontraient des problèmes. Les jeunes participants estimaient que les médias en ligne étaient totalement privés, car les adultes n’avaient pas les compétences nécessaires pour les trouver là-bas et qu’ils appréciaient un large éventail d’utilisations créatives telles que les jeux de rôles et l’exploration du monde adulte. Ils avaient également tendance à faire confiance aux entreprises, qu’ils qualifiaient d’« amis ».

Lisez tous les rapports de la phase I à IV ici.