Adopter des habitudes numériques saines
Qu’entend-on par habitudes numériques saines?
Les habitudes numériques saines sont celles qui rendent notre utilisation de la technologie gérable, significative et consciente. Cela signifie qu’elles :
- vous aident à garder le contrôle de votre utilisation des appareils numériques;
- veillent à ce que la technologie ne se mette pas en travers de vos besoins ou de ce que vous aimez;
- vous amènent à consacrer davantage de temps à ce qui compte pour vous et;
- vous incitent à utiliser la technologie de manière intentionnelle pour des raisons précises, plutôt que comme distraction ou par automatisme.
Quand l’utilisation de la technologie numérique peut-elle devenir malsaine?
Notre façon d’utiliser la technologie numérique peut avoir des effets négatifs lorsqu’elle :
- nous empêche de faire ce dont nous avons besoin (comme dormir ou faire de l’exercice) ou ce que nous aimons (comme nos passe-temps ou passer du temps avec notre famille et nos amis);
- nous sert à fuir nos problèmes plutôt qu’à nous aider à les affronter;
- nous pousse à nous comparer aux autres;
- nous donne l’impression de ne plus avoir le contrôle : même si rien d’autre ne change, on se sent plus mal lorsqu’on a l’impression que c’est l’appareil ou l’application qui nous contrôle plutôt que l’inverse.
Une utilisation malsaine de la technologie commence parfois par quelque chose qui nous fait du bien, comme regarder des vidéos pour se détendre. Mais elle peut finir par devenir une source de stress si nous avons l’impression de ne plus la contrôler, ou si nous continuons à le faire à un moment où nous devrions plutôt nous consacrer à autre chose (comme aller dormir).
Comment aider les ados à améliorer leurs habitudes numériques?
Fixez (ou conservez) une heure de coucher et gardez les appareils connectés hors de leur chambre. S’ils utilisent un appareil connecté pour se réveiller ou pour s’endormir, remplacez-le par un réveil ou un lecteur de musique.
Offrez-leur un prétexte pour se déconnecter. L’une des principales raisons pour lesquelles les ados ont du mal à se déconnecter est la peur de blesser ou de vexer leurs amis s’ils ne répondent immédiatement. Il leur sera souvent plus facile de se déconnecter s’ils peuvent dire que c’est à cause de vous.
Si vous changez vos règles concernant le moment, l’endroit ou la durée d’utilisation des appareils connectés, laissez-leur la possibilité de prévenir leurs amis.
Discutez avec eux des raisons pour lesquelles ils passent du temps sur les applications (garder le contact avec leurs amis, se divertir, se changer les idées), mais aussi des fonctionnalités qui les incitent à les utiliser davantage. Parlez-leur également des outils qui peuvent les aider à gérer ce temps, comme les rappels de limites ou le mode sommeil.
Montrez-leur comment désactiver les notifications inutiles et fixez un moment précis pour consulter les autres. Encouragez-les aussi à mettre en sourdine ou à arrêter de suivre les comptes qui minent leur confiance ou les mettent mal à l’aise.
Aidez-les à utiliser les applications et les appareils de manière consciente, en les incitant à se demander pourquoi et à quel moment ils les utilisent.
Invitez-les à réfléchir aux activités qui leur font du bien et à celles qui les font moins de bien. Lesquelles leur font du bien lorsqu’ils y consacrent un peu de temps, mais finissent par les faire se sentir moins bien quand ils y passent trop de temps.
Aidez-les à prendre conscience des moments où ils prennent leur appareil sans y penser. Est-ce quand ils s’ennuient? Quand ils sont stressés? Quand ils se sentent seuls? Que pourraient-ils faire d’autre dans ces situations pour éviter une utilisation passive?
Soutenez-les dans leur autonomie. Voyez votre rôle non pas comme celui de « police du temps d’écran », mais comme celui de guide qui les aide à réussir à le gérer. Encouragez-les à participer à l’établissement des règles et des limites.
Donnez l’exemple d’une utilisation saine des appareils. Essayez de suivre les règles que vous établissez pour eux et prenez l’habitude d’expliquer à voix haute pourquoi vous utilisez telle application ou tel appareil. Vous n’avez pas besoin de donner l’impression que vous maîtrisez tout : soyez ouvert sur vos propres difficultés et sur les stratégies que vous mettez en place pour faire face au stress numérique.
Utilisez la technologie avec eux. Regardez des vidéos, jouez à des jeux vidéo ou explorez des applications ensemble, que ce soit Merlin pour observer les oiseaux ou en leur demandant de vous montrer ce qu’ils aiment dans leur application de médias sociaux préférée. En réalité, les ados sont souvent plus enclins que leurs parents à vouloir partager l’utilisation des applications avec leur famille!
Comment aider les ados à gérer les conversations difficiles en ligne?
Aidez vos enfants à mettre des mots sur leurs émotions et à reconnaître comment les interactions en ligne les font se sentir. Montrez-leur différentes façons de gérer les émotions fortes, par exemple :
- Prendre une grande respiration : remplir lentement ses poumons envoie au cerveau le signal de se calmer et de se détendre.
- Faire un balayage corporel : demandez-leur de s’asseoir confortablement, de fermer les yeux, puis de porter leur attention, du sommet de la tête jusqu’aux pieds, sur chaque partie de leur corps. S’ils ressentent une tension ou une chaleur, ils peuvent contracter puis relâcher le muscle concerné.
- Écouter de la musique qui apaise, détend ou qui, tout simplement, fait du bien.
- Sortir et bouger. Prendre l’air et faire de l’activité physique sont parmi les meilleurs moyens de gérer le stress et les émotions fortes. Si sortir n’est pas possible, proposez-leur une activité physique à l’intérieur. (Ils peuvent même combiner les deux derniers conseils en mettant de la musique et en dansant!)
Ces stratégies ne signifient pas qu’ils doivent ignorer leurs problèmes. Elles servent plutôt à retrouver leur calme et à prendre du recul avant de décider comment y faire face.
Assurez-vous qu’ils sachent qu’ils peuvent se confier à vous s’ils vivent une situation difficile, comme de la cyberintimidation, et réagissez avec empathie lorsqu’ils le font. Les ados font souvent semblant de ne pas être touchés par la cyberintimidation ou espèrent que le problème disparaîtra de lui-même, mais chercher du soutien et résoudre le problème est généralement plus efficace.
Discutez aussi des autres sources de soutien vers lesquelles ils peuvent se tourner, comme Jeunesse, J’écoute, s’ils ne sont pas à l’aise de vous en parler.
Demandez-leur s’ils savent comment empêcher des inconnus de les contacter dans les jeux en ligne, sur les réseaux sociaux et dans d’autres espaces en ligne, et comment limiter qui peut voir ce qu’ils publient. Si ce n’est pas le cas, proposez d’apprendre ensemble. Vérifiez également qu’ils savent comment bloquer une personne indésirable.
Assurez-vous que leurs paramètres de confidentialité soient réglés par défaut au niveau le plus restreint, afin d’éviter qu’ils partagent accidentellement du contenu avec un public plus large que prévu.
Certaines plateformes de médias sociaux offrent aussi des outils pour aider les parents et les ados à mieux gérer ces situations. Par exemple, sur Instagram, les comptes pour ados sont privés par défaut et les paramètres de messagerie les plus restreints s’appliquent : ils ne peuvent recevoir de messages que des personnes qu’ils suivent ou avec qui ils sont déjà connectés. Ces paramètres s’activent automatiquement — les parents n’ont donc rien à faire — et les ados de moins de 16 ans doivent obtenir l’autorisation d’un parent pour les assouplir.
Parlez avec eux de l’importance de rester en sécurité en ligne. Donnez-leur les moyens de reconnaître les situations d’exploitation et de savoir comment obtenir de l’aide au besoin.
Aidez-les à repérer les signes d’alerte comme :
- des compliments excessifs, surtout sur leur apparence;
- une tentative de déplacer la conversation vers une autre plateforme ou un espace plus privé;
- des questions sur les moments ou les lieux où ils pourraient se rencontrer ou communiquer en ligne en privé;
- l’introduction de sujets sexuels dans la conversation, ou une demande de photos de nature sexuelle;
- le partage ou la proposition de partager des images à caractère sexuel, qu’il s’agisse de pornographie ou de photos d’eux-mêmes;
- la demande de garder le secret vis-à-vis de leurs parents ou de leurs amis au sujet d’une conversation ou d’une relation.
Discutez avec vos enfants des relations saines et de l’importance de ne jamais se sentir obligé de faire quelque chose qu’ils ne veulent pas faire, comme prendre des photos explicites d’eux-mêmes.
Apprenez-leur aussi des façons sécuritaires de mettre fin à une conversation en ligne, par exemple, dire à la personne qu’ils doivent partir, et encouragez-les à bloquer et signaler toute personne qui les met mal à l’aise.
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