Jeunes Canadiens dans un monde branché : Aperçu

Jeunes Canadiens dans un monde branché (JCMB) est l’étude de recherche la plus longue et la plus complète réalisée au Canada sur les attitudes et les comportements des jeunes à l’égard d’Internet, sondant plus de 20 000 parents, enseignants et élèves depuis 2000.

Les résultats de l’étude ont été utilisés pour établir des références pour la recherche sur l’utilisation des médias numériques par les enfants et ont éclairé l’élaboration de politiques sur, entre autres, l’économie numérique, la vie privée, la sécurité en ligne, la cyberintimidation, le comportement éthique en ligne, la littératie numérique et le bien-être numérique. Ils ont également joué un rôle déterminant dans le développement du cadre de littératie numérique Utiliser, comprendre et créer : Un cadre de littératie numérique pour les écoles canadiennes.

HabiloMédias est actuellement en train de mener la phase IV de JCMB. Les premières conclusions des groupes de discussion sont présentées dans le rapport Discuter avec les jeunes et les parents de la résilience numérique et se poursuivra par une enquête quantitative de 5,000 étudiants en 2020. Cette phase IV commence également par une reconnaissance des changements technologiques.  Il présentera, de plus, de nouvelles occasions et défis pour les jeunes, les parents, les éducateurs, les décideurs et le secteur technologique.

Tous les rapports de recherche JCMB sont disponibles ici.

Phases précédentes :

La phase III (2011-2014) comprenait 10 entrevues d’une heure avec des informateurs clés : des enseignants du primaire et du secondaire. En plus de ces entrevues, nous avons organisé 12 groupes de discussion avec des enfants âgés de 11 à 17 ans. La composante quantitative de la phase III comprenait 5 436 sondages menés dans des conseils scolaires et des écoles des 10 provinces et des trois territoires. Dans cette phase, les adultes commençaient à se sentir dépassés par les dangers auxquels pouvaient être confrontés leurs enfants en ligne, en particulier ceux qui touchent à la cyberintimidation. Les jeunes participants, quant à eux, ont répondu que la cyberintimidation était beaucoup moins inquiétante que ne le craignaient les adultes et qu’ils estimaient que la surveillance à laquelle ils étaient soumis en réponse à cette inquiétude était abrutissante et équivalait à être « espionné » par les membres de leur famille et leurs enseignants. Ils ont également fait valoir que ce type de surveillance rendait, en cas de besoin, beaucoup plus difficile pour eux le fait de recevoir l’aide d’adultes de confiance. Les jeunes étaient également beaucoup moins à l’aise avec les entreprises propriétaires des sites et des applications qu’ils utilisaient et rejetaient le modèle réglementaire selon lequel le consentement par clic signifie que d’autres peuvent recueillir et utiliser leurs données.

Au cours de la phase II (2004-2005), nous avons organisé 12 groupes de discussion avec des enfants âgés de 11 à 17 ans et des parents. De plus, 5 272 sondages quantitatifs autoadministrés sur papier ont été menés dans des salles de classe francophones et anglophones de 77 écoles sélectionnées au Canada. Nous étions ravis d’avoir pu visiter à nouveau 302 des 319 salles de classe originales de la phase I pour les enquêtes quantitatives, ce qui nous a permis de valider certaines tendances importantes. Bien que les jeunes participants appréciaient toujours les activités en ligne, ils prenaient conscience qu’ils étaient régulièrement surveillés. En réponse, ils ont développé plusieurs stratégies pour garder leur vie en ligne privée. Les adultes, en revanche, commençaient à conclure que les jeunes « perdaient tout leur temps » à jouer à des jeux et à discuter (ce qui est précisément ce qui a attiré les jeunes au départ).

Phase I (2000-2001) of YCWW involved 1,081 telephone interviews with parents across Canada in addition to focus groups with children ages 9-16. The quantitative component of Phase 1 involved 5,682 surveys conducted in French and English classrooms in 77 selected schools across Canada. At the time, parents were excited about the prospects of having their children use new technologies to help them learn and prepare for their future of work; they tended to exercise a benign neglect online, trusting their children to come to them if they ran into problems. Youth participants felt that online media were completely private because adults didn’t have the skills to find them there and they enjoyed a wide range of creative uses such as identity play and exploring the adult world.  They also tended to trust corporations, calling them “friends”.

La Phase I (2000-2001) de l’étude a été composée de 1 081 entrevues téléphoniques avec des parents à l’échelle du Canada en plus de 12 groupes de discussion avec des enfants âgés de 9 à 16 ans et des parents. Le volet quantitatif de la phase 1 comprenait 5 682 sondages autoadministrés sur papier menés dans les salles de classe francophones et anglophones de 77 écoles sélectionnées parmi dix provinces canadiennes. À l’époque, les parents étaient enthousiasmés de voir leurs enfants utiliser les nouvelles technologies pour les aider à apprendre et à se préparer pour l’avenir du travail; ils avaient tendance à faire preuve d’une négligence bénigne en ligne, faisant confiance à leurs enfants de venir les voir si ceux-ci rencontraient des problèmes. Les jeunes participants estimaient que les médias en ligne étaient totalement privés, car les adultes n’avaient pas les compétences nécessaires pour les trouver là-bas et qu’ils appréciaient un large éventail d’utilisations créatives telles que les jeux de rôles et l’exploration du monde adulte. Ils avaient également tendance à faire confiance aux entreprises, qu’ils qualifiaient d’« amis ».

Lisez tous les rapports de la phase I à IV ici.