

Cyberintimidation - Aperçu
Pour la plupart des jeunes, Internet c’est avant tout un lieu où développer des relations et si la majorité des interactions sociales sont positives, certains se servent de la technologie pour intimider et harceler les autres – un phénomène qui a pour nom « cyberintimidation ».

Comment les jeunes intimident en ligne
En ligne, la violence verbale ou psychologique est la forme la plus fréquente d’intimidation. L’intimidation sociale, une autre forme répandue – particulièrement chez les filles – comprend l’exclusion sociale et la propagation de médisances et de rumeurs.

Qui sont les intimidateurs et pourquoi le font-ils ?
Il est important de noter qu’il n’existe pas de profil unique du jeune qui intimide. Si certains jeunes correspondent à l’image traditionnelle de l’enfant agressif qui maîtrise mal ses impulsions, d’autres sont très sensibles aux nuances sociales et savent utiliser cette connaissance au détriment de leurs cibles, alors que d’autres peuvent être motivés simplement par l’ennui.

Stratégies de lutte contre la cyberintimidation
La cyberintimidation est l’affaire de tout le monde, et la meilleure réponse réside dans l’action et la prévention. La base qui permettra de minimiser les risques liés à l’utilisation d’Internet est d’instaurer le plus tôt possible un échange ouvert avec son enfant sur ses activités en ligne, et d’établir avec lui des règles qui évolueront avec son âge. La cyberintimidation est fortement liée au désengagement moral, c’est-à-dire à la façon dont nous pouvons nous tromper en pensant qu’il est normal de faire quelque chose que nous savons être mal ou de ne pas faire quelque chose que nous savons être juste. Favoriser l’empathie et le jugement moral chez les enfants est donc un aspect important pour la prévenir en ligne et hors ligne.

La cyberintimidation et la loi
Comment la loi traite-t-elle la cyberintimidation?

Cyberintimidation, éducation aux médias, et classe démocratique
En 2007, la cyberintimidation a été le sujet non académique numéro un dans les écoles canadiennes. Intimider sur Internet est plus facile qu'intimider dans la réalité: on peut opérer anonymement, sans peur des représailles, et on ne voit pas les conséquences de ses actes sur autrui – comme l'a joliment exprimé mon fils : « On n'a jamais vu un ordinateur pleurer ! »

Cyberintimidation et participation citoyenne - Activité
Cette leçon permet aux élèves d’explorer les concepts des règles, des valeurs et de l’éthique et d’apprendre comment ces éléments influencent notre prise de décisions. Les élèves sont ensuite invités à considérer comment ils peuvent contribuer à créer des cultures virtuelles positives.

Encourager les comportements éthiques en ligne : ma vie virtuelle - Activité
Dans cette leçon, les élèves apprennent des façons de gérer leur vie privée et leur réputation en ligne en explorant leur présence numérique et de faire de bons choix quant au partage du contenu d’autres personnes en ligne. Les élèves explorent comment ils sont représentés en ligne par l’intermédiaire de leur propre contenu et le contenu affiché ou partagé par d’autres, ainsi que d’outils de recherche pour contrôler l’accès à leur contenu virtuel. Les élèves explorent des dilemmes moraux relatifs à l’affichage et au partage de matériel personnel.

La cyberintimidation et la loi (1re-2e secondaire) - Activité
Cette leçon permet aux élèves d’explorer et de discuter des aspects juridiques de la cyberintimidation. Les élèves passent en revue des études de cas hypothétiques, mesurent la gravité de chacun des cas, établissent qui est légalement responsable, quelle mesure doit être prise et par qui. Afin d’établir ceci, les élèves chercheront des réponses aux questions suivantes : Comment se différencie la cyberintimidation de l’intimidation hors ligne ? Quels sont les aspects d’un cas de cyberintimidation pouvant mener à une action en justice ? Qu’est-ce qui détermine s’il s’agit d’une affaire civile ou d’une affaire criminelle ? Comment la Charte des droits et la Convention relative aux droits de l’enfant peut-elle trouver un équilibre entre la liberté d’expression et la sécurité de la personne ? À quel moment et de quelle façon les écoles doivent-elles se sentir responsables des cas de cyberintimidation ?