Chercher et trouver
La force et la faiblesse d’Internet à titre de source de recherche concernent la quantité d’information qui s’y trouve : une recherche mal formulée peut vous submerger de résultats non pertinents, trompeurs ou peu fiables.
La force et la faiblesse d’Internet à titre de source de recherche concernent la quantité d’information qui s’y trouve : une recherche mal formulée peut vous submerger de résultats non pertinents, trompeurs ou peu fiables.
L’ère du numérique nous confronte à des problèmes sans précédent en ce qui concerne la recherche d’information et la vérification des faits. Si notre problème initial portait sur l’obtention d’information, notre grande difficulté d’aujourd’hui consiste à filtrer ce qui est nécessaire de ce qui ne l’est pas. En fait, il est maintenant si facile de créer et diffuser de l’information que nous ne pouvons plus supposer que les sources aient quoi que ce soit à perdre lorsqu’elles communiquent des contenus faux ou trompeurs. Essentiellement, de nos jours nous devons tous être bibliothécaires, chercheurs et vérificateurs de faits pour nous-mêmes.
Lorsque vous avez trouvé de l’information en ligne – ou que quelqu’un vous en a partagée – comment savez-vous si elle est vraie ou du moins crédible? Autrement dit, comment faites-vous pour authentifier l’information? L’Internet est un médium unique parce qu'il permet à tous – pas juste les experts – d’écrire sur n’importe quel sujet et de diffuser le tout à un vaste auditoire.
En réalité, la moitié d’entre nous prêtons plus attention à la personne qui a partagé une nouvelle avec nous qu’à la source d’où elle provient[1].
L’élément fondamental qui fait qu’Internet est différent des autres types de médias qui sont arrivés avant lui est l’hyperlien, lequel peut vous conduire, vous ou une personne avec laquelle vous partagez un lien, vers presque n’importe quel type de contenu imaginable.
Toutefois, il peut être délicat de le faire. Le simple fait de signaler qu’une information est fausse est non seulement peu efficace, mais peut avoir l’effet inverse et amener les gens à y croire encore plus[1]. Il est plus efficace de fournir des informations qui créent une « histoire » nouvelle et plus convaincante.
Des générations d’enfants nord-américains ont grandi en regardant des films de « cow-boys et d’Indiens » et en lisant Les Aventures de Tom Sawyer ou La Petite Maison dans la prairie. Ces films et romans populaires n’ont fait que renforcer l’idée que les autochtones appartenaient au passé, éternellement occupés à chasser le bison ou à se faire pourchasser par la cavalerie de l’armée américaine, et que le destin les avait placés pour toujours en marge de la « véritable » société. De telles impressions acquises dès le plus jeune âge sont difficiles à effacer: comme l’explique l’écrivain anishinaabe Jesse Wente, « en l’absence de représentations appropriées des peuples autochtones dans les médias, les fausses représentations deviennent la "vérité" acceptée[1] ».
Le chef métis Louis Riel a prétendument prédit au XIXe siècle : « Mon peuple va s’endormir pour cent ans et ce seront ses artistes qui le réveilleront. » La plupart des groupes autochtones du Canada privilégiaient la tradition orale pour transmettre une idée, un message ou une valeur.
L’éducation aux médias peut aider les jeunes à mettre en perspective l’image qui leur est donnée des communautés autochtones en leur faisant à comprendre le fonctionnement des médias, les raisons de l’existence des stéréotypes, les pouvoirs décisionnels et l’importance de savoir qui décide du contenu d’une émission ou d’un journal.