Internet et l'économie de l'attention
Je l'avoue, je fais plutôt partie des « optimistes d'Internet ».
Je l'avoue, je fais plutôt partie des « optimistes d'Internet ».
La dichotomie faite par Prensky à propos des « natifs » et des « immigrants » du numérique est de plus en plus chahutée. Dans l'article Evidence Doesn't Support Generational Distinction, Mark Bullen, du BC Institute of Technology, note que « C'est un fait accepté presque sans discussion que la génération Net, comme on l'appelle, est fondamentalement différente des générations précédentes, et que donc on devrait changer la façon de traiter cette nouvelle génération de travailleurs, d'étudiants, et de consommateurs. » Selon les partisans de cette idée, non seulement les nouvelles technologies font partie intégrante de la vie de la nouvelle génération, mais du fait que, à l'instar d'Obélix, ils sont tombés dedans quand ils étaient petits, leur développement (cérébral, dans leur cas) s'en est trouvé modifié par rapport aux générations précédentes.
Il y a quelques mois, James H. Billington, le bibliothécaire en titre de la bibliothèque nationale américaine déplorait que les communications électroniques étaient en train de détruire « l'unité de base de la pensée humaine : la phrase ».
Quelqu’un m’a récemment envoyé une chronique, parue en décembre dernier dans le Globe and Mail, sur les méfaits de la pub destinée aux enfants. « Mais on n’a pas le droit de faire de la pub directement aux enfants au Canada! » lui ai-je répondu.
Chaque automne c’est la même chose ! Novembre n’est pas sitôt arrivé que mon teint prends une indescriptible couleur un peu verdâtre et des poils sortent de partout… Au point d’en venir parfois à me demander si Grinch, ce ne serait pas moi par moment!
Lorsque vous vous inscrivez à un service sur un site Web ou que vous utilisez une application la première fois, lisez-vous attentivement la politique de confidentialité et les conditions d'utilisation? Ou, comme la plupart d'entre nous, cliquez-vous sur « J'accepte » dès que possible?
Et si un jour l’un de vos enfants décidait de vous poursuivre pour avoir mis en ligne, sur Facebook ou ailleurs, des photos de lui sans son consentement ? Scénario de pure sciences fictions, pourrions-nous penser!
Chaque année en novembre et décembre, c’est un peu le même rituel qui se répète dans nos chaumières. Nos enfants et nos ados qui soudainement, en voyant l’imminence de Noël à nos portes, se mettent soudainement à se créer mille envies. En 2013, Statistique Canada évaluait à quelques 401 M$ les dépenses faites par les familles pour l’achat de cadeaux. Une vraie fortune!
Malgré son grand âge, le Père Noël sait rester tendance. Cette année encore, sous le sapin, il y aura immanquablement de beaux gadgets technologiques, et bien sûr un ou deux jeux vidéo –une industrie qui se rit de la crise économique : au Canada, elle a réalisé une hausse des ventes de 36 pour cent entre 2007 et 2008.
Noël approche, c'est donc l'époque de l'année où beaucoup s'apprêtent à célébrer le Dieu de la consommation.