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La plupart des enfants aiment les jeux de rôle et adorent imiter les superhéros qu’ils voient à la télé. Cependant, plusieurs professeurs et animateurs en garderie ont dénoncé les effets néfastes sur les enfants des émissions de superhéros à la télévision. Ce genre de séries aux scènes de violence à répétition excitent les enfants et créent souvent des batailles d’enfants que le professeur ou l’animateur a beaucoup de mal à contrôler.
Parler avec les enfants de la violence dans les médias qu’ils consomment – soit la télévision, les films, les jeux vidéo, la musique et Internet – peut les aider à mettre la violence dans les médias en perspective et peut-être à en réduire l’impact. Voici des façons de lancer la discussion pour aider les enfants à développer la pensée critique nécessaire à la compréhension et au questionnement sur l’usage de la violence dans les médias.
Qu’il s’agisse de Darth Vador, des Daleks dans « Doctor Who » ou des singes volants dans « Le Magicien d’Oz », la plupart d’entre nous se souviennent avoir vu quelque chose à l’écran que nous ne pouvions regarder que derrière un divan ou caché sous le manteau d’un de nos parents. En fait, 90 % des adultes indiquent garder un souvenir indestructible d’un traumatisme, pendant leur enfance, causé par quelque chose qu’ils avaient vu à la télévision ou dans un film. Ce que nous ne nous rappelons peut-être pas, cependant, c’est à quel point ces images et ces moments effrayants peuvent avoir des répercussions graves et persistantes. Comme nous guidons nos enfants à travers leur expérience avec les médias, il est important de comprendre que ce qu’ils voient peut entraîner des problèmes, comme des cauchemars saisissants, la peur de l’obscurité, des difficultés à dormir et un refus de dormir seul.
« L’autoroute des larmes » (the « Highway of Tears »), comme on l’a surnommée, est une portion d’autoroute de 800 kilomètres en Colombie-Britannique où plus d’une douzaine de jeunes femmes ont disparu depuis 1994 ; là même où près de 20 jeunes femmes avaient disparu ou avaient été assassinées entre la fin des années 1960 et le début des années 1980. Jusqu’à tout récemment, cependant, ces crimes avaient été peu médiatisés, probablement parce que la majorité des victimes étaient des femmes autochtones.
Questions politiques ou constitutionnelles, incendies de forêts, pauvreté, abus sexuels et dépendance aux drogues semblent souvent constituer la seule forme de couverture médiatique accordée aux communautés autochtones (voir par exemple le dossier de Radio-Canada sur les jeunes autochtones qui s’attardent surtout aux problèmes que vivent ces jeunes). Quelques reportages sur des activités culturelles apparaissent ici et là dans les médias locaux, mais il faut être très attentif pour les trouver.
Cent ans de westerns et de documentaires ont formé l’idée que le public se fait des autochtones, du vieux sage (Little Big Man) à l’ivrogne (Tom Sawyer), du fidèle sous-fifre (Le pacte des loups, The Lone Ranger) à la princesse indienne (Pocahontas). Autant d’images qui se sont imprimées de manière indélébile dans la conscience des Nord-Américains.
Les stéréotypes se fondent en partie sur l’idée reçue que les membres d’un groupe distinct se ressemblent tous ou peuvent être classés dans un nombre restreint de catégories. Ceci est d’autant plus vrai pour les quelques cas de personnes handicapées représentées dans les médias.
Le chef métis Louis Riel a prédit au XIXe siècle : « Mon peuple va s’endormir pour cent ans et ce seront ses artistes qui le réveilleront. » La plupart des groupes autochtones du Canada privilégiait la tradition orale pour transmettre une idée, un message ou une valeur. Cette transmission orale pouvait se faire alors que les langues maternelles étaient encore bien vivante, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. En un siècle, une dizaine de langues autochtones a complètement disparu et douze sont en danger d’extinction selon l’Atlas du Canada. De nombreuses recherches concluent que seules l’ojibway, le cri et l’inuktitut seront encore des langues vivantes dans cinquante ans.
Les personnes handicapées pourraient être décrites comme une minorité invisible, à tout le moins dans les médias : bien qu’une partie notable de la population souffre d’une incapacité physique ou mentale, ces personnes étaient jusqu’à tout récemment presque totalement absentes des médias de masse. De plus, lorsque les personnes handicapées sont finalement représentées, elles le sont généralement de façon stéréotypée.
La violence dans les médias est un sujet d’actualité récurrent depuis presque aussi longtemps que les médias de masse existent. Les causes de cette violence changent tous les deux ou trois ans : la musique, les jeux vidéo, les émissions de télévision et les films.