Image corporelle – Éducation médias et image corporelle

Il est prouvé que l’éducation aux médias peut lutter contre la pratique des médias qui nous imposent des modèles masculins et féminins parfaitement irréalistes. Par exemple, une étude réalisée en 2015 révèle que les filles aussi jeunes que la 5e année qui ont reçu une éducation aux médias à l’école avaient une meilleure estime d’elles-mêmes et étaient plus satisfaites de leur corps[1].

Une vaste recherche portant sur les programmes conçus pour aider les jeunes à résoudre leurs problèmes liés à l’image corporelle et aux troubles alimentaires démontre clairement que l’éducation aux médias est l’une des meilleures stratégies en pareil cas[2]. Dans le rapport de 2014 du Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes, la présidente a fait remarquer que « les campagnes de prévention peuvent inclure un volet […] de littératie médiatique, dans le but d’amener les jeunes à accroître […] leur confiance en eux […] et à développer leur esprit critique face aux messages des médias ». Le comité a aussi noté que la « littératie médiatique [devrait être utilisé] pour contrer un idéal inatteignable de beauté et de minceur[3] ».

De même, une étude menée en 2018 indique que la pensée critique « à l’égard de l’utilisation des médias est efficace comme forme de protection contre les mentalités qui entraînent des troubles alimentaires[4] ». D’autres études ont permis d’établir que la capacité de réfléchir de façon critique aux techniques utilisées pour créer des photos numériquement manipulées est associée à une image corporelle positive[5]. Cette aptitude à la pensée critique est apprise par le biais d’un programme d’éducation aux médias puisque les jeunes peuvent développer leur propre scepticisme et comprendre comment l’appliquer correctement dans le monde numérique.

« Toutes les répondantes ayant indiqué que les médias influençaient le plus la façon dont elles percevaient leur corps a aussi répondu par l’affirmative lorsqu’on leur a demandé si elles avaient déjà essayé de modifier l’apparence de leur corps[6]. »

Pour qu’un programme de littératie médiatique porte fruit, il doit être offert à long terme, mettre l’accent sur le sens critique, le questionnement et la discussion, inciter les jeunes à s’impliquer dans l’action plutôt que de privilégier le cours magistral et, enfin, enseigner les concepts clés de la littératie médiatique[7].

Voici une liste de ces concepts clés; ils vous serviront de guides pour animer une discussion sur la représentation médiatique et l’image corporelle. Pour chacun des concepts clés, nous avons formulé une série de questions qui aideront les jeunes à mettre au défi les messages médiatiques et à s’interroger sur l’image que nous « devons » projeter : 

Les médias sont des constructions représentant notre réalité. Demandez-leur :

  • Qui a créé cette œuvre médiatique?
  • Dans quel but?
  • Quelles sont les affirmations ou les croyances de ce créateur au sujet du corps humain? 
  • Quels ont été les choix des créateurs? (Par exemple, pensez à la façon dont une photo a été posée, à la photo choisie, etc.) Comme l’a dit un participant à une étude : « Il n’est pas raisonnable de comparer les moments dans l’ombre d’une personne et les moments sous les feux des projecteurs d’autres personnes[8]. »
  • Quelles étaient les pressions exercées sur les créateurs ou les conditions dans lesquelles ils travaillaient? (Par exemple, lorsque vous voyez une photo soigneusement posée ou à laquelle des filtres ont été appliqués, pourquoi la personne qui l’a publiée a‑t‑elle senti le besoin de le faire?[9])
  • Si l’œuvre est censée être une représentation de la réalité (comme une photo ou une vidéo), de quelle façon aurait-elle pu être modifiée par des filtres, des montages, etc.[10]?
  • Pensez aux corps idéaux en tant que choses construites par les médias. Est-il raisonnable de penser que les corps réels peuvent y ressembler[11]?

Les médias transmettent des valeurs sociales et idéologiques. Demandez-leur :

  • Quelles sont les silhouettes les plus valorisées par les médias? Lesquelles sont le moins valorisées?
  • Pourquoi sommes-nous exposés à outrance à ce type de silhouettes?
  • Quelles sont les silhouettes qu’on ne voit jamais dans les médias?
  • Comment décide-t-on des formes corporelles qui sont montrées de manière positive ou négative ou qui ne sont pas montrées du tout[12]?
  • Une œuvre médiatique tombe-t-elle dans des tropes ou des clichés négatifs concernant la taille et la forme du corps?
    • Utilise-t-elle des stéréotypes liés à la taille, comme le « gros méchant personnage » ou « l’acolyte drôle et gros »?
    • Montre-t-elle que les muscles font partie intégrante de ce que signifie « être un homme »?
    • Des acteurs minces sont-ils choisis pour interpréter des personnages plus corpulents?
    • Les personnages plus corpulents sont-ils uniquement confinés à des rôles de soutien ou présentés comme des personnes peu attachantes ou n’ayant aucun genre?
    • S’il y a des personnages plus corpulents, leur histoire porte-t-elle uniquement sur leur poids[13]?

Les médias ont un rôle commercial. Demandez-leur :

  • Quel est l’enjeu commercial de ce produit média (autrement dit, comment deviendra-t-il rentable?)
  • Si le média gagne de l’argent grâce à la publicité (comme c’est le cas de presque tous les médias numériques), comment les annonceurs influencent-ils la représentation corporelle?Quels types de « sagesse
  • traditionnelle » quant aux types de morphologies qui sont attirantes pour le public (p. ex. les consommateurs rejetteront les mannequins qui ne sont pas minces, le public des cinémas s’attend à ce que les acteurs masculins soient musclés, etc.) pourraient influencer les décisions des créateurs de médias?
  • En quoi cet enjeu influe-t-il sur le contenu du produit et de quelle manière ce message nous est-il transmis?
  • Quels étaient les coûts pour partager et distribuer ce produit?
  • Comment ces objectifs peuvent-ils influer sur le contenu et sur le mode de transmission du message? 

Chaque public donne un sens différent à un produit média. Demandez-leur :

  • Dans quelle mesure les corps que vous voyez dans les médias ressemblent-ils à ceux que vous voyez dans votre propre vie[14]?
  • Comment expliquer que diverses personnes (p. ex. hommes et femmes, ou personnes n’ayant pas la morphologie « idéale) puissent percevoir différemment le même produit média?
  • Comment les garçons et les filles réagissent-ils différemment à ce contenu? (Par exemple, « L’un des discours sur le corps des femmes célèbres porte sur l’utilisation d’éléments artificiels, comme la chirurgie plastique, l’application Photoshop ou les filtres Instagram, pour atteindre un idéal irréaliste. En ce qui concerne le corps des hommes, le discours indique souvent que les résultats irréalistes sont uniquement le fruit d’un travail acharné[15]. »
  • Comment la représentation de la forme ou de la taille du corps recoupe-t-elle d’autres formes de diversité? (Par exemple, l’acteur Kumail Nanjiani a dit qu’il était important pour lui d’être musclé dans le film The Eternals notamment pour contrer les stéréotypes sur les hommes sud-asiatiques : « Si je joue le premier superhéros sud-asiatique, je veux ressembler à quelqu’un qui peut affronter Thor ou Capitaine America, ou n’importe lequel de ces personnages[16]. » Des recherches menées auprès de jeunes Canadiens ont toutefois révélé que les adolescents sud-asiatiques sont parmi les plus susceptibles de souffrir de dysmorphie musculaire[17]. Dans un tel cas, comment concilier le désir de lutter contre les stéréotypes et le risque d’encourager une image corporelle malsaine?)
  • Comment réagissez-vous à cela, sachant que vous êtes très semblable ou très différent des personnes présentées dans ce produit média?
  • Comment ce travail, ou cet outil, vous incite-t-il à vous comparer à d’autres personnes? Quelles façons de penser pouvez-vous développer pour éviter le « piège de la comparaison »[18]?
  • Si vous aviez l’occasion de parler aux personnes qui ont créé ce produit médiatique, que lui diriez-vous ou que leur demanderiez-vous?
  • Si vous aviez l’occasion de créer un produit médiatique similaire, que feriez-vous différemment?
  • À quoi ressemblerait une version parodiée de ce produit? De quels tropes, clichés ou hypothèses vous moqueriez-vous si vous deviez le parodier[19]?

La forme de chaque média est unique. Demandez-leur :

  • Dans ce produit média, quelles sont les techniques utilisées pour attirer votre attention et véhiculer le message?
  • Comment parvient-on à manipuler les images d’un produit média à l’aide de différentes techniques (par exemple : l’éclairage, le maquillage, l’angle de la caméra, les retouches d’une photo)?
  • Quel genre de silhouettes doit-on s’attendre à voir dans un produit média (par exemple : dans une annonce publicitaire, une télésérie, une vidéo de musique)?

« Les médias numériques sont en réseau » Posez les questions suivantes.

  • De quelle façon s’attend-on à ce que vous interagissiez avec ce message (lui accorder une mention « J’aime », le partager, le commenter, etc.)?
  • Dans quelle mesure les interactions prévues ont pu influencer la façon dont le produit a été créé (p. ex. comment il a pu être positionné, choisi ou manipulé pour obtenir plus de mentions « J’aime »)
  • Comment pouvez-vous trier le contenu qui vous parvient (p. ex. en filtrant certains mots, phrases ou mots-clics, en ne suivant plus des comptes qui diffusent des contenus critiques à l’égard du corps ou en suivant intentionnellement des comptes positifs ou neutres à l’égard des corps)[20]? C’est l’un des avantages les plus importants des médias réseautés par rapport aux médias radiodiffusés : comme le dit Virginia Sole-Smith, « vous ne pouvez pas remplacer la distribution de votre série Netflix préférée par des acteurs corpulents, mais vous pouvez trier vos fils d’actualités[21]».
  • Comment pouvez-vous entrer en contact avec des communautés qui font la promotion d’attitudes positives à l’égard de la taille et de la forme du corps? (Une participante à une étude a déclaré : « Il s’agit parfois de personnes dont le corps ressemble au mien, qui passent un bon moment, qui portent ce qu’elles veulent et qui n’y réfléchissent pas à deux fois. Je pense que ce type d’attitude m’a beaucoup aidé[22]. »)
  • Comment l’outil que vous utilisez est-il influencé par les informations que vous lui donnez (p. ex. consulter ou aimer certaines publications ou vidéos peut amener l’outil à vous en montrer d’autres semblables à l’avenir)?

« Les médias numériques sont partageables et continus » Posez les questions suivantes.

  • Comment le produit vous est-il parvenu? Était-ce parce que vous étiez ami avec le créateur, que vous suivez le créateur ou que quelqu’un l’a partagé avec vous, ou l’avez‑vous trouvé d’une autre façon?
  • Si vous avez créé le produit, comment l’avez-vous partagé? Dans quelle mesure cela a‑t-il influencé la façon dont vous l’avez créé?
  • Le produit était-il destiné à être partagé à grande échelle? Dans l’affirmative, qu’a fait le créateur pour encourager les autres à le partager? Dans la négative, qu’a fait le créateur pour tenter de limiter la capacité des gens de le partager ou de le copier?

« Les médias numériques ont des auditoires imprévus » Posez les questions suivantes.

  • Qui était le public cible de ce produit? Dans quelle mesure le public cible a-t-il influencé la façon dont le produit a été créé? (Par exemple, dans quelle mesure une photo que vous publiez pour que vos amis la voient sera-t-elle différente d’une autre qui est destinée à vos parents ou à un partenaire romantique?)
  • Dans quelle mesure le produit pourrait-il être interprété différemment s’il était vu par un public autre que celui qui était ciblé?
  • Étiez-vous le public ciblé pour ce produit? Dans l’affirmative, dans quelle mesure cela a‑t‑il influencé la façon dont vous y avez répondu? Dans la négative, de quelle façon le produit vous a-t-il rejoint?
  • Comment avez-vous choisi les comptes que vous suivez? Vos choix vous amènent-ils à voir des contenus qui vous font mieux accepter votre corps et celui des autres, ou moins bien[23]? Que pouvez-vous faire pour former les algorithmes de contenu afin qu’ils diffusent des contenus positifs ou neutres sur le plan corporel?

« Les expériences avec les médias numériques sont façonnées par les outils que nous utilisons » Posez les questions suivantes.

  • Quels outils ont été utilisés pour créer et distribuer ce produit?
  • Quelles sont les possibilités des outils? En d’autres termes, qu’est-ce que l’outil vous permet de faire? (Par exemple, y a-t-il une limite quant au nombre de photos que vous pouvez publier sur votre compte en une fois? Dans quelle mesure avez-vous la liberté de modifier votre avatar dans un jeu en ligne? Offre-t-il des outils, comme des filtres, vous permettant de manipuler une photo?)
  • Quelles sont les lacunes des outils, c’est-à-dire les choses que l’outil vous laisse faire sans avoir à les choisir précisément? (Par exemple, certains réseaux sociaux demandent maintenant automatiquement si vous voulez appliquer des filtres lorsque vous téléchargez une photo ou une vidéo.) Certains jeux en ligne vous permettent de choisir la morphologie de votre avatar, mais vous donnent une morphologie idéalisée par défaut.).
  • Comment la conception et les paramètres par défaut de l’outil vous incitent-ils à penser à votre corps et à celui des autres ou à en parler[24]? Comment pourriez-vous modifier les paramètres par défaut ou modifier votre utilisation de l’outil afin de réduire le « discours sur le corps »?
  • Dans quelle mesure la façon dont vous utilisez un outil médiatique (ou les choses pour lesquelles vous l’utilisez) influence-t-elle votre expérience? (Notre utilisation des outils est façonnée par leurs possibilités et leurs paramètres par défaut, mais il faut se rappeler que ceux-ci ne déterminent pas la manière dont nous les utilisons. Tout comme nous pouvons négocier le sens des médias, nous pouvons également être des utilisateurs conscients et critiques des outils médiatiques.)
    • Que retirez-vous de l’utilisation de cet outil? (Les recherches ont montré que « les personnes qui fondent leur estime de soi principalement sur la façon dont elles sont perçues par les autres, y compris leur apparence, partagent davantage de photos que celles dont l’estime de soi est fondée sur des facteurs comme l’intelligence ou la réussite[25] ».)
    • En quoi votre expérience de l’utilisation d’un outil est-elle différente si vous ralentissez vos ardeurs pour réfléchir à ce que vous faites[26]?

« Nos interactions dans les médias numériques peuvent avoir un réel impact sur les autres » Posez les questions suivantes.

  • Le produit a-t-il été créé par quelqu’un que vous connaissez hors ligne ou quelqu’un que vous ne connaissez pas (comme une vedette)? Dans quelle mesure cela change-t-il la façon dont vous vous sentez?
  • Comment vous sentez-vous lorsque vous créez et partagez des photos en ligne? Comment les choses que vous faites pour créer ou choisir les meilleures photos vous font-elles sentir? Combien vous en coûte-t-il de maintenir une certaine apparence ou un certain idéal[27]?
  • Quelles sont les normes de vos communautés virtuelles quant à la façon dont les gens se représentent? (Par exemple, qu’est-ce qui rendra une photo plus susceptible d’être partagée? Quels types de photos attireront des commentaires négatifs? Voyez-vous souvent des avatars dont le corps ressemble au vôtre? Les gens réagiront-ils différemment si vous utilisez un avatar qui a une allure moins idéalisée?)

La classe est le lieu tout désigné pour offrir des cours d’éducation aux médias (voici le lien vers les ressources d’HabiloMédias traitant de l’image corporelle et de sujets afférents), mais cet apprentissage doit commencer à la maison. C’est bien connu, il est essentiel que les parents aient une attitude positive envers l’enfant et l’encouragent en notant ses qualités physiques et personnelles; de plus, les parents doivent lui servir de modèles en matière d’image corporelle et de bonne forme physique [8]. [28] Encouragez les enfants à éviter le « piège de la comparaison » (se comparer aux autres) et à pratiquer l’autocompassion à l’égard de leur corps. Demandez-leur « Que dirais-tu à ton meilleur ami s’il te disait qu’il n’aime pas son apparence? Maintenant, parle-toi à toi-même en faisant preuve de la même gentillesse. »

Il est aussi important que nous donnions l’exemple d’attitudes qui mettent l’accent sur la santé et l’activité physique plutôt que sur la recherche d’un certain poids ou d’une certaine silhouette : veillez à ce que les élèves comprennent que la santé et le poids ne sont pas synonymes[29]. Selon Sarah Nutter, professeur en psychologie du counseling à l’Université de Victoria, « cette discussion est importante puisqu’il faut être capable de séparer la santé et le poids. Le poids n’est pas un indicateur de santé, mais c’est quelque chose qui va à l’encontre des messages que nous recevons de notre société[30]. »

Nous devons également favoriser une attitude positive à l’égard du corps des autres : essayer de ne pas encourager la stigmatisation corporelle en parlant du corps (y compris le nôtre), et ne pas tolérer l’intimidation fondée sur le poids. Nous pouvons également « chercher des occasions de nommer les préjugés anti-obésité et d’en discuter s’ils sont évoqués, et chercher des exemples d’athlètes plus corpulents qui excellent dans leur sport », ainsi que collaborer avec nos enfants pour nous assurer que les sites de diffusion de vidéos et de médias sociaux diffusent des contenus neutres ou positifs sur le plan corporel[31].

« Vous craignez peut-être d’apprendre à vos enfants à être grossophobes si vous parlez de grossophobie. Sur ce point, je peux vous assurer qu’ils savent déjà ce que c’est. » – Virginia Sole-Smith, Fat Talk[32]

Mais on connaît moins l’importance d’un autre rôle parental, celui de faire comprendre à l’enfant quels sont les messages véhiculés dans les médias sur l’apparence que nous « devrions » avoir. Lorsqu’un parent utilise les médias en compagnie de son enfant et l’encourage à s’interroger et à réfléchir sur ce qu’on y voit et entend, il transmet à son enfant de saines habitudes face aux médias. Lorsque vous rencontrez des stéréotypes liés au poids dans les médias, vous pouvez parfois les ignorer (p. ex. lorsque vous lisez une histoire à voix haute à des enfants) ou faire une pause pour vous y intéresser. Si vous le faites, veillez à ne pas donner l’impression que vous dénigrez l’œuvre et critiquez votre enfant pour l’avoir aimée : expliquez‑lui que même les meilleurs créateurs tombent parfois dans les stéréotypes, mais que la représentation n’a rien à voir avec la réalité ou vos valeurs.

Demandez à vos enfants de vous parler de leur expérience des médias sociaux et des pressions qu’ils peuvent ressentir. Demandez-leur « quels pages ils suivent et considèrent comme un bon modèle et pourquoi. Mentionnez quelqu’un que vous appréciez vraiment pour le contenu qu’il publie. Partagez avec eux un mème qui vous a fait rire. Demandez-leur qui les fait rire ou les inspire. En mettant de l’avant les aspects positifs, nous pouvons les amener à réfléchir davantage à ce qu’ils apportent au monde[33]. »

Le parent peut aussi lui enseigner à « répondre » aux médias en ayant recours aux jeux créatifs, à l’art et à l’écriture; ainsi, l’enfant peut réagir aux messages transmis par les médias en créant ses propres représentations médiatiques, qui seront cette fois fidèles à son image.[34]

Si vous ou une personne de votre entourage avez besoin d’aide pour composer avec un trouble de l’alimentation, visitez le site du National Eating Disorder Information Centre.


[1] Matthews, H (2016). The Effect of Media Literacy Training on the Self-Esteem and Body-Satisfaction Among Fifth Grade Girls. Walden University.

[2] Levine, M (2016) Media Literacy as an effective and promising form of Eating Disorders prevention. Eating Disorders Resource Catalogue. Consulté sur le site https://www.edcatalogue.com/media-literacy-as-an-effective-and-promising-form-of-eating-disorders-prevention/

[3] House of Commons Canada (2014 November). Eating Disorders among Girls and Women in Canada. Standing Committee on the Status of Women.

[4] Kagie, M. (2018) Preventing Eating Disorders by Promoting Media Literacy and Rejecting Harmful Dieting Based Mentalities. The BYU Undergraduate journal of Psychology. 13(1) 64-80.

[5] McLean et al. (2016) Does Media Literacy Mitigate Risk for Reduced Body Satisfaction Following Exposure to Thin-Ideal Media? Journal of Youth and Adolescence, 45 (8). 1678 - 1695. 

[6] Hohn, T. (octobre 2015). Media Literacy and Body Image. Canadian Teacher. Consulté sur le site https://canadianteachermagazine.com/2015/09/15/4193/

[7] Piran et al, « GO GIRLS! Media Literacy, Activism and Advocacy Project, » Healthy Weight Journal (novembre-décembre 2000): 89-90.

[8] Evens, O., Stutterheim, S. E., & Alleva, J. M. (2021). Protective filtering: A qualitative study on the cognitive strategies young women use to promote positive body image in the face of beauty-ideal imagery on Instagram. Body image, 39, 40-52. [traduction]

[9] Aziz, S. & Young, L. (2022) “Instagram vs reality The perils of social media on body image.” Global News. https://globalnews.ca/news/8506592/social-media-influenced-body-image/

[10] Evens, O., Stutterheim, S. E., & Alleva, J. M. (2021). Protective filtering: A qualitative study on the cognitive strategies young women use to promote positive body image in the face of beauty-ideal imagery on Instagram. Body image, 39, 40-52.

[11] Bell, B. T., Taylor, C., Paddock, D. L., Bates, A., & Orange, S. T. (2021). Body talk in the digital age: A controlled evaluation of a classroom-based intervention to reduce appearance commentary and improve body image. Health Psychology Open, 8(1), 20551029211018920.

[12] Evens, O., Stutterheim, S. E., & Alleva, J. M. (2021). Protective filtering: A qualitative study on the cognitive strategies young women use to promote positive body image in the face of beauty-ideal imagery on Instagram. Body image, 39, 40-52.

[13] (2022) #AllBodies Report: Representations of Fat Women and Girls in Hollywood. The Rep Project. https://therepproject.org/wp-content/uploads/2022/07/2022AllBodies_FatWomenInHollywood_Report_V2_TypoFixed.pdf

[14] Evens, O., Stutterheim, S. E., & Alleva, J. M. (2021). Protective filtering: A qualitative study on the cognitive strategies young women use to promote positive body image in the face of beauty-ideal imagery on Instagram. Body image, 39, 40-52.

[15] Abed-Santos, A. (2021) « The open secret to looking like a superhero. » Vox. https://www.vox.com/the-goods/22760163/steroids-hgh-hollywood-actors-peds-performance-enhancing-drugs

[16] Skipper, C. (2021) « How Kumail Nanjiani Got Huge. » GQ. https://www.gq.com/story/kumail-nanjiani-profile [traduction]

[17] Ganson, K. T., Hallward, L., Cunningham, M. L., Rodgers, R. F., DClinPsych, S. B. M., & Nagata, J. M. (2023). Muscle dysmorphia symptomatology among a national sample of Canadian adolescents and young adults. Body Image, 44, 178-186.

[18] Evens, O., Stutterheim, S. E., & Alleva, J. M. (2021). Protective filtering: A qualitative study on the cognitive strategies young women use to promote positive body image in the face of beauty-ideal imagery on Instagram. Body image, 39, 40-52.

[19] Velissaris, V. (2021). The effect of exposure to parodies of thin-ideal images on women’s body image, body shame and mood (Doctoral dissertation).

[20] Aziz, S. & Young, L. (2022) « Instagram vs reality The perils of social media on body image. » Global News. https://globalnews.ca/news/8506592/social-media-influenced-body-image/

[21] Sole-Smith, V. (2023). Fat talk: parenting in the age of diet culture. First edition. New York, Henry Holt and Company. [traduction]

[22] Alleva, J. M., Tylka, T. L., Martijn, C., Waldén, M. I., Webb, J. B., & Piran, N. (2023). “I’ll never sacrifice my well-being again:” The journey from negative to positive body image among women who perceive their body to deviate from societal norms. Body Image, 45, 153-171

[23] Evens, O., Stutterheim, S. E., & Alleva, J. M. (2021). Protective filtering: A qualitative study on the cognitive strategies young women use to promote positive body image in the face of beauty-ideal imagery on Instagram. Body image, 39, 40-52.

[24] Bell, B. T., Taylor, C., Paddock, D. L., Bates, A., & Orange, S. T. (2021). Body talk in the digital age: A controlled evaluation of a classroom-based intervention to reduce appearance commentary and improve body image. Health Psychology Open, 8(1), 20551029211018920.

[25] Stefanone, M. A., Lackaff, D., & Rosen, D. (2011). Contingencies of self-worth and social-networking-site behavior. Cyberpsychology, behavior, and social networking, 14(1-2), 41-49. [traduction]

[26] Evens, O., Stutterheim, S. E., & Alleva, J. M. (2021). Protective filtering: A qualitative study on the cognitive strategies young women use to promote positive body image in the face of beauty-ideal imagery on Instagram. Body image, 39, 40-52.

[27] Evens, O., Stutterheim, S. E., & Alleva, J. M. (2021). Protective filtering: A qualitative study on the cognitive strategies young women use to promote positive body image in the face of beauty-ideal imagery on Instagram. Body image, 39, 40-52.

[28] D’Arcy Lyness. “Encouraging a Healthy Body Image.” KidsHealth, mai 2009. http://kidshealth.org/parent/nutrition_center/weight_eating_problems/body_image.html#cat20743

[29] Sole-Smith, V. (2023). Fat talk: parenting in the age of diet culture. First edition. New York, Henry Holt and Company.

[30] Cité dans Mustafa, N. (2021) Why these women say it’s time to embrace fat bodies. CBC Radio. https://www.cbc.ca/radio/ideas/why-these-women-say-it-s-time-to-embrace-fat-bodies-1.6185855 [traduction]

[31] Mustafa, N. (2021) Why these women say it’s time to embrace fat bodies. CBC Radio. https://www.cbc.ca/radio/ideas/why-these-women-say-it-s-time-to-embrace-fat-bodies-1.6185855 [traduction]

[32] Sole-Smith, V. (2023). Fat talk: parenting in the age of diet culture. First edition. New York, Henry Holt and Company.

[33] Cove, Michelle. (2020) It’s Time for Girls to Make Over the Media. hundrED. https://hundred.org/en/articles/it-s-time-for-girls-to-make-over-the-media [traduction]

[34] Levin, D. E., & Kilbourne, J. So sexy so soon: The new sexualized childhood, and what parents can do to protect their kids, 2008.